Du pétrole «sale» de l’Ouest sur la Rive-Sud:des risques élevés!
Alerte Pétrole Rive-Sud
Alerte Pétrole Rive-Sud (APRS) demande aux instances gouvernementales que soient tenues des audiences publiques sur les risques importants reliés à l’arrivée du pétrole « lourd » et « sale » de l’Ouest dans les communautés, pour la santé, la sécurité publique, l’environnement et l’économie.
Ce mouvement citoyen, formé récemment par des résidants de Boucherville, Longueuil, Saint-Bruno et Mont-Saint-Hilaire, veut sensibiliser les décideurs et la population au transport du pétrole « lourd » par wagons et oléoducs non sécuritaires et aux conséquences graves en cas d’accidents ou de/déversements : contamination de l’eau, du sol et de l’air, blessures ou morts, perte de valeur des résidences, baisse de l’économie locale, etc. De plus, le raffinage de pétrole lourd à Montréal-Est entraînerait une nouvelle pollution de l’air transportée vers la Rive-Sud.
Selon APRS, l’Office national de l’énergie viendrait d’ouvrir une boîte de Pandore en autorisant la compagnie Enbridge à inverser et augmenter le flux dans l’oléoduc 9B (Ontario / Montréal-Est) pour acheminer le pétrole albertain vers Montréal. La Rive-Sud pourrait devenir une zone stratégique pour le transit du pétrole albertain vers Sorel-Tracy, Lévis et la ville portuaire de Portland aux États-Unis.
Pétrole « sale » dans wagons dangereux
Bientôt, le pétrole de l’Ouest pourrait voyager par train à raison de 60 wagons par jour en passant par Saint-Lambert, Saint-Hubert, Boucherville, Sainte-Julie et Saint-Bruno. La compagnie Kildair, spécialisée dans l’entreposage du pétrole, aurait acquis sept réservoirs de 210 000 barils à Tracy, en 2011. Le pétrole acheminé à Tracy arriverait par train directement de l’Ouest. Or, des milliers de wagons- citernes DOT-111, les mêmes que ceux impliqués dans la tragédie de Lac-Mégantic, seraient régulièrement utilisés en Amérique du Nord pour transporter du pétrole. Ils seraient non sécuritaires, n’auraient pas été conçus dans ce but. De plus, le pétrole « lourd » provenant de l’Ouest serait plus inflammable et explosif que le pétrole conventionnel, et beaucoup plus difficile à nettoyer en cas de déversement.
Pétrole « sale » dans oléoducs désuets
Le réseau ferroviaire ne suffit pas. L’industrie des sables bitumineux de l’Alberta souhaiterait doubler sa production d’ici 2020 et la tripler d’ici 2030. Afin d’exporter son pétrole en quantités faramineuses, elle serait prête à tout pour construire de nouveaux oléoducs et profiter de ceux déjà existants, pour lesquels elle demanderait au besoin l’inversion et l’augmentation du flux et de la pression. Comme constaté aux États-Unis, cela fragiliserait encore plus ces vieux tuyaux souvent rouillés. La vie utile d’un oléoduc serait de 40 ans. Or, la ligne Montréal-Portland aurait 60 ans!Elle traverse la Montérégie Est et la Rive-Sud, dont Boucherville, Sainte-Julie, Saint-Bruno et Saint-Basile. La demande pour en inverser et augmenter le flux n’est qu’une question de temps…
Accidents ou déversements : où et quand?
APRS anticipe la répétition des tragédies de Lac-Mégantic (explosion de wagons-citernes), de la rivière Kalamazoo au Michigan (rupture et explosion d’un oléoduc) ou des déversements de pétrole moins spectaculaires, mais tout aussi dommageables, qui se comptent par centaines chaque année en Amérique du Nord. La question n’est pas de savoir s’il y en aura, mais où et quand! Les candidats à l’élection ont le devoir de se prononcer sur cette « vraie affaire »!
Pour adhérer ou s’informer sur Alerte Pétrole Rive-Sud : alertepetrolerivesud@gmail.com. (OW)