Pour une véritable campagne d’idées

Dans sa plateforme dévoilée la semaine dernière, le candidat à la mairie de Saint-Bruno, Joël Boucher, a placé « l’équilibre, l’intégrité et l’expérience » comme étant les bases de son programme.

Les trois grands thèmes deviennent désormais pour le chef de l’Alliance municipale le slogan de la formation. L’équilibre à maintenir serait « une vision qui concilie développement et protection du territoire », et que partage depuis 1979 l’Alliance dans la lignée de l’ancien maire Marcel Dulude. M. Boucher ajoutera « une déclaration d’intégrité notariée » dans laquelle ses candidats, en signant le document, se commettent, si jamais l’on constate « des squelettes dans leur placard ». « Les conseils municipaux ont assez donné en termes d’image », a-t-il tenu à rappeler en faisant allusion à la Commission Charbonneau.

La future administration dirigée par l’Alliance entend doter Saint-Bruno d’un plan stratégique 2014-2034 à partir de consultations qui pourraient avoir lieu les soirs de semaine et les week-ends, de manière à rejoindre le plus grand nombre de personnes. La perspective de 20 ans, de l’avis de M. Boucher, s’inscrit dans la volonté de « respecter la capacité de payer des contribuables » et d’aller vers « un développement lent, planifié, structuré et protégeant l’essentiel » du territoire.

Un centre sportif au sud de la 116?

L’aspirant maire n’entend pas geler les taxes, mais s’oblige à ce que le taux ne dépasse pas celui de l’inflation. Il veut réserver la moitié des surplus à venir pour payer la dette. La remise en état des infrastructures, principalement les 85 rues qui ont besoin de réfection, demeure parmi les priorités de sa future administration. En parallèle, plusieurs de ses engagements sont mis de l’avant. On peut citer une multitude de travaux touchant le réseau cyclable, les parcs, les terrains sportifs, etc.

Le chef de l’Alliance s’est également engagé à voir les avenues menant à la construction d’un Centre sport et loisir multifonctionnel au sud de la route 116. La construction de cet équipement « sera tributaire du développement au sud de la 116 », assure-t-il. « On ne vendra pas le rêve à la population. Il y a 85 rues à refaire », a-t-il enchaîné.

Pourquoi construire deux équipements sportifs au lieu d’un seul? « Parce qu’on pense que la patinoire doit être au centre-ville », a répondu M. Boucher avant d’ajouter que la construction de la glace serait en partenariat avec une association, dont il a tu le nom. « Le conseil de l’association devrait consulter ses membres et les actionnaires avant de prendre une décision. » Quant à l’idée d’ériger le centre sportif au sud de la 116, le chef de l’Alliance prend à témoin « les multiples demandes d’associations sportives ». Aussi, poursuit-il, pour « sortir de la dépendance de la commission scolaire qui ne nous offre des plateaux que les soirs et les fins de semaine, alors qu’on a beaucoup de baby-boomers ou des retraités actifs qui aimeraient avoir des plateaux les jours de semaine ».

Les gouvernements fédéral et provincial pourraient être mis à contribution afin de financer ledit équipement. En conséquence, l’appel au PPP devient « moins alléchant », dit M. Boucher. Toutefois, il cite la nouvelle glace de Chambly en PPP et ajoute qu’il n’écarte pas l’idée de jauger les responsables privés qui sont derrière ce projet.

L’Alliance a aussi dans ses cartons le programme d’entretien routier d’au moins 1 million de dollars par an, le retrait de la présence policière lors des séances du conseil municipal, l’assouplissement des règles relatives aux maisons bigénérationnelles, et la création d’une table de concertation avec les gens d’affaires, entre autres.

L’Alliance ne chiffre pas ses engagements, excepté l’ajout de jeux d’eau à la pataugeoire du parc Rabastalière (250 000 $) et la réfection de la piste d’athlétisme (500 000 $) dans le même parc. « Tout s’inscrit dans le programme triennal des immobilisations, laisse-t-on entendre. Les réalisations se feront par étape et plusieurs ne nécessitent pas de coût. »