Élections municipales: les médias sociaux lors de la campagne électorale
À l’ère des médias sociaux, certains candidats décident de faire campagne sur diverses plateformes, et d’autres, à l’opposé, ne s’y retrouvent pas du tout. À ce sujet, nous avons discuté avec certains candidats de Saint-Basile-le-Grand et de Saint-Bruno-de-Montarville.
Denis Vézina est l’un des rares candidats qui ne se retrouvent pas sur les médias sociaux. Le candidat du district 3 à Saint-Basile-le-Grand convoite le poste de conseiller pour une troisième fois, après avoir été élu en 2019 lors d’une élection partielle.
« Je suis de la génération qui a décidé de ne pas y adhérer », raconte-t-il. Pour faire campagne, il préfère le contact humain afin de discuter avec les citoyens de ses idées, mais aussi de leurs préoccupations. « Ça me permet sans doute de me préserver de voir tout ce qui peut être diffusé d’erroné ou de négatif », mentionne-t-il, conscient que son message prend plus de temps à joindre un nombre important de citoyens.
Le candidat raconte qu’il peut discuter jusqu’à trente minutes avec chaque citoyen lorsqu’il fait du porte-à-porte pour sa campagne électorale. Ce travail, qu’il qualifie d’honorable, puisqu’il doit parcourir le plus vaste district de Saint-Basile-le-Grand, est essentiel, selon lui, pour rapporter au conseil les bons enjeux.
Différents usages
Pour les candidats de Saint-Basile-le-Grand en mouvement – Alliance Kim Méthot, la candidate à la mairie précise avoir une page commune sur les différentes plateformes, en plus de leur site Internet, dans l’objectif de faciliter un contact direct avec les citoyens qui peuvent, selon ses propos, les contacter quotidiennement pour obtenir des précisions ou poser des questions sur leurs idées. « Nous évitons de participer aux débats polarisants qui peuvent avoir lieu sur des pages comme Spotted, car nous voulons conserver des discussions ouvertes, respectueuses, orientées vers des idées et non des personnes », précise-t-elle.
Au moment d’écrire ces lignes, le candidat indépendant à la mairie, Simon Bellemare, n’avait pas répondu à la demande du journal concernant ce sujet.
Meilleur climat
Pour Vincent Fortier, candidat pour Ensemble Saint-Bruno dans le district 2, Louis Mercier, candidat indépendant à la mairie, et Ludovic Grisé Farand, maire sortant et candidat à la mairie pour Citoyens d’abord Saint-Bruno, le constat est le même. Les médias sociaux sont des outils essentiels comme d’autres pour faire campagne.
De plus, jusqu’à présent, la campagne sur les médias sociaux, selon les trois candidats, se déroule plutôt bien. En 2021, à Saint-Bruno, des commentaires désobligeants à l’égard des candidats à l’époque ont été véhiculés sur ces plateformes. « Ça se passe plutôt bien. Il n’y a pas de salissage comme lors de la dernière campagne », admet M. Grisé Farand, qui ajoute inviter les citoyens à garder leur sens critique devant toute information publiée ou partagée sur les réseaux sociaux.
De son côté, Vincent Fortier précise que c’est le jour et la nuit en comparant les deux campagnes électorales. « Tout le monde a une approche modérée, il n’y a pas de dérapage pour le moment. »
M. Mercier avance qu’il y a moins de faux comptes et qu’à Saint-Bruno, le climat s’est amélioré à ce sujet. Il souhaiterait toutefois voir un meilleur contrôle de la part des GAFAM lors de l’identification pour l’ouverture de comptes afin d’éviter toute fausse inscription.
