Mont-Saint-Bruno – L’Acadie : Nicolas Godin, Parti conservateur
Nicolas Godin, candidat du Parti conservateur du Canada (PCC) dans la circonscription de Mont-Saint-Bruno – L’Acadie, a accepté de répondre aux questions du journal Les Versants dans nos locaux. Tout au long de la campagne électorale fédérale, vous pourrez lire dans nos pages un entretien avec chacun des candidats.
Pouvez-vous vous présenter brièvement?
C’est ma première campagne électorale en tant que candidat. J’habite à Saint-Bruno-de-Montarville depuis une trentaine d’années. J’habite avec mon épouse et mes trois enfants, de quatre et trois ans, et mon dernier, qui est arrivé en février. J’ai été investi par mon parti le 24 février dernier.
Pourquoi avoir choisi le PCC?
Cela fait 20 ans que je milite à travers le Parti conservateur. Si je dois me définir sur le plan politique, je suis issu de l’aile progressiste du parti. Je suis un conservateur rouge. Je suis conservateur sur les plans fiscal, financier, de la gestion du budget, avec un budget équilibré, responsable, mais sur le plan des valeurs sociales, je suis quelqu’un qui est progressiste. Je défends les valeurs du Québec de notre société. C’est ma conviction. La promotion de la défense du français est aussi quelque chose qui me tient à cœur. Dans le Parti conservateur, je me reconnais dans ces croyances-là. Le PCC a toujours respecté la nation québécoise et il y a quelques jours, M. Poilievre a publié sa plateforme québécoise d’un fédéralisme responsable et je me reconnais très bien là-dedans.
Selon les premiers sondages, vous n’auriez qu’un pour cent de chances de remporter votre élection. Comment vous motivez-vous?
Je parle avec beaucoup de personnes. J’ai mon doctorat en sciences biomédicales, je faisais aussi de la recherche des sciences de la vie avec l’aide d’ordinateurs, je suis aussi dans l’information, je suis issu du milieu académique et dans ce milieu, on défend nos idées. On doit être capables de défendre nos idées, non pas seulement parce que l’on y croit, mais aussi parce que l’on a des preuves tangibles que l’on est capables de démontrer nos hypothèques. Il faut être capable d’accepter la critique. De défendre nos idées, mais aussi de savoir échanger. Pour en venir aux sondages, moi, je préfère ne pas parler de sondages, mais d’idées, car c’est ça qui va rester en fin de compte. Si l’on regarde la plateforme libérale, baisse d’impôts, augmentation du nombre de projets énergétiques, accélération des projets de développement miniers, crédit de TPS pour l’achat d’une première propriété, coupure dans la taxe carbone… Ce sont toutes des idées du PCC qui sont maintenant sur la plateforme libérale. En ce moment, on a un débat économique entre les idées du PCC et les idées du PLC. Donc, quand on parle de sondages, je préfère parler d’idées. Et les idées qui frappent en ce moment, ce sont les idées du Parti conservateur. On fait avancer la société dans la bonne direction, tellement que nos adversaires doivent reprendre ces idées.
Quels sont vos priorités dans votre circonscription?
En ce moment, c’est l’ombre immense des tarifs qui plane sur notre région. Bombardier, Stelpro, Olymel, Trans-Herbe… Je pourrais donner plein d’exemples d’entreprises qui sont en ce moment en incertitude sur leurs activités et cela affecte beaucoup leurs capacités à planifier leurs actions dans le temps. Il faut pouvoir discuter avec les entreprises et les rassurer. M. Poilievre en a parlé. Les entreprises, on va les soutenir. On va essayer d’éliminer les barrières intraprovinciales, on va soutenir les entreprises qui sont touchées par les tarifs de M. Trump, on va soutenir les employés jusqu’à ce qu’ils trouvent un autre emploi. La priorité, en ce moment, est de stabiliser une situation qui est tellement floue. Si l’on perd 100, 200 ou 500 emplois ou que les entreprises sont forcées de déménager aux États-Unis, cela fait des pertes massives, des pertes financières, des vies brisées, des familles qui n’auront plus de salaires. Cela sera la priorité numéro un. Mon autre priorité, ce sera d’aider les jeunes familles, les aînés aussi, qui sont particulièrement touchés par la crise du logement. Les coûts des logements ont explosé ces dernières années. Je connais plusieurs personnes qui ont de la difficulté à se trouver un logement. Avec le PCC, on est très forts sur la construction de nouveaux logements. On va donner un crédit de TPS pour l’achat d’une première propriété. Ça permettra aux gens d’économiser de l’argent et cela va aussi stimuler le milieu de la construction. Il y a aussi l’enjeu de l’inflation. Le prix des couches, je le regarde et lorsqu’on va en acheter, on voit l’augmentation. Il faut combattre ça. Cela prend des baisses d’impôts.
Aujourd’hui, le danger, c’est le Parti libéral ou c’est Donald Trump?
Donald Trump est l’ombre qui plane sur le Canada. On ne peut pas parler d’ennemi, mais on peut parler d’acteur irrationnel. C’est une menace qui est constante sur nos entreprises, pour nos emplois, et qui sait jusqu’où cet homme peut aller. Stephan Harper a écrit une lettre, le mois dernier, où il dit qu’il faut à tout prix défendre la souveraineté du Canada et son indépendance. Un gouvernement responsable doit envisager toutes les possibilités, même les pires. On le voit. Certains voudraient redéfinir les frontières, on peut lire entre les lignes et voir où cela va. Malheureusement, on sent que l’on n’a pas beaucoup d’amis. On n’entend pas beaucoup de voix fortes aux États-Unis qui disent « Non, cela n’a pas d’allure, c’est de la folie ». Au contraire, on a l’impression d’assister à un silence, comme soumis.
Comment expliquez-vous qu’avant 2025, le PCC avait le vent dans les voiles et aujourd’hui, cela semble être le Parti libéral?
En tant que candidat, ma responsabilité, c’est de faire connaître les idées du parti et de rencontrer les gens et de leur démontrer la valeur de nos propositions. On est chanceux de vivre dans un endroit où l’on peut choisir nos représentants. Dans certains pays, ce sont les représentants qui vous choisissent. Moi, je respecte totalement la liberté des gens de choisir qui ils veulent. Mon job à moi, c’est de les convaincre de la validité de mon parti. Les sondages, je ne les regarde pas.