Mont-Saint-Bruno – L’Acadie : la parole à Bienvenu-Olivier Ntumba, PLC
Bienvenu-Olivier Ntumba, candidat du Parti libéral du Canada (PLC) dans la circonscription de Mont-Saint-Bruno – L’Acadie, a accepté de répondre aux questions du journal Les Versants dans nos locaux. Tout au long de la campagne électorale fédérale, vous pourrez lire dans nos pages un entretien avec chacun des candidats des quatre principaux partis.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Je m’appelle Bienvenu-Olivier Ntumba. Je suis marié, père de quatre enfants. J’ai un baccalauréat que j’ai fait à HEC à l’Université de Montréal. J’ai aussi étudié à Ottawa. Donc, le Québec et le Canada m’ont tout donné. Mes enfants sont nés ici, je vis en Montérégie, à Longueuil, dans la circonscription. J’ai grandi au Québec, un pays, une nation qui m’assure la sécurité. Il était temps pour moi de redonner au Québec et au Canada avec ma candidature pour défendre notre nation québécoise et le Canada.
Les sondages et les prédictions des prochaines élections vous donnent 99 % de chances de gagner ces élections. Vous êtes surpris?
Le travail acharné c’est le seul leitmotiv. Être surpris des sondages, je peux dire oui et non, mais je crois que le prix du travail a toujours des résultats positifs.
M. Picard, qui a été député dans l’ancienne circonscription de Montarville, vous a-t-il conseillé pour cette élection?
Absolument. Il m’a précisé qu’il fallait travailler le terrain. Que c’était extrêmement important.
Quelle est votre implication dans la circonscription avant votre candidature?
Je suis très présent dans la Montérégie. J’habite du côté de Longueuil. Je suis une personne qui a accès à la communauté, une personne qui est plus axée à servir qu’à se faire servir. C’est une raison pour laquelle dans ma vie passée, avant d’être candidat, j’avais créé un OBNL qui a pour vocation de faire la promotion du droit des femmes. Cela fait bientôt huit ans que je suis sur le terrain pour mettre de l’avant cette cause. Ma dernière activité était à Longueuil, où la mairesse m’a honoré pour cette cause en signant le livre d’or de la Ville de Longueuil pour reconnaître mon implication et mon engagement dans la Montérégie.
Votre adversaire direct aujourd’hui, c’est le Bloc québécois ou Donald Trump?
Sur le plan politique, c’est le Bloc québécois sur le terrain. On défend des programmes assez différents. Si je suis député et donc élu à Mont-Saint-Bruno – L’Acadie, mon travail et mon rôle seront de défendre et de porter haut la voix de mes commettants à Ottawa pour défendre un Québec dans un Canada fort.
Mais la question des urnes n’est-elle pas devenue la voix qu’aura le Canada face aux États-Unis plutôt que les enjeux de la circonscription?
Il y a un enjeu national et international, qui est M. Trump, qui bouleverse l’échiquier mondial en économie. Je ne vous cache pas que le Canada n’est pas épargné. Une des questions de l’urne sera sur l’économie. Il faut défendre le Canada face aux tarifs injustes de Trump, mais il faut aussi rebâtir le Canada pour avoir une économie forte afin d’être maître chez nous. Maître chez nous à Mont-Saint-Bruno – L’Acadie, au Québec et au Canada.
Quels seraient vos enjeux prioritaires dans la circonscription?
Ce matin, je rencontrais le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, M. Grisé. Tout à l’heure, je rencontre le maire de Sainte-Julie. Donc, je vais à la rencontre des maires pour entendre leurs enjeux. Lundi matin, j’ai eu la mairesse de Longueuil. On peut dire que les enjeux sont quasiment similaires. On parle de logement, on parle de l’aéroport de Saint-Hubert, qui doit être mis de l’avant avec l’acceptabilité sociale, afin que la communauté s’y retrouve dans cette approche. On a aussi l’environnement. On doit protéger les espèces en voie de disparition. On a le champ de tir, qu’il faut décontaminer et transférer au ministère de l’Environnement, au fédéral, avant qu’il ne soit remis à la Sépaq. Il faut aussi défendre une baisse des impôts.
Comment peut-on baisser les impôts dans la circonscription alors que les relations économiques avec notre voisin du Sud ne sont pas bonnes et menacent l’économie québécoise et canadienne?
M. Carney a parlé de deux sortes d’investissements : structurels et opérationnels. Les gens aujourd’hui s’en arrachent les cheveux. On ne peut pas continuer avec une telle approche. En tant qu’expert en économie, qui a géré la crise économique de 2008, qui a géré le Brexit, je pense que son approche de baisser les impôts aidera les citoyens à avoir du répit et aussi à investir de manière structurelle et opérationnelle.
Qu’est-ce qui vous anime, aujourd’hui, à vous lancer en politique?
J’ai toujours été animé par une volonté de servir les autres. Comme je le disais au début, j’ai créé un OBNL qui était à 100 % au service de notre communauté. Je n’attends rien en retour, à part donner. Pour moi, l’adage qui m’a toujours animé, c’est qu’il est toujours bon de servir plutôt que d’être servi. Aujourd’hui, j’ai 37 ans, j’ai 4 enfants. Je les vois grandir et je me dis, si moi, je ne m’engage pas, qui le fera pour eux? Je pense aussi à un modèle à donner et à redonner, surtout. Je l’ai dit tout à l’heure, le Québec m’a beaucoup donné dans un pays où j’ai la sécurité. J’ai quitté mon Congo natal enfant. J’étais dans un environnement insécure. Pas de nourriture tous les jours. Même pas d’accès à des banques alimentaires. Ici, on a accès à ce minimum. Ici, j’ai eu tout cela. Redonner aujourd’hui, c’est un devoir normal pour moi.
Est-ce votre première implication politique?
Pas du tout. Je suis au Parti libéral du Canada depuis 2014, mais en parallèle, je travaillais à la Ville de Laval, à la Ville de Montréal. J’ai aussi fait des campagnes électorales avec le PLC, mais je suis candidat depuis l’automne 2024, où le Parti libéral était très bas dans les sondages. J’avais dit oui pour aller de l’avant, même si les sondages n’avaient pas été bons. Pour moi, le travail, c’était sur le terrain, chaque jour. Si l’on se trouve dans la position dans laquelle nous sommes aujourd’hui, c’est parce que quelqu’un a travaillé. Mon idée, c’est de défendre le Québec dans un Canada fort.