Élections fédérales: peu de pancartes dans la circonscription
Les pancartes électorales sont peu nombreuses dans la circonscription de Mont-Saint-Bruno – L’Acadie, un constat également observé par Élections Canada lors de la présente campagne.
Seuls trois des six partis qui se présentent aux élections ont affiché des pancartes dans les rues de la circonscription, principalement sur les artères le plus fréquemment empruntées par les usagers de la route. Sur la rue du Fer-à-Cheval, la rue Montarville, sur la 116, des affiches du Parti libéral du Canada, du Bloc québécois et du Parti conservateur du Canada sont accrochées à des poteaux, parfois l’une au-dessus de l’autre.
Nicolas Godin, candidat pour le Parti conservateur du Canada, affirme, pour sa part, mener une campagne avec un budget limité. « Le coût du matériel d’impression est beaucoup plus cher qu’auparavant. J’ai donc fait le choix de mettre des pancartes uniquement à des endroits stratégiques. »
En plus de la raison économique, le candidat ne croit « pas que les électeurs d’aujourd’hui soient influencés par le fait de voir un grand nombre de pancartes; je préfère mettre de l’avant les propositions de notre parti ».
« On nous a rapporté voir un moins grand nombre d’affiches électorales », mentionne Serge Fleyfel, porte-parole chez Élections Canada. Toutefois, il précise que la loi électorale ne légifère pas cette pratique grandement répandue chez les candidats lors d’élections.
Plus nombreux pour le Bloc Québécois
« Il est vrai que l’impression générale semble à l’effet qu’il y a moins de pancartes cette élection-ci. Pourtant, de notre côté, leur nombre a augmenté par rapport à 2021. Ça demeure un moyen, somme toute, efficace de répandre les idées du Bloc québécois et de faire rayonner ma candidature », mentionne Noémie Rouillard, candidate au Bloc, qui mentionne que l’inflation n’a pas épargné le coût des pancartes électorales.
Du côté du candidat libéral, Bienvenu-Olivier Ntumba, ce choix était intentionnel. « Je priorise le contact en personne avec mes électeurs. Ma campagne a privilégié des pratiques plus écologiques en limitant la quantité de pancartes, surtout à l’ère numérique de 2025 », explique M. Ntumba. Selon lui, « les électeurs peuvent aujourd’hui s’informer efficacement par le biais des médias en ligne et imprimés, comme votre journal, sans dépendre uniquement des affiches électorales pour connaître des informations sur ma candidature pour être leur voix à la Chambre des communes du Canada ».
Du vandalisme
Au centre-ville de Saint-Bruno, deux pancartes du candidat libéral Bienvenu-Olivier Ntumba ont été la proie de graffitis.
Pour Bienvenu-Olivier Ntumba » bien que ce geste ne soit pas vulgaire, il reflète une pratique malheureusement courante en période électorale. Aucune campagne ne peut tout contrôler « . Son équipe a stratégiquement placé ses pancartes dans des lieux très visibles de la circonscription. « Il est donc probable qu’elles aient été davantage ciblées en raison de leur visibilité accrue », mentionne-t-il.
Une pratique dénoncée
De son côté, Nicolas Godin, le candidat conservateur, explique qu’il a choisi d’installer ses pancartes hors de portée pour minimiser les risques de vandalisme. La candidate bloquiste trouve regrettable de voir certaines affiches vandalisées, « quelle que soit la couleur politique. J’encourage vivement les citoyens à exprimer leurs opinions de manière constructive en s’adressant directement aux candidats, quel que soit leur moyen de communication, toujours dans le respect mutuel ».
Pour Mme Rouillard, c’est une pratique qui affecte la démocratie. » Il est primordial de respecter l’engagement citoyen que représente une candidature électorale. «