Élections fédérales : le Parti libéral du Canada à Mont-Saint-Bruno – L’Acadie
Après deux mandats bloquisites, la circonscriptiont Mont-Saint-Bruno – L’Acadie redevient libéral.
Le Parti libéral de Canada (PLC) espérait un gain dans la circonscription, il l’a eu avec le score de 46,9 % de son candidat Bienvenu-Olivier Ntumba.
C’est avec plus de 10 % d’avance que le candidat libéral de la nouvelle circonscription Mont-Saint-Bruno – L’Acadie gagne une victoire sans appel sur la candidate bloquiste Noémie Rouillard qui a recueilli 35 % des suffrages.
La bataille se jouait entre ces deux candidats. Le troisième, le candidat conservateur Nicolas Godin, est loin derrière avec un résultat de 13,6 %. Le Nouveau parti démocratique (NPD) (2,7 % Mirabelle Leins), le Parti vert (1,2 % Maria Korpijaakko) et le Parti popularie du Canada (0,6 % pour Patrick Rochon) ferment la marche.
Taux de participation
Comme a son habitude, le taux de participation de la circonscription a été très au dessus de la moyenne provinciale et nationale. Ce sont 76,94 % des électeurs du comté qui ont pris le chemin des urnes. Au Québec ce chiffre est largement inférieur avec 65,97 %. Au Canada, ce sont 67,15 % des électeurs qui se sont déplacés.
La lutte dans la circonscription Mont-Saint-Bruno – L’Acadie était inédite cette année pour le poste de député.
Non seulement le nom Montarville pour le comté était effacé, mais en plus, tous les candidats en étaient à leurs premières élections fédérales.
Le député sortant du Bloc québécois, Stéphane Bergeron, avait créé la surprise quelques mois avant les élections en annonçant qu’il ne se représenterait pas pour des raisons familiales. Il a cependant été présent tout au long de la campagne aux côtés de sa candidate. Noémie Rouillard a été la première à s’annoncer publiquement. Le 8 février, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, était présent lors de son investiture.
Celle-ci a été la première à figurer officiellement sur la liste des candidats d’Élections Canada, où il a été possible de découvrir progressivement ses adversaires, le principal étant le candidat du Parti libéral du Canada (PLC), Bienvenu-Olivier Ntumba.
Une tendance
Très vite, le site de projections électorales Qc125 a positionné le candidat libéral comme largement favori. Rappelons que Qc125 fait ses calculs à l’aide d’un modèle essentiellement proportionnel, ajusté en fonction des sondages provinciaux et régionaux réalisés par des instituts de sondage professionnels. Il ne s’agit pas d’un sondage, mais plutôt d’une projection basée sur des sondages. Le modèle Qc125 tient également compte de l’historique électoral et d’autres données.
Même si les chances semblaient égales dans les premières journées de ce périple de 36 jours, très vite, M. Ntumba s’envolait dans les probabilités qu’il avait de gagner. Une tendance qu’il était possible de constater auprès d’une grande majorité de candidats libéraux. Au milieu de la campagne, Qc125 donnait quasiment à M. Ntumba 100 % des chances de l’emporter. Un chiffre qui, cependant, est retombé à 71 % le jour du scrutin.
Lors de la dernière campagne, en 2021, cette même tendance avait été observée entre le Bloc québécois et les libéraux, avec une avance qui était donnée à ces derniers. Finalement, Stéphane Bergeron avait été déclaré vainqueur avec une proportion de 10 % du vote de plus que la candidate libérale. Le scénario ne s’est pas reprodui.
Hors de la circonscription
Les deux candidats ont choisi deux approches différentes pour positionner leur local de campagne. Le 20 mars, avec des élections fédérales sur le point de s’amorcer, Mme Rouillard s’est alliée à deux autres candidats de son parti, Denis Trudel (Longueuil – Saint-Hubert) et Beritan Oerde (Longueuil – Charles-LeMoyne), pour inaugurer un local électoral à l’extérieur de Mont-Saint-Bruno – L’Acadie.
Bienvenu-Olivier Ntumba, quant à lui, a ouvert aux électeurs son local basé à Saint-Bruno-de-Montarville, en plein coeur géographique de sa circonscription.
Des candidats soutenus
Autant Mme Rouillard que M. Ntumba ont reçu un appui soutenu de leur parti respectif, un signe de l’incertitude des résultats dans la circonscription. Après avoir été présent lors de l’investiture de sa candidate, le chef du Bloc québécois est revenu le 10 avril à Saint-Bruno-de-Montarville. Il a effectué un arrêt au Manoir Saint-Bruno afin d’y rencontrer les résidents. Le matin du jour des élections, il a de nouveau apporté son soutien à ses trois candidats dans le local de campagne basé à Saint-Hubert.
Pour M. Ntumba, c’est le premier ministre Mark Carney qui lui a apporté son appui, le 22 avril, en visitant l’entreprise Groupe Novatech à Sainte-Julie. De plus, le candidat libéral a reçu l’appui de deux ministres fédéraux. Steven Guilbeault, ministre de la Culture et de l’Identité canadiennes et de Parcs Canada a marqué sa visite à Saint-Basile-le-Grand, aux côtés de M. Ntumba, en promettant de conserver l’ancien champ de tir et de le rendre accessible. Le candidat a également reçu la visite de Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères.
Un dépouillement suspendu
Élections Canada a décidé de suspendre le dépouillement des bulletins spéciaux jusqu’à 9 h 30 ce matin. Ainsi, les résultats définitifs ne sont pas encore connus dans l’ensemble du pays car la course dans quelques circonscriptions reste trop serrée entre des candidats dans une trentaine de circonscriptions. Il reste à déterminer si le PLC formera un gouvernement majoritaire ou minoritaire.
En ce moment, le PLC forme un gouvernement minoritaire avec 168 sièges de député. Pour avoir la majorité il faut que 172 candidats d’un même parti soient désignés par les électeurs. Au Parti conservateur du Canada, ce sont 144 députés qui ont été élus. Le. Bloc québécois sera représenté à la Chambre des communes par 23 députés, le NPD par 7 candidats et le Parti vert par une candidate.
