Kanuk entre à New York

Kanuk ouvrira le 23 novembre prochain une première boutique à l’extérieur du Québec. L’entreprise québécoise s’installe dans le quartier SoHo, à New York.

« Historiquement, New York est la plaque tournante de la mode. Tous les acheteurs du monde passent par New York. Toutes les grandes marques possèdent une boutique ou une salle d’exposition là-bas. Pour nous, c’était logique d’être à New York avec notre expansion », mentionne le président de Kanuk, le Montarvillois Richard Laniel.

Un local s’est libéré dans le quartier SoHo. Kanuk s’est saisi de l’opportunité. « Il y a très peu de locaux vacants. Les prix sont exorbitants et les termes de bail, exigeants. Mais la pandémie a aussi créé des occasions pour ceux qui pouvaient se le permettre. Dans d’autres circonstances, peut-être que nous aurions retardé. C’est arrivé au bon moment pour la marque. »

« C’est un bel accomplissement. » -Richard Laniel

En entrevue avec Les Versants, Richard Laniel ne cache pas sa joie au sujet de cette avancée dans l’histoire de Kanuk, car depuis qu’il est à la tête de l’entreprise, en 2015, l’homme s’est donné la mission d’exporter le produit, d’« éparpiller et de globaliser » la marque. C’est qu’auparavant, à l’époque de son fondateur Louis Grenier, un autre Montarvillois, Kanuk se limitait qu’au marché québécois.

Depuis, les manteaux au logo du petit harfang des neiges se retrouvent chez divers détaillants au Canada, mais aussi aux États-Unis et ailleurs en Europe. Cette ouverture à New York arrive en même temps que l’intérêt du marché américain, de certaines grandes chaînes; quelques détaillants dans les Hamptons et à Boston, notamment. « Cette percée à New York représente six ans de travail pour notre équipe, qui a pris une marque, l’a dépoussiérée et l’a positionnée à un autre niveau. Toute l’équipe est excitée et fière d’avoir cette vitrine internationale. C’est un bel accomplissement », exprime M. Laniel.

La croissance ne s’estompe pas pour Kanuk, puisque déjà, l’entreprise a percé récemment en Corée du Sud, « un gros marché pour nous », et signera prochainement avec un distributeur en Chine. « En six ans, nous avons travaillé sur beaucoup de projets. Il y a New York, mais il y en a plusieurs autres aussi », assure le père de famille qui a été élevé à Saint-Bruno-de-Montarville.

Quand on lui demande qui s’occupera du commerce de New York, Richard Laniel est fier de répondre que c’est un Québécois, déjà installé dans la Grosse Pomme depuis quatre semaines, qui s’affaire à composer une équipe. « Les employés seront des gens de New York, des Américains, mais c’est un Québécois qui se chargera de les engager et de leur transposer les valeurs de notre organisation. »

L’objectif d’avoir pignon sur rue à New York, c’est de s’offrir une visibilité, de faire connaître Kanuk et de créer une compétition. « C’est tout ça en même temps. Nous voulons apporter le produit aux consommateurs, lui offrir une vitrine et se comparer à certaines marques européennes, américaines et même canadiennes. À SoHo, il y a une grande clientèle qui se déplace de partout pour magasiner, une clientèle que nous ne pouvons pas atteindre avec notre boutique de la rue Rachel », reconnaît le président de Kanuk.