Des policiers RÉSO à Saint-Bruno-de-Montarville

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Par Alexandra Vieille
Des policiers RÉSO à Saint-Bruno-de-Montarville
L'agent Tania Lafond s'occupe de Saint-Bruno Nord. (Photo : (Photo : courtoisie))

Dans le cadre d’un projet pilote, la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a mis en place des rencontres d’échanges mensuelles avec des policiers et des intervenants.

Il sera possible pour les citoyens de Saint-Bruno de rencontrer les policiers RÉSO, la travailleuse de milieu, un travailleur de rue et ainsi de mieux connaître les ressources communautaires présentes dans leur ville. Les rencontres sont gratuites et ont lieu à la bibliothèque Georges-Brossard. La première rencontre a eu lieu le 30 janvier dernier. Les deux agents RÉSO étaient présents ainsi qu’une intervenante du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) et une intervenante de l’organisme 1001 rues. Des citoyens assistaient également à l’événement. Ils ont posé des questions et, étant très satisfaits de l’initiative, comptent se rendre à d’autres rencontres.

Différentes thématiques sont abordées durant les rencontres (février à mai), dont la cybersécurité, la fraude, la sécurité à vélo, puis la vigilance à adopter lors des rencontres avec des inconnus.

À propos des policiers RÉSO

Depuis un an, 21 policiers RÉSO parcourent les rues de diverses villes situées dans l’agglomération de Longueuil. Les agents Tania Lafond et Nicholas Beaucage sont en charge de deux secteurs à Saint-Bruno. Ceux-ci étaient sur place pour présenter le programme. « La vision de RÉSO est d’amener une façon de travailler, mais en amont. De mieux travailler ensemble. Avant que ça finisse avec une situation de crise où il faut appeler le 9-1-1. On va essayer de prévenir », explique Tania Lafond.   « Il y a des appels qui sont récurrents et l’enjeu n’est pas réglé, parce que l’appel vient toujours du même problème. Les patrouilleurs s’occupant de répondre aux appels d’urgence 9-1-1 sont souvent débordés. Malgré le bon vouloir d’aider les citoyens et de traiter le problème à la source, ils manquent souvent de temps. Voilà une des raisons cruciales derrière la création du projet RÉSO; des policiers ayant la possibilité de creuser, d’outiller et de réorienter les citoyens », renchérit Mathilde, intervenante au SPAL.

Ceux-ci parcourent les rues de Saint-Bruno en uniforme de police à pied ou à vélo l’été. Ils ne sont pas des patrouilleurs attitrés à la répartition des appels 9-1-1. Donc, ils peuvent se permettre d’être plus disponibles pour les citoyens. Que ce soit pour des problèmes au sein d’une famille, des problèmes de consommation, d’itinérance, etc., ces policiers sont à l’écoute et ils peuvent renseigner les gens sur les différents organismes qui existent. Ils peuvent donner des conseils, répondre aux questions. Les citoyens peuvent également les appeler pour leur faire part de leurs inquiétudes. Les policiers pourront prêter une oreille attentive et établir des pistes de solutions pour régler un problème sans avoir à passer un appel au 9-1-1.

» La vision de RÉSO est d’amener une façon de travailler en amont. De mieux travailler ensemble. » – Tania Lafond

« On a l’opportunité de faire notre travail autrement. Je vais rencontrer des gens qui sont isolés. Je vais leur parler, établir quels sont leurs besoins. Il y a beaucoup de personnes qui ne connaissent pas les ressources qui s’offrent à elles », explique Nicholas Beaucage, agent de police RÉSO desservant le secteur Saint-Bruno Sud.

Formation

Tout policier qui souhaite devenir un policier RÉSO doit suivre une formation spécifique. La première formation dure cinq semaines et se fait en immersion, c’est-à-dire dans divers milieux de la société. « Les policiers s’immergent dans le milieu des gens et dans toutes les sphères de la communauté. Par la suite, on comprend beaucoup mieux leur réalité », explique Tania Lafond, qui a elle-même suivi la formation. Après ces cinq semaines d’enseignement, les policiers RÉSO suivent une seconde formation de deux semaines d’ « induction ». Celle-là n’est pas en immersion. Elle se fait au sein du Service de police (SPAL). « C’est une formation à l’interne. Il y a beaucoup de partenaires et d’organismes qui viennent rencontrer les futurs policiers RÉSO », ajoute la policière.

Des travailleurs de milieu

Une subvention du Fonds d’urgence pour l’appui communautaire et du gouvernement du Canada, ainsi que le soutien de la Fondation du grand Montréal ont permis à la Ville d’embaucher un travailleur de milieu qui œuvre exclusivement dans la ville. Madame Céline Ducas, de l’organisme 1001 rues, travaille de concert avec les policiers RÉSO. « Comme intervenant social, des fois, c’est difficile, c’est lourd. On n’a pas toujours assez de ressources. Ça nous aide beaucoup d’avoir cette collaboration avec des policiers RÉSO », affirme-t-elle. Elle est disponible à temps plein pour offrir aux aînés (50 ans et plus) de Saint-Bruno de l’écoute, de l’aide, du soutien ou de l’accompagnement, par téléphone ou par courriel. Le service est confidentiel et gratuit. Il est possible de prendre rendez-vous avec elle à ce numéro de téléphone, 514 234-2369, ou à l’adresse courriel suivante : celine.1001rues@outlook.com. Son collègue, Paul-Émile Fortin, est le travailleur de rue pour les personnes de 50 ans et moins à Saint-Bruno. Il peut être joint au numéro de téléphone suivant, 514 926-7636, ou à cette adresse courriel : tmvr@live.ca.

Le service Mille et une rues – travailleurs de rue est également offert aux citoyens de la Vallée-du-Richelieu, dont fait partie Saint-Bruno-de-Montarville. Sous forme d’intervention, le travailleur de rue exerce une pratique intégrée au milieu de vie des personnes de tout âge, vivant des situations particulièrement difficiles. 

La prochaine rencontre aura lieu dimanche le 16 avril de 9h à 11h.

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