Lancement du mouvement Nourriture à partager dans la Vallée
Dès cet été, les citoyens de Saint-Bruno-de-Montarville pourront échanger, partager ou encore se servir librement et gratuitement de fruits et légumes frais. Le projet Nourriture à partager sera notamment disponible par l’entreprise du Centre d’action bénévole (CAB) Les p’tits bonheurs.
« Nous savons que le gaspillage alimentaire est une problématique. Certaines personnes ne mangent pas à leur faim. C’est la raison pour laquelle le CAB Les p’tits bonheurs souhaitait faire partie de ce mouvement. Un mouvement qui se veut planétaire », explique au journal Les Versants la coordonnatrice du CAB ainsi que responsable de ce projet, Marie-Ève Lépine.
La Table de Solidarité alimentaire de la Vallée convie la population à être du mouvement Les Incroyables comestibles en participant au partage de fruits et légumes, et ce, dans un espace public près de chez vous.
« Les gens sont invités à venir déposer des légumes ou encore des petits fruits en trop afin que d’autres citoyens puissent venir les récupérer. L’idée est […] de créer une communauté de partage. » – Marie-Ève Lépine
Partage de fruits et légumes sous le chapiteau
À Saint-Bruno-de-Montarville, cet espace public consistera en un point de chute au Centre d’action bénévole Les p’tits bonheurs (1665, rue Montarville), les jeudis de 14 à 16 h. Grâce à une collaboration avec la paroisse de Saint-Bruno, un bénévole du CAB s’installera sur le terrain de l’église en face. Sous un chapiteau, il recueilllera les dons de fruits et légumes et invitera les citoyens à partager la nourriture. « Notre bénévole sera sur place avec de belles boîtes, prêtes à recevoir des surplus de potager. Tout le monde, ou presque, fait un potager. Chaque année, on se retrouve avec trop de légumes en même temps. Afin de ne pas perdre le contrôle, les gens sont invités à venir déposer des légumes ou encore des petits fruits en trop afin que d’autres citoyens puissent venir les récupérer. L’idée est d’impliquer tous les citoyens, de créer une communauté de partage, un lieu d’échange », mentionne une Marie-Ève Lépine qui demande aux citoyens de ne pas être gênés de donner et de se servir. « C’est gratuit! »
Les surplus au dépannage alimentaire
S’il y a des surplus ou de très grandes quantités de victuailles, celles-ci serviront pour le service de dépannage alimentaire du CAB, dès le lendemain. « Ainsi, les aliments seront encore frais », ajoute Marie-Ève Lépine, qui affirme que seuls les fruits et légumes sont admissibles à ce partage.
Rappelons qu’en mars cette année, Saint-Bruno se dotait d’une Politique « ville nourricière ». La Ville a déjà mis en place plusieurs initiatives qui alimentent le plan d’action dont elle s’est munie pour étayer sa vision. C’est ainsi que l’on peut retrouver dans cette Politique : jardin communautaire, marché public estival, ruches urbaines, ateliers de jardinage, utilisation de plantes comestibles dans les aménagements publics, organismes offrant de l’aide alimentaire, potagers en cour avant…« Je pense que notre projet cadre bien dans cette Politique », souligne la responsable.
Depuis quelque temps, la Ville de Saint-Bruno met au profit de la population des plates-bandes comestibles, c’est-à-dire l’aménagement de zones comestibles libre-service. C’est le cas à la place du Village.
Le projet Nourriture à partager vise à accroître la consommation d’aliments frais et sains et à tisser des liens pour renforcer la solidarité sociale dans la Vallée. Cette initiative d’innovation sociale est inspirée du mouvement international Les Incroyables comestibles, qui a commencé à Todmorden, au nord-ouest de l’Angleterre en 2008. Des fruits et légumes coproduits par des municipalités ou des citoyens-jardiniers sont offerts en partage, soit par l’intermédiaire de plates-bandes comestibles ou de points de chute libre-service implantés dans huit endroits de la Vallée.
Pour connaître tous ces endroits, consultez la page Facebook Incroyables comestibles de la Vallée.
La mission de la Table de Solidarité Alimentaire de la Vallée est de regrouper différents organismes du réseau communautaire et institutionnel préoccupés par la sécurité alimentaire pour une mise en commun des expertises et leur permettre de travailler collectivement sur les déterminants de la sécurité alimentaire. Cela, dans une approche globale de développement social en visant l’augmentation du pouvoir d’agir individuel et collectif.
QUESTION AUX LECTEURS : Que pensez-vous de ce projet?