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Théâtre Saint-Bruno Players

Pour sa production d’automne, la troupe du Théâtre Saint-Bruno Players propose une œuvre de David Mamet, Glengarry Glen Ross. La pièce sera présentée les 10 (ce soir), 11, 17 et 18 novembre, à 20h, au Centre Marcel-Dulude (530, boul. Clairevue Ouest), à Saint-Bruno-de-Montarville.
Métaphore du capitalisme, la pièce brosse un tableau peu reluisant du milieu du courtage immobilier pendant la crise économique des années 80. Dans cette histoire, tous les coups bas sont permis pour atteindre le sommet des ventes.
Dans sa version originale, Glengarry Glen Ross dépeint un monde exclusivement masculin. Cependant, le Théâtre Saint-Bruno Players a saisi l’occasion d’y faire entrer les femmes, ajoutant intérêt et originalité à la production.

« C’est un beau défoulement qui me permet de lâcher mon fou. » – Isabelle Simard

Mise en scène par Chantal Lapointe, assistée de Catherine Mailloux, GlenGarry Glen Ross donne la vedette à des vétérans et des recrues, les comédiens Véronique Brouillette, Nancy Couture, Patrick Fortier, Réjean Jacques, Leïla Courtemanche, Chantal Lapointe, Sylvie Mailloux, Élise Patenaude ainsi qu’Isabelle Simard.

La parole aux comédiens

Sur scène, Isabelle Simard se glisse dans la peau du personnage de Gabrielle Roma. « Je joue le rôle d’une vendeuse sans scrupule, séductrice, manipulatrice, prête à tout pour arriver à ses fins », mentionne au journal Les Versants Isabelle Simard. Elle n’en sera pas à un premier rôle avec la troupe montarvilloise. En effet, Isabelle Simard s’est jointe à l’organisme en 2004, s’impliquant immédiatement en tant que comédienne, mais aussi comme directrice de production et au maquillage. « J’ai aimé les gens sympathiques et leur accueil dès mon arrivée. Puis j’ai eu un rôle tout de suite, pour la pièce les Femmes savantes, de Molière. Je jouais Henriette, un gros morceau »,de raconter Mme Simard. Elle évoque également des rôles marquants dans Des fraises en janvier (Sophie), Les voisins (Jeannine) et Tailleur pour dames (Suzanne). « Je suis là pour le théâtre avant tout! Nous sommes plusieurs dans la troupe à avoir un intérêt pour le jeu. C’est un métier que j’aurais aimé pratiquer dans la vie, mais j’ai choisi un autre chemin. Aujourd’hui, c’est un loisir! » Selon Isabelle Simard, le théâtre est un bon moyen pour rencontrer des gens, se faire des amis dont les intérêts sont semblables et se défouler. « C’est un beau défoulement qui me permet de lâcher mon fou, même durant les répétitions », admet-elle.
De son côté, Réjean Jacques a joint le Théâtre Saint-Bruno Players en 1998. Dès le départ, il a décidé de rester parce qu’il a remarqué le potentiel de la troupe et l’expérience de tous. Pour ce membre fondateur (avec le Grandbasilois Pierre Poulin-Piel) du Théâtre du milieu à Saint-Basile-le-Grand, cet art est bien plus qu’un loisir. « C’est plus important pour moi. Pour le défi à relever, en groupe et en tant qu’individu. Le théâtre permet de découvrir des auteurs et des personnages, de développer ces derniers », explique Réjean Jacques, qui personnifie Shelley « The Machine » Levene dans Glengarry Glen Ross, soit le patriarche des courtiers immobiliers, celui qui arrive en fin de parcours et qui sent la pression de la relève. « C’est un rôle inespéré pour moi; un gros rôle, avec beaucoup de textes et d’émotions différentes. Un personnage important de la pièce », note avec fierté M. Jacques. En plus d’être comédien, Réjean Jacques s’est aussi impliqué en tant que metteur en scène, notamment pour Un simple soldat, Deux tangos pour une vie et Visa pour l’éternité. D’après lui, le théâtre permet la découverte de soi, des autres et du monde. « C’est l’école de la vie », dit-il.

En formule cabaret

Cette fois, plutôt que les gradins habituels du Centre Marcel-Dulude, la troupe propose aussi une version cabaret, avec la possibilité de prendre des consommations dans la salle pour les spectateurs assis aux tables. La scène centrale procurera également une proximité entre le public et les comédiens, ce qui rendra cette expérience artistique différente des rencontres antérieures.
Depuis sa première présentation, en 1983, Glengarry Glen Ross a été l’objet de plusieurs productions sur Broadway et au cinéma — avec Jack Lemmon, Al Pacino, Alec Baldwin, Ed Harris… —. Plus près de nous, cette pièce a été jouée récemment au Théâtre du Rideau Vert et à l’Usine C, à Montréal. La pièce comme le scénario font partie des œuvres les plus primées du théâtre américain.
Les billets, aux coûts de 20 $ pour adultes et 15 $ pour étudiants et aînés, sont disponibles à la pharmacie Jean-Coutu (12, boul. Clairevue Ouest). Pour réserver des billets, composez aussi le 450 441-8496.