Un prix est créé en l’honneur de Fernande Pelletier-Neveu

La 10e Soirée Harpe et poésie, qui se déroulait au Centre civique Bernard-Gagnon le 27 avril dernier, revêtait un cachet tout à fait particulier cette année. En effet, en plus de la lecture traditionnelle de près de 80 poèmes par 49 poètes différents, la Ville de Saint-Basile-le-Grand en a profité pour dévoiler le prix Fernande-Pelletier-Neveu. La sculpture, Fleur à mots, est l’œuvre de l’artiste Jean-Pierre Neveu, le fils de la poétesse de 94 ans.

« Un jour, j’ai approché le conseiller municipal Jacques Fafard afin de connaître les démarches pour qu’une rue de Saint-Basile porte le nom de ma mère. Et monsieur Fafard m’a répondu : » Jean-Pierre, je connais ta mère et je sais qu’elle mérite mieux qu’un nom de rue. Nous allons lui créer un prix pour son implication en poésie! « . Quand j’ai appris cela, j’en tremblais! Le mandat a donc été accordé par le conseil municipal et j’ai eu à amener l’idée à la réalité en créant la sculpture en marbre », mentionne Jean-Pierre Neveu, l’auteur de Fleur à mots. On retrouve les mots AMOUR, ASSISTANCE et PERSÉVÉRANCE, scellés dans le centre de la fleur. Selon madame Pelletier-Neveu, ce sont les trois plus beaux mots qui existent.

La Grandbasiloise Fernande Pelletier-Neveu s’est consacrée pendant de nombreuses années à la poésie. Résidante maintenant de la Maison Dauphinelle, Fernande Pelletier-Neveu est âgée de 94 ans. « Sa vie commence à s’en aller. Elle souffre d’alzheimer depuis quelque temps. Elle réalise ce que la Ville a fait pour elle, mais pas longtemps. Elle se raccroche davantage à ses vieux souvenirs. Un jour, elle m’a dit : « Mon garçon, je vois bien que j’ai la chance de vivre au-delà de mes âges… » Le geste de la Ville, ce que ça peut faire dans le regard d’une personne âgée, le sourire de ma mère, ça m’a fait mauditement plaisir. Ça n’a pas de prix pour moi! »

Passionnée de poésie, Fernande Pelletier-Neveu se balade à la Maison Dauphinelle, un crayon dans les poches. Elle écrit encore des poèmes. Parfois, une idée lui vient en tête. Elle s’assoit et rédige quelques mots sur une serviette de table.  

Au moment d’aller sous presse, le Journal de Saint-Basile n’avait pu entrer en communication avec le conseiller municipal en Loisirs sportifs, culturels et communautaires, Jacques Fafard.