Un baume qui arrive à point
Les Chefs!
L’émission Les Chefs!, diffusée à ICI TÉLÉ, amorce sa 10e saison ce lundi soir 6 avril. Qui de mieux que le Montarvillois Pasquale Vari, chef et enseignant à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, pour en discuter.
Pasquale Vari est associé aux Chefs! depuis les débuts du concept, « un rêve culinaire et une expérience » dont il souhaite apprécier chaque minute. Selon lui, cette décennie de défis, de recettes et de candidats est signe que l’équipe derrière chaque épisode est soudée. « Ce 10e anniversaire démontre que c’est le travail de groupe qui fait des Chefs! un succès. Tout le monde donne son 100 % afin d’amener l’émission encore plus loin », mentionne Pasquale Vari, en entrevue avec Les Versants.
« Dans les maisons, l’émission Les Chefs! arrive comme un rayon de soleil et fait en sorte que pendant une heure, les gens oublieront les tracas. » – Pasquale Vari
Quand il évoque le mot équipe, il ne parle pas uniquement des trois chefs dont il fait partie, du duo d’animateurs et des candidats, mais aussi de tous ceux derrière la caméra que le public ne voit pas. « La longévité de l’émission, c’est grâce aux techniciens, à l’équipe de production, aux gens associés aux contenus… Tous sont impliqués pour une recette gagnante. » Enfin, il admet que l’évolution constante de l’émission à travers les années, dans les modes, les tendances, les changements, les risques, a aussi assuré un gage de succès.
Pas d’impact de la COVID-19
Les téléspectateurs auront le plaisir de voir tous les épisodes, les lundis, jusqu’au 8 juin. L’enregistrement de cette 10e mouture a été réalisé du 29 janvier au 24 février 2020, quelques semaines, donc, avant que tout ne bascule en raison du virus. Contrairement à d’autres pointures télévisuelles, les amateurs des Chefs! pourront se mettre sous la dent toutes les émissions. Notons les huit derniers segments non tournés de District 31 ou encore la finale d’une 10e saison de Walking Dead restée inachevée à la postproduction sont deux exemples où la pandémie a eu un impact. « Depuis trois ans, nous filmons l’ensemble des émissions d’un coup, affirme Pasquale Vari. Ce n’était pas le cas avant, parce que nous craignions des fuites quant au résultat final. On démontait, et plus tard on remontait le studio pour la dernière; ça engendrait des coûts énormes. »
Concernant la pandémie, il poursuit : « Pendant les tournages, on suivait ce qui se passait dans le monde, on suivait l’évolution de la maladie, tout en appliquant des mesures plus sévères sur le plateau : lavage des mains, désinfection des poignées, interdiction des câlins… »
L’arrivée des Chefs! au petit écran arrive à un bon moment, diront certains; une sorte de baume dont plusieurs auront peut-être besoin. C’est que dernièrement, la COVID-19 occupe presque toute la place dans nos quotidiens. Au cours du dernier mois, les nouvelles n’ont parlé que de la COVID-19, et ce, pratiquement 24 h par jour. L’Internet et les réseaux sociaux n’échappent pas à cette vague pandémique. Pasquale Vari voit donc d’un bon œil cette nouveauté printanière. « Le mois d’avril n’est pas fameux; il fait encore froid et il pleut beaucoup. Dans les maisons, l’émission Les Chefs! arrive comme un rayon de soleil et fait en sorte que pendant une heure, les gens oublieront les tracas, les inquiétudes et tout ce qui est négatif en ce moment », témoigne le Montarvillois, qui rappelle qu’il s’agit d’un spectacle à regarder avec les enfants.
Au téléphone, le père de famille répond au journal qu’il regarde le programme en même temps que les téléspectateurs, afin de « revivre les belles journées de tournage de janvier et de février ». Il évoque le rituel des lundis : « Je pourrais les visionner à l’avance, mais je préfère découvrir l’histoire avec le public. Chaque lundi soir, nous mangeons, nous lavons la vaisselle, et ensuite, à 19 h 58, nous ouvrons la télé pour ne rien manquer. »
La cuisine en confinement
Quand on lui demande quels plats conseille- t-il aux familles confinées, le chef en lui répond que c’est le moment idéal pour cuisiner des recettes plus élaborées et plus longues à la préparation. « En semaine, les gens cherchent des options de repas rapides, prêts en 30 ou 45 minutes. Depuis trois semaines, le Québec est confiné. Or, il faut tout de même s’alimenter. Sortez ces recettes que vous ne prenez jamais le temps de cuisiner parce qu’elles prennent trop de temps! » Il propose des mijotés, des braisés, des rôtis, et avec les enfants, des biscuits et des muffins, dont la préparation les fera participer, comme si c’était du bricolage. « La journée va passer, le temps va passer », insiste l’Italien d’origine.
Sur la pandémie mondiale, qui frappe de plein fouet l’Italie, notamment, M. Vari note que la situation est triste, mais que ce n’est pas le moment de trouver des coupables, mais plutôt de suivre les consignes des gouvernements. « Nous sommes en train de vivre un moment historique, qui sera raconté dans les livres d’école dans 30 ou 40 ans. Le seul conseil que je peux donner aux gens de Saint-Bruno et de Saint-Basile, c’est celui d’écouter les experts, ceux-ci répètent de rester à l’intérieur, et de ne pas blâmer personne. »
QUESTION AUX LECTEURS :
Votre quotidien télévisuel est-il chamboulé par la COVID-19?