Saint-Bruno : Marie-Ève Fréchette et Fanny Mesnard exposent au Vieux Presbytère
Du 16 mars ou 4 mai, les artistes Fanny Mesnard et Marie-Ève Fréchette présentent leurs oeuvres au centre d’exposition du Vieux Presbytère à Saint-Bruno-de-Montarville.
Toutes deux invitées par la municipalité à présenter leurs plus récentes créations, elles ont travaillé d’arrache-pied ces dernières semaines pour offrir des œuvres inédites. Fanny Mesnard a même terminé l’installation d’une de ses œuvres avec de la laine montarvilloise lors du montage de son exposition la semaine dernière.
À partir de photos
L’artiste, originaire de la France, est venue s’établir au Québec en 2008. L’exposition actuelle à Saint-Bruno s’inscrit dans une série de trois événements de ce type qui se tiendront jusqu’à l’automne prochain. D’autres pièces, issues de la même démarche artistique, seront ensuite exposées en Gaspésie, puis reviendront en Montérégie, à Saint-Hyacinthe. « J’accorde une grande importance à la variété de mes œuvres pour maintenir l’intérêt du public », explique-t-elle.
Le corpus qu’elle propose a été initialement tiré d’un projet d’art public. « Les adolescents du secondaire m’ont inspirée. Je voulais parler de leur transformation au fil de leurs années scolaires. » Fanny Mesnard s’est inspirée d’une série de photographies qu’elle a prises avec deux danseuses de Québec sur le thème de la métamorphose et du papillon. À partir de ces images, elle crée des dessins qui donnent vie à ces figures, d’où ses œuvres prennent forme.
L’artiste présente une installation multidisciplinaire qui rassemble dessins, sculptures céramiques et œuvres textiles. L’exposition explore les transformations et les interactions entre des personnages anthropomorphiques nommés « faunes ». Le papillon monarque devient un symbole de fragilité, d’espoir et de résilience, reflétant les défis de la jeunesse et notre rapport à l’environnement.
La liberté de création que se permet l’artiste vient de son passage au Québec. Avant de s’établir ici, Fanny Mesnard se considérait artiste peintre. Puis, au fil des années, elle a expérimenté divers médias et a travaillé avec l’espace pour explorer différentes manières de communiquer avec les autres. « La rencontre d’un nouveau territoire a été un nouveau terrain de jeu, qui me sert dans chaque production. Chaque découverte est l’occasion de créer une nouvelle série de figures et de motifs dans mon travail », mentionne l’artiste.
Se sentir libre
Le duo d’artistes présenté au Vieux Presbytère a déjà exposé dans le passé. Les deux femmes se disent ravies de se retrouver à Saint-Bruno. Marie-Ève Fréchette, originaire de Lévis, a choisi de créer des sculptures uniques pour cette occasion. Inspirée par les décors et les histoires des lieux d’exposition, Marie-Ève a passé du temps en forêt et, dans son atelier, au fil des dernières semaines, pour créer quelque chose de nouveau. Ce sont deux endroits où elle peut réfléchir, explorer et être libre, ce dont elle a besoin pour créer. « En développant La Forêt onirique, je m’intéresse à la relation entre la nature et l’humain. Comment elle nous inspire et comment nous la transformons en retour », décrit-elle.
Marie-Ève Fréchette propose une installation artistique composée de sculptures énigmatiques à échelle humaine, explorant la relation entre l’humain et la nature. L’exposition met en dialogue des formes abstraites et biomorphiques évoquant le rêve et l’imaginaire par leur caractère insolite. « J’aime construire l’espace dans lequel je travaille par des jeux d’échelle, par la matière et les formes. Il y a quelque chose dans le 3D qui m’inspire beaucoup », explique-t-elle.
Non seulement les œuvres de l’artiste sont-elles exposées, mais elles vivent aussi dans l’espace public. Marie-Ève Fréchette s’adonne à réaliser plusieurs œuvres publiques dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics.