Saint-Bruno: l’ensemble vocal À ContreVoix vous propose une expérience émotive

L’Ensemble vocal À ContreVoix sera en concert, le 5 avril prochain à 20 h, à l’Église Unie Saint-Bruno-de-Montarville, offrant une expérience musicale et émotionnelle.

Les 23 choristes, dont plusieurs habitent sur la Rive-Sud, en sont à leur premier spectacle à l’extérieur de Montréal. Ils ont travaillé The Sacred Veil, d’Eric Whitacre, l’an dernier, puis se sont replongés dans cette œuvre chorale dans les dernières semaines en vue du concert à Saint-Bruno. Ils répètent tous les mercredis soir à la paroisse de l’Immaculée-Conception. 

L’Ensemble vocal À ContreVoix a été créé en 2006. Le groupe de choristes, qui donne environ quatre concerts par année, choisit de chanter dans de petites églises. Celle de Saint-Bruno-de-Montarville répond donc pleinement à ce besoin. 

Une chance unique

Les choristes seront accompagnés par la pianiste Justine Brasseur-Masse et le violoncelliste Dominique Beauséjour-Ostiguy.

« Le violoncelle est à lui seul un personnage dans ce spectacle », mentionne Marc-Olivier Lacroix, le directeur musical.

Le chœur est le seul à présenter cette œuvre au Québec. L’œuvre tisse une narration émotive qui résonne profondément avec le public. Elle est née d’une histoire personnelle de Charles Anthony Silvestri, et le poète a remis ses textes à son ami Eric Whitacre, après le décès de sa conjointe. Il a alors composé l’œuvre chorale The Sacred Veil, sa plus récente à ce jour. Les choristes d’À ContreVoix, tout comme leur directeur musical, sont des admirateurs du travail de Whitacre. Ils attendaient cette œuvre avec impatience.

« Nous avons tous pleuré en chantant cette œuvre. » – Marc-Olivier Lacroix

Une histoire d’amour et d’amitié

En 2005, le poète Charles Anthony Silvestri, ami d’Eric Whitacre, a perdu sa femme, décédée à 36 ans d’un cancer des ovaires. Une dizaine d’années après cet évènement tragique, il s’est senti prêt à parler de ce qu’il avait vécu. Il a écrit un poème, un jour, et l’a laissé sur le piano de Whitacre. Ce dernier a commencé à le mettre en musique.

Composée de textes de Silvestri, de Whitacre et de Julie elle-même, cette partition intime et captivante raconte une histoire de séduction, d’amour, de perte et de quête de réconfort. Bien qu’inspirée par cette amitié extraordinaire et touchante, la pièce ne mentionne pas Julie par son nom et dévoile un parcours très humain, auquel beaucoup d’entre nous peuvent s’identifier.

À travers les douze mouvements, les spectateurs vivront une panoplie d’émotions. Les choristes chantent à la fois les mots de la conjointe d’Anthony Silvestri et de ses enfants à travers toutes les étapes d’une bataille contre le cancer. L’œuvre explore les thèmes universels de l’amour, de la vie et de la perte. « Nous avons tous pleuré en chantant cette œuvre », mentionne Mme Lacroix. 

Lors du concert, les spectateurs pourront suivre les paroles à l’aide d’un livret. C’est le compositeur lui-même qui suggère cette approche. « C’est important, pour que les gens puissent comprendre la puissance de l’œuvre et des mots », précise le directeur musical. Si les chansons sont en anglais, les paroles sont traduites en français par souci d’accompagner le spectateur dans sa compréhension de l’œuvre.