Saint-Basile: les élus ne sont pas tous d’accord sur le projet du Cente culturel
Le projet de rénovation et d’aménagement d’un centre culturel au 200, rue Principale à Saint-Basile-le-Grand ira de l’avant, même si ce dossier ne sème pas l’unanimité entre les élus municipaux.
Le contrat a été octroyé le 7 avril dernier au plus bas soumissionnaire lors de la séance ordinaire du conseil municipal. Une somme de 1 944 746,58 $ sera allouée à ce projet. Lors du dépôt du Programme triennal d’immobilisations 2025-2026-2027 (PTI), un montant de 1 840 000 $ est destiné à la rénovation du centre culturel situé au 200, rue Principale.
Par le passé, des investissements ont déjà été alloués à l’achat et à des travaux du bâtiment. En 2021, la Ville a acquis l’édifice de l’ancien bar Le Huard pour la somme de 800 000 $. En 2022, des travaux de peinture et d’entretien sanitaire ont coûté 8000 $.
Contre certains éléments
Le prix est l’un des éléments que déplore Olivier Cameron-Chevrier, conseiller du district 6. « Nous avons déjà payé cette bâtisse 800 000 $ et fait pour quelques milliers de dollars de rénovations. On approche de trois millions pour ce projet-là, en plus des coûts d’entretien qui s’en viendront dans l’avenir », mentionne-t-il quelques minutes avant de voter contre le projet.
Pour le conseiller municipal, la Ville ne se retrouve pas dans le meilleur moment financier pour aller de l’avant avec une telle dépense. « Je ne vois pas trop la rentabilité de ce projet. J’ai l’impression que ça va revenir aux payeurs de taxes de supporter cet établissement », mentionne-t-il.
De son côté, Laurie-Lyne L’Allemand-Raymond, conseillère du district 1, soutient son collègue. « Il y a un grand déficit dans le maintien des actifs. Plusieurs rues et infrastructures municipales sont en fin de vie utile. C’est certain que c’est moins sexy de réparer une route ou un conduit d’eau que d’octroyer un contrat pour le centre culturel », mentionne-t-elle.
À noter que l’élue, même si elle a voté contre le projet, garde toutefois un intérêt sur un centre culturel. Ses réticences sont plutôt sur le lieu, la manière dont le projet a été amené et l’incertitude financière.
1 944 746,58 $ C’est la somme allouée pour le projet de rénovation et d’aménagement du centre culturel au 220, rue Principale à Saint-Basile.
Un lieu pour se rencontrer
De leur côté, Martin Leprohon, Denis Vézina, Kim Méthot et Guy Lacroix ont tous voté pour le projet. « Notre déficit d’infrastructure provient de décennies de négligence d’un parti qui nous a précédés, qui nous a laissé un important déficit souterrain sur lequel on doit rattraper », mentionne M. Leprohon, conseiller du district 2, en réponse à Mme L’Allemand-Raymond.
« Ça sera un point d’ancrage pour le cœur villageois. C’est un élément urbanistique essentiel que le centre culturel apporte », mentionne-t-il.
De son côté, M. Vézina explique que le centre culturel ne sera pas destiné qu’à des spectacles. « Le principe d’avoir un centre de la culture, ce n’est pas que d’offrir des spectacles quelques soirs par mois. C’est d’avoir une place où les gens pourront se rencontrer. On manque dangereusement de salles pour se rencontrer. »
Même s’il reconnaît que les coûts d’un tel projet peuvent être épeurants, il souhaite rassurer les citoyens. « Je vais utiliser les mots de notre ancien directeur général : « Une ville, c’est éternel ». Le budget pour faire fonctionner cette salle-là sur 25 ans, ce ne sont pas de grosses sommes annuellement pour s’assurer d’avoir une place pour que l’ensemble de nos citoyens puisse se rencontrer », décrit-il.
Désir de certains citoyens
De son côté, Guy Lacroix, conseiller du district 5, est d’accord que le projet peut sembler dispendieux. « Malgré que ce sont des coûts qui nous ont surpris, ça ne nous coûte pas tellement cher par rapport à un centre culturel que l’on se construirait », mentionne-t-il. Kim Méthot, avant de voter pour le projet, se remémore que lorsqu’elle effectuait du porte-à-porte pendant les dernières élections, les citoyens lui réclamaient un endroit pour dynamiser Saint-Basile-le-Grand et y offrir plus d’activités culturelles. « On m’a demandé souvent une piscine, c’est très dispendieux. On n’est pas rendus là. Mais je crois que l’on a les moyens pour un centre de la culture et je crois que l’on doit avoir le courage d’aller de l’avant avec ce projet. »