Un nouveau club de lecture

Bibliothèque Roland-Leblanc

La bibliothèque Roland-Leblanc relance son projet de club de lecture pour adultes cet automne. Une douzaine de personnes peuvent s’y inscrire, d’ici le 26 août.
« Nous lançons un club de lecture pour adultes à l’automne avec une animatrice résidante de Saint-Basile-le-Grand, Jocelyne Laurin. Elle l’a déjà fait il y a deux ans et nous avons décidé de reprendre l’expérience », raconte fièrement la directrice de la bibliothèque Roland-LeBlanc, France Goyette.
Les rencontres sont prévues les mercredis 20 septembre, 18 octobre et 15 novembre.
Le club de lecture permettra à ses 12 membres et son animatrice de causer littérature tous les mois. « Nous demandons seulement 12 personnes, parce que c’est important que chacun soit à l’aise de parler, de partager son point de vue et ses réflexions sur sa lecture. Sinon, avec plus de 12, ça devient une personnalité de groupe; il y a cette convivialité et cette intimité importantes à respecter », mentionne en entrevue avec le Journal de Saint-Basile Jocelyne Laurin.

« La lecture doit servir d’apprentissage, d’enrichissement, d’appropriation de soi. Aussi, elle doit nous donner envie d’évoluer et d’ouvrir son cœur. » -Jocelyne Laurin

Trois romans à lire

Entre ces dates, trois romans seront à lire. Parmi ses sélections de lecture, Jocelyne Laurin cherche avant tout des auteurs de pays différents, mais aussi des romans dont l’histoire se déroule dans des époques et des milieux géographiques variés. Enfin, elle choisit aussi différents styles littéraires. Ce qui donne pour cet automne le programme suivant : Alamut, de Vladimir Bartol, Un fils en or, de Shilpi Somaya Gowda, et Karoo, de Steve Tesich.
La profondeur des personnages dicte souvent à Jocelyne Laurin son choix de lectures pour le club. « Ça arrive que je me trompe… mais même quand les lecteurs n’aiment pas le bouquin, j’arrive tout de même à les intéresser », avance-t-elle.
Psychopédagogue de formation, la Grandbasiloise a œuvré comme enseignante, auteure-pédagogue, thérapeute en pédopsychiatrie, professeure/chercheuse universitaire; elle a également tenu le rôle de directrice d’école pendant une dizaine d’années à la Commission scolaire des Patriotes. À Carignan et Saint-Bruno-de-Montarville d’abord et, plus tard, à McMasterville, pour ensuite conclure sa carrière à Varennes. « Même si je n’ai aucune formation en littérature, j’ai été enseignante à l’université et fait beaucoup d’animation de groupe », de souligner Jocelyne Laurin, qui a déjà publié un recueil de poésie, Voyageance, en 1991.

Peu d’hommes

Seul petit bémol pour l’animatrice du club : très peu d’hommes s’y inscrivent. Elle en sait quelque chose, puisqu’elle offre aussi un club de lecture à la maison. « Je crois qu’en quatre ans, j’ai seulement eu trois messieurs dans mes groupes. » Selon elle, c’est plus facile pour les femmes de partager leurs émotions face à leurs lectures. « Il y a une propension chez elles à l’intériorité. Chez l’homme, il doit y avoir un contexte. Par contre, je dois avouer que les hommes que j’ai eus étaient de grands lecteurs. Ceux-ci sont encore les bienvenus! »
Malgré son intérêt pour la littérature, Jocelyne Laurin estime qu’elle n’est pas une lectrice boulimique : « Je lis lentement. J’arrête, souligne des passages, prends des notes. Je dois lire quatre livres par mois… Pour moi, la lecture doit servir d’apprentissage, d’enrichissement, d’appropriation de soi. Aussi, elle doit nous donner envie d’évoluer et d’ouvrir son cœur. »