Pierre Poulin-Piel a toujours le cœur à Saint-Basile-le-Grand

Malgré un déménagement à Boucherville

Pierre Poulin-Piel, le père de la poésie à Saint-Basile-le-Grand, le grand manitou derrière l’événement annuel Harpe et Poésie, le sympathique Grandbasilois depuis plus de 13 ans, demeure maintenant à Boucherville. « La vie m’a amené ici », dira-t-il en entrevue avec le Journal de Saint-Basile. En attendant, la Ville de Saint-Basile-le-Grand, elle, lui a demandé de poursuivre l’organisation de la Soirée Harpe et Poésie, qui en sera l’an prochain à une 10e année d’existence.

« Je n’ai pas terminé à Saint-Basile-le-Grand. La Ville, plus particulièrement le directeur du Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire, Marc-André Lehoux, m’a demandé de continuer malgré mon départ. C’est donc dire que dès le mois de décembre, je recommencerai à recevoir, lire et sélectionner des poèmes pour le 10e anniversaire de la Soirée Harpe et Poésie. C’est mon bébé à moi; j’aurais pu le prendre et l’apporter ailleurs, par exemple ici à Boucherville. Mais c’est un honneur que j’offre à la municipalité de Saint-Basile et c’est un honneur qu’ils me rendent en me demandant de poursuivre l’événement », explique Pierre Poulin-Piel, qui se dit fort heureux de cette décision.

De son arrivée à Boucherville, le 20 juin dernier, il déclare qu’il a encore tout à découvrir. Qu’il connaît son collègue poète Gérard St-Arnauld, et que sa sœur n’habite pas très loin, mais que le reste demeure un monde nouveau. Au cours des prochains mois, il compte rencontrer les responsables de la bibliothèque Montarville-Boucher-De La Bruère, quelques personnes de l’hôtel de ville, notamment des responsables à la Culture.  

Parlant de responsables à la Culture, Pierre Poulin-Piel se rappelle son arrivée à Saint-Basile-le-Grand, le 1er janvier 1998, quelques jours avant le début de la Crise du verglas. « La culture commençait à peine à se développer. » Avec l’aide de Pierre Cyr et Réjean Jacques, entre autres, il a créé la troupe du Théâtre du Milieu, qui a existé quatre ans avant de s’éteindre. « Grâce à l’ex-conseillère municipale Josée LaForest, la culture a pris un essor extraordinaire, et ce, sous toutes ses formes : la musique, la poésie, la peinture, la sculpture. Elle était très ouverte à la culture et elle est venue en aide à plusieurs artistes. J’ai tendance à croire que Saint-Basile-le-Grand est devenue une ville très culturelle grâce à elle. Maintenant, il suffit que les gens en place poursuivent le travail », d’indiquer monsieur Piel, qui prend aussi le temps de noter le soutien de gens tels qu’Annick Moreau, Martin Latulippe, Marc-André Lehoux et, depuis les deux dernières années, Jacques Fafard. « Ça demeure un travail d’équipe et la Soirée Harpe et Poésie ne serait pas la même sans eux. Ils avaient une oreille pour m’écouter et je suis fier d’avoir reçu leur appui tout au long de mon séjour. » 

Projet de poésie francophone international

Grand-papa de deux petites-filles, dont l’une de quatre mois qui habite Percé, Pierre Poulin-Piel explique qu’il est maintenant rendu ailleurs, qu’il est passé à autre chose. En plus du déménagement en juin dernier, il a rendu sa démission en tant que président et membre du Cercle des poètes de la Montérégie en avril. « J’avais fait le tour du Cercle. Et je préfère consacrer plus de temps à ma famille, à mes deux filles et mes deux petites-filles », souligne celui qui compte bien rester poète. D’ailleurs, avec la collaboration de trois confrères, il est en train de planifier un projet de poésie francophone international, une sorte de coopérative formée de cellules de création poétique à travers le monde, dont les détails restent à définir. « Mon objectif demeure le même : celui de vulgariser et démystifier la poésie. »

Quant au 10e anniversaire de la Soirée Harpe et Poésie, il annonce qu’il souhaite organiser un gala spécial. Il lance : « Si vous avez des idées novatrices, soumettez-les-moi par courriel (pierrepoulinpiel@hotmail.com) ou par téléphone (450 449-7960), j’en prendrai note et en discuterai avec les représentants de la Ville. Ces idées doivent me parvenir d’ici le 30 août 2011. » Entre-temps, il remercie les Grandbasilois pour leur qualité d’ouverture face à la poésie.