Manu Militari à Saint-Bruno

Spectacle d’été gratuit

Pour les spectacles d’été présentés par la Ville, le rappeur Manu Militari sera de passage à Saint-Bruno-de-Montarville ce vendredi 28 juillet. Il sautera sur les planches de la place du Village à compter de 20 h.
Le spectacle, offert à Saint-Bruno-de-Montarville en collaboration avec la Tribune jeunesse, devrait se dérouler différemment du concert que Manu Militari a offert le 11 juillet dernier lors du Festival d’été de Québec (FEQ). C’est ce qu’il avance, en entrevue avec le journal Les Versants.

Controverse au FEQ

Rappelons brièvement que lors de sa prestation à l’événement d’envergure, le chanteur Manu Militari, qui assurait la première partie du trio Migos, a demandé à son DJ d’arrêter afin de pouvoir s’adresser à la foule, qui ne réagissait pas suffisamment à son goût. « Vous voulez voir Migos? Est-ce que vous voulez qu’on poursuive le show ou bien on s’en va? » Il a ensuite repris.

« Tout projet intéressant, qui sort des sentiers battus, différent, me passionne. »- Manu Militari

L’artiste a bien voulu revenir sur la controverse. « C’était une belle performance, compte tenu de l’événement que c’était », mentionne-t-il au bout du fil. Il admet qu’il s’y attendait un peu : « Migos est l’artiste de l’heure dans le rap… Mais les médias, ils aiment ça en beurrer épais. La foule s’est bien comportée. »
Dans le cadre du 50 anniversaire du FEQ, Manu Militari en était à sa troisième présence au rendez-vous annuel. Il déplore avoir eu à monter sur l’une des scènes à 19 h. « C’est la pire plage horaire. L’ambiance n’est pas bonne, le jeu de lumière inexistant, parce qu’il fait encore beau. Ce n’est pas évident. » Il reconnaît par contre que le FEQ, fondé notamment par le Grandbasilois Louis Ricard, est un événement dur à battre. « Comme festival, c’est pas mal le top. Les organisateurs savent recevoir. »

Saint-Bruno, une ville de rap?

Rappelons qu’au début de l’année, le groupe La Collection a offert un spectacle de ce genre au Centre Marcel-Dulude. Le rappeur Koriass est déjà au calendrier de la programmation 2017-2018 du Centre Marcel-Dulude; concert qui devrait se dérouler dans une salle comble. Et maintenant, la Ville invite Manu Militari dans sa programmation de spectacles estivaux. Le journal pose la question… est-ce que Saint-Bruno est devenue une ville de rap et hip-hop?

À la place du Village

À la place du Village, c’est à 20 h que Manu Militari entamera son tour de chant. « Oui, ça commence à être pas pire à 20 h…Il y a une pénombre qui s’installe. À 20 h 30, ça aurait été très bien », répond Manu Militari, qui promet beaucoup d’improvisation dans la liste des chansons. Il explique qu’il maintient une certaine direction pour amorcer ses concerts, mais qu’il ignore souvent comment ceux-ci vont se terminer. À l’intersection de la rue Montarville et du chemin De La Rabastalière, Manu Militari s’attend à accueillir une foule beaucoup moins nombreuse qu’à Québec, plus tôt en juillet. Cependant, cela ne semble pas l’affecter. « Ce n’est pas tant le nombre qui est important. Le feeling passe mieux que d’autres fois. Et parfois, ce feeling passe mieux avec un public plus restreint. »
D’abord membre du groupe Rime Organisé, Manu Militari revient sur sa carrière, qui s’est amorcée en solo en 2006 lors de la sortie de l’album Voix de fait. Un disque qui lui permet d’être en nomination du gala de l’ADISQ, dans les catégories Album hip-hop de l’année et Auteur-compositeur de l’année. Il avoue qu’il s’estime chanceux. « J’ai lancé cet album il y a maintenant 11 ans. Je me considère chanceux de continuer, de donner des spectacles, de remplir des salles comme le Club Soda et d’en retirer encore du plaisir », explique le parolier, qui se dit toujours surpris à chaque nouvelle étape de sa carrière.
Il raconte que chacune de ses productions, que ce soit Voix de fait, Crime d’honneur (2009), Marée humaine (2012) et la plus récente, Océan (2015), l’ont poussé à travailler sur la suivante, à poursuivre la création. « Tout projet intéressant, qui sort des sentiers battus, différent, me passionne. À y travailler avec son cœur, ce n’est pas difficile. »
Manu Militari croit qu’il est devenu un artiste pour le besoin de reconnaissance, d’affection, d’amour du public. « C’est assez psychologique, mais je crois que la plupart des artistes sont ainsi », poursuit-il, tout en ajoutant que son métier préféré aurait été de devenir joueur de hockey.
Discret, introverti, il avoue qu’il aime tout de même provoquer, prendre sa place. « Je suis un tank, un guerrier, un lion… », conclut-il.
En cas de pluie, l’événement aura lieu au Centre Marcel-Dulude (530, boul. Clairevue Ouest). Si la température est incertaine, l’information sur la tenue du rendez-vous sera mise à jour sur le site Internet de la Ville.

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