Le Théâtre Le Ph’Art retrouve l’univers d’Éric-Emmanuel Schmitt
Petits crimes conjugaux
Cinq ans après avoir joué la pièce Variations énigmatiques, la compagnie théâtrale Le Ph’Art replonge dans l’univers de l’auteur Éric-Emmanuel Schmitt avec Petits crimes conjugaux. La troupe de théâtre, menée par le metteur en scène Mario-Charles Paris et les comédiens Andrée Trudel et René Thibodeau, sera au Centre Marcel-Dulude ce samedi 23 mars. Tous les profits recueillis pour la soirée seront versés à la Société Alzheimer des Maskoutains.
Gilles est victime d’un mystérieux accident. Amnésique, étranger à lui-même, il revient chez lui auprès de Lisa, sa femme depuis quinze ans. Mais il ne reconnaît rien. Sa femme s’efforce de l’aider à retrouver la mémoire. Qui est-il? Qui est Lisa? Comment était leur couple auparavant? À partir de ce que son épouse lui raconte, Gilles tente de recomposer son existence. « Est-ce qu’elle tente de le manipuler? Est-ce qu’elle lui ment? Tranquillement, la mémoire va lui revenir… C’est une belle pièce, bien construite. C’est aussi un beau défi, pour un comédien, de jouer une telle pièce », mentionne celui qui campe le rôle du personnage de Gilles, René Thibodeau, que le journal a rencontré. Andrée Trudel personnifie Lisa. « Ce n’est pas une comédie. C’est plutôt un drame, mais rien de dramatique. D’ailleurs, l’auteur a dit à propos de son œuvre qu’il ne voulait pas d’un drame qui finit mal. Ça se termine bien, mais au fur et à mesure que la pièce avance, le spectateur découvre des choses, et ce, jusqu’à la fin, qui est inattendue. La dernière scène t’amène ailleurs. »
Comme pour les pièces précédentes du Théâtre Le Ph’Art, la mise en scène est signée par le Montarvillois Mario-Charles Paris. « Il est exigeant, il est pointilleux. On l’appelle souvent notre Denise Filiatrault! C’est fastidieux, collaborer avec Mario-Charles, mais comme comédien, ça me plaît parce que je suis au service du metteur en scène. Le comédien n’est rien sans lui », d’expliquer René Thibodeau, un ancien marathonien.
En 35 ans de carrière dans le domaine, Mario-Charles Paris a travaillé sur près de 100 productions, notamment avec la troupe du Théâtre Saint-Bruno Players.
Entre Variations énigmatiques et Petits crimes conjugaux, le Théâtre Le Ph’Art s’est aussi penchée sur les pièces Le regard du miroir et Femme de rêve. À chaque occasion, la troupe se faisait un devoir de proposer la première dans son patelin, à Saint-Bruno-de-Montarville. Et d’offrir les profits à une bonne cause, un organisme ou une association.
Monsieur Thibodeau précise : « On croit que la culture peut donner un coup de main aux associations et aux organismes. Le but, c’est de faire du bien à la société. »
René Thibodeau, le comédien
Ancien membre de la troupe du Saint-Bruno Players, René Thibodeau en est à une 10e pièce en tant que comédien. C’est un loisir qui le passionne toujours autant. « Les honneurs que la troupe a remportés, ou les prix d’interprétation que j’ai reçus, c’est vrai, ça fait un petit velours et c’est intéressant pour le portfolio du Théâtre Le Ph’Art. Mais ce que j’aime de mon travail de comédien, ce qui me fait triper, c’est de m’asseoir avec le texte, une pile de feuilles dans laquelle se trouve l’histoire et de construire mon personnage : lui trouver une façon de parler, lui donner un tic nerveux, une certaine intonation, trouver dans le texte des détails qui ne sont pas là et les coller au personnage. Ça, c’est valorisant », déclare le franchisé d’un Nettoyeur Daoust/Forget à Saint-Bruno-de-Montarville. Pour lui, le théâtre est également un club social qui lui permet de sortir de son quotidien et de s’évader.
Le Théâtre Le Ph’Art au service des autres
Depuis sa fondation en 2006, le théâtre Le Ph’Art a remis plus de 15 000 $ à des organismes de la région. La troupe a été fondée afin de remplir deux missions, soit le plaisir de créer et de jouer des pièces pour l’amour du théâtre et le fait d’être au service de la communauté en aidant des organismes et des associations sans but lucratif.
Les billets pour la représentation du 23 mars, à 20 h, sont en vente au coût de 25 $. Ils sont disponibles au Centre Marcel-Dulude, par téléphone au 450 461-6290 ou sur le site Internet www.productions16.com. « Comme avec nos autres pièces, nous aimerions rouler celle-là à travers le Québec, en régions ou dans les festivals pour au moins 15 autres représentations. » Pour le moment, des dates sont aussi prévues à Richmond, Laval et Victoriaville.