Le planétaire Réal Béland à Saint-Bruno
Centre Marcel-Dulude
L’humoriste Réal Béland revient à Saint-Bruno-de-Montarville le samedi 3 novembre prochain avec un tout nouveau spectacle, son troisième en carrière, dans lequel il fera découvrir à son public la vie de divers personnages tous plus absurdes les uns que les autres. Après deux ans d’absence sur scène et plus d’un an et demi d’écriture, l’homme derrière M. Latreille présente Une autre planète, un spectacle interactif qui demande la participation du public.
En tournée depuis la mi-octobre avec cette nouvelle réalisation, Réal Béland demande la participation des gens qui ont des téléphones intelligents pour prendre des décisions concernant le contenu du spectacle. « Ils n’interviennent pas physiquement, mais à l’aide de leurs cellulaires, ils peuvent faire des choix avant le spectacle qui vont dicter l’allure des numéros, par exemple celui avec M. Latreille. À l’arrière-scène, notre équipe cumule les données et la majorité l’emporte pour telle ou telle demande », explique Réal Béland, qui s’est entretenu avec le journal Les Versants. Sur le plan technique, l’humoriste s’est associé pour la première fois à l’entreprise montréalaise Moment Factory, qui s’occupe du visuel. « La vidéo est omniprésente durant toute la soirée. »
Selon l’humoriste, Une autre planète est très différent de Simplicité volontaire, son deuxième spectacle solo. Ce dernier était basé sur des coups de téléphone donnés par M. Latreille et beaucoup d’improvisation. Cette fois, chaque tableau, chaque numéro, est un univers différent, qui se distingue. Il présente de nouveaux personnages, fait un très long monologue, parodie Messmer, mais il revient aussi avec quelques personnages classiques qui ont fait sa renommée : Le King des ados, par exemple, a évolué et est maintenant agent immobilier. « Mon objectif pour ce spectacle, c’était d’avoir la liberté d’aller encore plus loin dans l’humour absurde. Je veux faire rire sans détour », de confier le père de quatre enfants, deux filles nées biologiquement et deux petites Asiatiques adoptées. Selon lui, à 41 ans, il peut maintenant se permettre de parler de Dieu, de nostalgie et de… lui-même dans ses numéros. « Je m’ouvre un peu plus et je parle de moi. »
La controverse Guillaume Wagner et Marie-Élaine Thibert
Un mot sur la controverse de la semaine dernière, concernant un gag de Guillaume Wagner sur la chanteuse Marie-Élaine Thibert? « Les blagues sur les individus, je ne suis pas vraiment pour ça, à moins que ce soit une tête de Turc ou un politicien. En tant qu’humoristes, nous sommes là pour rire des riches et de ceux au pouvoir, pas de ceux qui sont sans défense. Par contre, il est toujours probable d’en échapper une, et pour cette raison, je pardonne à Guillaume, qui commence dans le métier. Je suis certain qu’il se sent mal. »
Celui qui a touché à tous les médiums au cours des dernières années – scène, radio, télévision, cinéma – incite les gens à venir découvrir un aspect de Réal Béland qu’ils ne connaissent pas encore. Et son argument béton pour attirer les foules? « Je suis peut-être moins drôle qu’Huard, mais je suis trois fois moins cher! »