Le conte de Lucie Mandeville

Le Fou – À la découverte du monde invisible

Après avoir exploré le bonheur et la psychologie positive dans trois succès de librairie, Lucie Mandeville se penche sur la physique quantique. Le Fou – À la découverte du monde invisible, un conte publié aux éditions Le jour, vient de paraître.
Récit initiatique, quête philosophique, découverte de soi : l’histoire du Fou – À la découverte du monde invisible rappelle L’Alchimiste, de Paulo Coelho. Le conte aborde l’infiniment petit, l’infiniment grand. « La physique quantique, si on la comprend, c’est qu’on ne l’a pas comprise. C’est un sujet qui nous échappe, une notion insaisissable », observe Lucie Mandeville au bout du fil.
En plus de rédiger des bouquins, Lucie Mandeville est psychologue et conférencière. Enseignante retraitée de l’Université de Sherbrooke, elle est une référence au Québec concernant la psychologie positive.
Ce conte, c’est pour elle l’occasion d’écrire cette fois sur un nouveau thème : « Il s’est fait beaucoup de livres sur la psychologie positive. Je ne suis pas physicienne, mais je m’intéresse à l’effet que peut provoquer la physique quantique sur nous. C’est un sujet que je découvre et j’avais envie de partager mes perceptions. »

« La physique quantique, si on la comprend, c’est qu’on ne l’a pas comprise. C’est un sujet qui nous échappe, une notion insaisissable. » – Lucie Mandeville

Son objectif est d’aider : les gens, avec la lecture de son texte, et elle-même, grâce au processus d’écriture. « Je suis reconnue comme vulgarisatrice; à travers une histoire, j’arrive à passer mes connaissances », poursuit-elle. Grâce à sa forme simple et accessible, le conte était le genre littéraire à privilégier, selon l’auteure du livre Le bonheur extraordinaire des gens ordinaires.

L’expérience du mont Orford

Montarvilloise dans le cœur et amoureuse de la nature, Lucie Mandeville demeure aujourd’hui près du mont Orford. Elle raconte qu’un jour, elle a fait la rencontre d’une femme en béquilles, atteinte de sclérose en plaques, qui s’attaquait à la montagne. « J’ai été émue par son courage. Je lui ai fait la promesse que je monterais tous les jours pour elle et les gens qui souffrent. C’est ce que j’ai réalisé tout au long de l’année de rédaction du Fou. »

Mon église à moi

La nature, là où se retrouvent l’infiniment petit et l’infiniment grand à la fois, construit notre identité et influence notre histoire, avance Lucie Mandeville. « Plus jeune, à Saint-Bruno-de-Montarville, la nature, c’était mon église à moi. Je m’y sens bien, j’y médite. Elle m’apporte calme et bien-être. Je sens que je fais partie de son univers : le lac, la montagne, les grands arbres, l’air frais du matin. Il est simple, le bonheur… », rappelle-t-elle.
Dans son conte, l’écrivaine entraîne son fou vers diverses rencontres (un guitariste, un professeur, une mendiante, un prêtre, un homme d’affaires). Or, les plus belles conversations surviennent entre le fou et les éléments de la nature (un fleuve, une montagne, une coccinelle, un buisson…). Pour Mme Mandeville, les humains sont tous égaux, malgré les différentes classes sociales que côtoie le personnage de son récit. « Les institutions que nous avons construites, l’école, l’église, l’argent…, elles ont été mises en place pour nous aider, mais elles ont des limites claires. »

Le chemin de la nature

Selon elle, le visible nous empêche de percevoir l’invisible, d’y avoir accès; pourtant, il est là, quelque part. « Je ne veux pas passer pour une hurluberlue, je demeure une scientifique. Mais nous sommes en train de passer à côté d’une réalité qui existait bien avant nous. Les scientifiques ont négligé cette réalité invisible. Parce que nous ne la voyons pas, parce qu’elle est difficile à saisir, les chercheurs s’en sont éloignés. La nature, elle, est un chemin qui nous donne accès à cette réalité invisible. »
Et le fou, dans l’histoire, qui est-ce? « Un aristocrate d’Angers que j’ai côtoyé quelque temps; un intellectuel français enfermé dans ses connaissances. C’est avec l’image de cet homme que j’ai inventé mon fou. »

QUESTION AUX LECTEURS :

Quelle est votre relation avec la nature?