La nouvelle venue Andy Alain

Artiste peintre de Saint-Bruno-de-Montarville

Pas de chance pour l’artiste peintre Andy Alain, dont l’exposition solo chez Re/Max Actif Saint-Bruno devait s’amorcer le mercredi 13 janvier. Mais encore une fois, la COVID-19 chamboule l’horaire des événements qu’elle renverse sur son passage.

Andy Alain devait exposer dans les locaux de Re/Max Actif Saint-Bruno du 13 janvier au 17 mars. Or, vendredi dernier, la Montarvilloise a appris qu’en raison du confinement plus strict imposé par le gouvernement de François Legault, l’événement serait prolongé. Les œuvres, qui sont déjà accrochées sur les murs de l’entreprise mais non-accessibles, y resteront jusqu’au 16 juin. « Nous voulons que les gens aient le temps de venir voir l’exposition en personne », exprime Andy Alain.

« Chaque toile signée est une fierté! » – Andy Alain

Micheline Beaugrand, de Re/Max Actif, nous a confirmé que la durée de l’exposition serait prolongée. Puis la coordonnatrice des expositions solos à l’Association des artistes peintres affiliés de la Rive-Sud, Renée Bellavance, confirme la date du 16 juin.

D’ici là, le site Internet de l’artiste et ses réseaux sociaux représentent un bon moyen pour s’initier à son travail.

Ce n’est pas la première fois que le coronavirus met sens dessus dessous les plans d’une exposition prévue chez Re/Max Actif. L’année dernière, c’est l’artiste peintre Ghislaine Bavota qui a écopé. Sa présence à l’agence devait débuter le 11 mars, soit deux jours avant que la province ne bascule dans le confinement. Ses œuvres ont finalement été exposées pendant la saison estivale.

Exposer dans sa ville

Maintenant, si Andy Alain avait reçu le feu vert pour exposer dès cette semaine son travail artistique « à la maison », la jeune femme aurait présenté une vingtaine d’œuvres créées au cours de la dernière année. Pour elle, exposer « dans sa cour » est un honneur. « Je demeure à Saint-Bruno depuis maintenant un an et je suis tombée en amour avec la municipalité. Je trouve ça gratifiant que les résidants puissent voir mon travail. Exposer mes œuvres dans ma propre ville crée un sentiment d’appartenance, me fait sentir encore plus fière d’être Montarvilloise », répond celle dont le véritable nom est Andréanne Alain.

Or, ce ne sera pas une première pour l’artiste peintre. En septembre dernier, Andy Alain prenait part au Circuit des arts de Saint-Bruno, organisé exceptionnellement à l’extérieur au lac du Village. Un autre événement dont la tradition a été bouleversée par la COVID-19. « C’était mon premier événement à Saint-Bruno en tant que résidante; j’étais donc vraiment heureuse de pouvoir rencontrer les Montarvillois, tous aussi sympathiques les uns que les autres. Le lac du Village ajoutait à l’ambiance! C’était aussi une occasion d’avoir une activité en ces temps de pandémie, donc on voyait que ça faisait un grand bien au cœur des gens », résume-t-elle.

L’artiste au style contemporain planche sur des toiles colorées et éclatantes, sur lesquelles contrastes et texture se façonnent. La texture la fascine d’ailleurs, et c’est la raison pour laquelle l’utilisation de mortier devient l’attrait principal et l’amorce de toutes ses œuvres. Quand on lui demande en quoi la texture la fascine, elle répond que c’est « une chose que j’ai de la difficulté à mettre en mots ».

Inspiration

Puis elle reprend : « Je pourrais regarder une toile pendant des heures juste à cause de la texture, m’imaginer ce à quoi elle me fait penser. Elle me sert de guide, puisque c’est le point de départ de mes œuvres; c’est ce qui m’aide à choisir les couleurs et leur disposition. Il y a quelque chose dans la texture qui m’hypnotise et m’attire. Je trouve ça simplement magnifique. »

Inspirée par la texture, donc, mais aussi par la nature, Andy Alain se ressource au Mont-Saint-Bruno, une initiative qui est vite devenue essentielle à son inspiration depuis son arrivée en sol montarvillois. La nouvelle venue précise : « J’ai rarement fréquenté un endroit où je me sentais aussi bien. Il n’est pas le mont le plus élevé des environs, mais certainement le plus beau. Les lacs paisibles, les arbres matures, l’air frais, les animaux dans leur habitat naturel, les petites familles en pique-nique… tout ça contribue à mon inspiration lorsque je suis de retour dans l’atelier. »

Des débuts ralentis

Andy Alain a amorcé des ateliers de peinture, ses premiers, à l’âge de 11 ans. Mais elle mettra un frein à sa créativité quelque temps plus tard, alors que des collègues d’école riaient d’elle. Interrogée par Les Versants sur cette histoire, elle se refuse de dire intimidation, mais parle plutôt de ce qu’elle appelle « de la moquerie entre copains à l’école ». Elle poursuit : « [Ils] passaient leur vendredi soir à voir des amis, moi à peindre. Donc, je n’étais pas vue par eux comme une personne « cool » pour mon âge! Ça m’a réellement manqué durant l’adolescence, donc j’ai recommencé à peindre soirs et week-ends avec mon emploi à temps plein vers 23 ans. »

Andy Alain compare la peinture à la méditation. Elle raconte que grâce à elle, grâce à son art, elle a su bâtir sa confiance tout en apprenant à mieux se connaître. « Cela fait maintenant cinq ans que je participe à des expositions, environ une trentaine à ce jour, et chaque toile signée est une fierté! »

D’autre part, planifiées d’abord pour 2020, les expositions d’Andy Alain à la bibliothèque de Sainte-Julie et chez Hachem Saint-Bruno ont été repoussées en raison d’une certaine COVID-19. « Nous sommes en attente d’une certaine stabilité dans les mesures sanitaires », glisse celle qui a reçu le prix Coup de cœur lors du concours « Vocation en Art! » par Intégration Compétences.

QUESTION AUX LECTEURS :
Que pensez-vous de la situation actuelle des artistes?