Jeanne Amièle au piano de la Place des Arts
La série de concerts des Mélodînes de la saison Grand piano s’amorce avec la pianiste Jeanne Amièle. La Montarvilloise propose un récital, ce mercredi 1er février, à la salle Claude-Léveillée de la Place des Arts, à Montréal.
« C’est une belle surprise!, commente d’emblée Jeanne Amièle, en entrevue avec Les Versants. D’autant plus que la série est dédiée au piano. C’est un grand plaisir pour moi d’y prendre part. »
Pour Mélodînes, elle a choisi la musique des compositrices françaises Hélène De Montgeroult, Cécile Chaminade, Lili Boulanger ainsi que Mel Bonis. « Je donne un récital commenté, qui sort du récital conventionnel; quelque chose qui me ressemble, auquel je compte ajouter ma touche personnelle », explique Jeanne Amièle, dont l’objectif demeure de faire connaître son travail sur l’instrument aux touches noires et blanches.
« Mon côté pédagogue ne me quitte jamais sur scène. » – Jeanne Amièle
Jeanne Amièle détient un doctorat en interprétation de l’Université de Montréal. Elle est passionnée par l’enseignement. Passion qu’elle comble avec son rôle de chargée de cours à l’Université de Montréal. La Montarvilloise d’origine est aussi professeure de piano au Conservatoire de musique de Trois-Rivières. « Mon côté pédagogue ne me quitte jamais quand je monte sur scène. C’est gratifiant pour moi lorsqu’à la fin de mes concerts, les gens viennent me voir et me disent qu’ils ont appris pendant le récital », dit celle qui, pendant son adolescence, a appris le piano de Marina Savoie, une professeure de Saint-Bruno-de-Montarville.
D’ailleurs, quand on lui demande si elle avait à choisir entre l’enseignement et le piano, la jeune femme répond que l’activité de piano est importante, « sinon, je ne pourrais pas l’enseigner; toutefois, la base, le cœur, c’est de transmettre et de l’enseigner, de partager. C’est ce qui me tient le plus à cœur ».
Son premier album solo, Reconnaissance, est consacré à la musique de Clara et Robert Schumann. C’est d’ailleurs cette Clara Schumann qui a poussé Jeanne Amièle à développer un intérêt marqué – « un filon » – pour l’œuvre des compositrices françaises qui compose son événement musical de mercredi. « Je me suis intéressée d’abord à la musique de Robert Schumann, et ensuite à celle de sa femme, Clara. J’ai étudié et lu sa musique, que je n’avais jamais entendue. Elle mérite sa place. En parallèle, je découvrais dans mes recherches plusieurs autres compositrices dont j’ignorais le travail », raconte la musicienne.
Pendant la pandémie, en 2020, elle pousse davantage sa réflexion sur les compositrices françaises, puis accouche d’un premier récital qui leur rend hommage en 2021, sur Zoom.
La pianiste Jeanne Amièle est née dans une famille de mélomanes. Elle connaît un début de carrière actif comme concertiste et pédagogue, ayant à cœur de faire découvrir toutes les facettes du répertoire pianistique à un large public d’amateurs. Elle se produit régulièrement en récital en solo ainsi qu’en musique de chambre. Elle a notamment été soliste invitée à l’Orchestre symphonique d’Edmonton, à l’Orchestre de chambre I Musici de Montréal et à l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Elle s’est distinguée dans plusieurs concours nationaux depuis le début de sa carrière, entre autres au concours Prix d’Europe (2e prix Pierre-Mantha et Prix John-Newmark en 2018).
Le premier concert des Mélodînes de la saison Grand piano se tiendra le 1er février à 12 h 10. Cette série populaire auprès des mélomanes convie le public à une heure de musique au mitan de la journée. « En tant que musiciens, nous offrons une pause aux travailleurs de Montréal pendant leur heure de dîner », résume Mme Amièle.