Ils étaient au concert des Foo Fighters 

Rich Chartrand et son fils Zachary ont assisté au concert du groupe Foo Fighters le 10 juillet dernier à l’auditorium de Verdun. 

« C’était magique! Une soirée très spéciale », commente d’emblée Rich Chartrand, en entrevue avec Les Versants deux jours après l’événement. 

Rareté des billets

Le Grandbasilois était l’un de ces rares spectateurs à s’être entassé dans le mythique aréna. Accompagné par son fils de 23 ans, ils faisaient partie des 3763 fans à avoir réussi à se procurer des billets. Pourtant, à la date de mise en vente, il a suffi de quelques minutes seulement pour que l’événement affiche complet. « Je n’ai pas été capable de me procurer des billets à la première heure, admet Rich Chartrand. J’ai dû me tourner vers les revendeurs. »

Il a déboursé quelque trois fois le prix original. Mais selon lui, la dépense en valait la peine. « C’est la première fois que j’avais la chance de voir le groupe. Mon horaire de travail me le permettait. Je n’aurais pas voulu manquer ça. J’ai 50 ans, mais j’avais l’impression d’avoir une vingtaine d’années plus jeune. Je me suis revu à Verdun quand j’allais voir Metallica, Ozzy, Lenny Kravitz. L’auditorium de Verdun, c’est un lieu mythique pour moi. Je voulais vivre ça de nouveau. »

« J’en ai encore la chair de poule. » – Rich Chartrand

Ce sont les rockeurs de The Darkness qui, les derniers, se sont produits à l’auditorium de Verdun, le 22 juin 2004, avant que ne renaisse la salle de spectacles, près de 20 ans plus tard.  

Une première

C’était la première fois que Rich Chartrand voyait la bande de Dave Grohl en concert. C’était aussi le cas de son fils Zachary. Son gars lui avait déjà fait part qu’il souhaitait voir les Foo Fighters, mais dans un petit endroit, plutôt que dans un stade ou pendant un festival. « Les dieux du rock l’ont écouté, ils ont exaucé son vœu », raconte fièrement le père.

Le jeune homme de 23 ans a pleuré lors de la chanson My Hero. « Il a perdu un ami il y a deux ans. Il a associé cette pièce à [cet ami] pendant son deuil. C’est devenu une sorte d’ode à celui-ci », explique Rich Chartrand. De son côté, Dave Grohl a dédié la chanson au batteur Michel « Away » Langevin de Voivod, qui était présent dans l’assistance.  

Cette petite salle, l’auditorium de Verdun, aura d’ailleurs permis de créer une proximité entre les musiciens et la foule. « Cette relation proche a créé un lien encore plus fort avec les fans. Une sorte de communion », témoigne celui qui a déjà été directeur de tournée pour les Porn Flakes, les BB et Lulu Hughes. Aujourd’hui, il est gérant du groupe Sword. 

Puis quand on lui demande de décrire l’atmosphère dans ce qu’on appelait à l’époque « le sauna », Rich Chartrand répond qu’il n’avait pas ressenti pareille ambiance depuis la tournée ZooTV de U2, de passage au vieux Forum de Montréal. C’était en mars 1992. « L’ambiance était électrique. J’en parle deux jours plus tard, et j’en ai encore la chair de poule. Quand mon fils et moi on s’est approchés de l’enceinte, c’était… palpable! Juste d’être tout près de l’auditorium, à l’extérieur, ça faisait aussi partie du moment. Il y avait de l’effervescence », mentionne le père.

Un mot sur Les Shirleys

Le groupe féminin assurait la première partie des Foo Fighters, à la demande du chanteur.

Le mélomane a découvert un groupe de garage punk rock. « Je voulais les encourager. Elles sont efficaces. Elles ont trouvé la bonne recette et ont su tirer leur épingle du jeu. J’étais content pour elles, de l’opportunité qu’elles ont
eue », dit-il.

La musique qui rapproche

Oui, la musique permet à Rich Chartrand et ses enfants, Zachary et Léo, un certain partage. Il y a quelques semaines, c’est avec son fils Léo que M. Chartrand a fait un pèlerinage rock ‘n roll. Ensemble, ils sont allés voir Robert Plant et Alison Krauss à Bethel, dans l’état de New York, le site du premier Woodstock.
« Nul doute que la musique nous rapproche, amène des discussions et de belles soirées. Parfois, on trip secrètement sur les mêmes affaires. Il y a beaucoup de rapprochements grâce à la musique. »

Enfin, celui qui demeure à Saint-Basile-le-Grand est d’avis que l’auditorium de Verdun a passé le test avec ce rendez-vous du 10 juillet. Des événements pourraient de nouveau y être présentés. « Je ne serais pas surpris. La Place Bell faisait office du nouvel auditorium de Verdun depuis quelques années. Remis au goût du jour, l’auditorium pourrait trouver sa niche pour certains groupes qui attirent 3500 à 4000 personnes, pour qui le MTelus est trop petit et la Place Bell trop grande. »