Dominique Berrou : quand la peinture devient réalité
La population est invitée à assister à l’exposition solo de Dominique Berrou, qui sera dans les locaux de Re/Max Actif Saint-Bruno du 14 avril au 18 mai. La Montarvilloise, membre de l’Association des artistes peintres affiliés de la Rive-Sud (AAPARS), présentera entre 25 et 30 tableaux, des œuvres qui illustrent des objets d’hier à aujourd’hui selon la méthode des peintres flamands. Un vernissage aura lieu ce jeudi 14 avril, de 19 à 21 h.
Élève de la technique des peintres flamands, Dominique Berrou travaille la peinture de la réalité, qui s’effectue par superposition de glacis sur la toile. Elle peint des montages et des mises en scène qu’elle réalise à l’aide d’objets personnels provenant de différents lieux et époques. « Ça peut être une vieille poterie, un chiffon, un pantin de bois, par exemple un Pinocchio; donc un objet d’hier, que j’enveloppe de papier journal ou de papier bulle, donc un objet d’aujourd’hui. Trouvez l’idée du sujet, de la situation, représente 50 % du travail, l’autre 50 % est la réalisation », explique en entrevue avec le journal Dominique Berrou, qui pratique son art depuis 35 ans.
Originaire de la France, Dominique Berrou est établie à Saint-Bruno-de-Montarville depuis cinq ans maintenant. Elle est également membre de l’AAPARS depuis le même nombre d’années. À Saint-Bruno-de-Montarville parce que, de toutes les petites banlieues autour de Montréal, c’est ce qui « ressemblait le plus à un village de France, avec son cœur de village, son presbytère, son lac, ses petites boutiques, sa façon d’être construite ». Et au Québec parce que ses deux fils sont venus s’installer dans la province pour étudier, qu’ils n’en sont jamais repartis et qu’ils ont fondé des familles. « Avec leurs deux fils dans le même pays, grand-maman et grand-papa ont préféré aller vivre auprès d’eux », explique celle qui a remporté en octobre 2010 le 1er Prix en arts figuratifs lors du concours automnal de la 25e exposition de l’AAPARS au Centre Marcel-Dulude de Saint-Bruno.
Lors d’une précédente exposition concours, madame Berrou avait également obtenu le 2e prix pour l’originalité du sujet et la recherche de l’ombre et de la lumière dans les toiles.
Adepte de la peinture à l’huile, l’artiste réalise ses toiles selon une technique apprise au sein du Groupe lyonnais des peintres de la réalité et du trompe-l’œil, alors qu’elle était en Europe, toiles dans lesquelles elle n’hésite pas à mélanger l’ancien et le moderne. « Je suis fille de décorateur, alors j’ai baigné toute ma jeunesse dans les objets anciens et la décoration. D’ailleurs, j’ai un attachement très personnel aux objets. Pour mes peintures, il peut s’agir d’originaux, provenant de la collection de mon père aujourd’hui disparu et ramenés de France, mais ça peut aussi devenir des bricoles achetées au Québec et que je laisse dans un coin jusqu’à ce que je ressente le besoin de les sortir pour un montage. »
Passionnée des arts depuis l’enfance, parce qu’elle a grandi dans un milieu et une famille d’artistes, Dominique Berrou souhaite maintenant trouver une ou deux galeries dans lesquelles elle pourra présenter ses œuvres.
Elle sera sur place lors du vernissage, le 14 avril au soir, chez Re/Max Actif (1592, rue Montarville), à Saint-Bruno. L’exposition se poursuit ensuite jusqu’au 18 mai prochain. Notons enfin que l’artiste s’engage à remettre 25 % du montant de ses ventes à l’organisme Opération Enfant Soleil. « C’est tout à fait bien! Quand on s’immerge dans un pays, on accepte de vivre et de contribuer à ses causes les plus importantes. Je le faisais en France à l’époque, alors pourquoi pas ici aussi? » de conclure Dominique Berrou