Des enfants bénévoles
Salon des auteurs jeunesse de l’École Jacques-Rocheleau
Le Salon des auteurs jeunesse de l’École Jacques-Rocheleau se déroulera les 6 et 7 décembre prochain à Saint-Basile-le-Grand. Mais d’ici là, des écoliers tenteront de décrocher un rôle de bénévole pour l’événement.
Tout comme l’année dernière, les élèves postuleront pour saisir la chance de travailler lors de ce rendez-vous culturel. « Il s’agit d’un moment riche en apprentissages et en connaissances, puisque plusieurs auteurs québécois seront disponibles et accessibles. C’est une richesse incomparable que de pouvoir vivre cette expérience dans son école », explique au journal Les Versants l’une des membres du comité organisateur du Salon des auteurs jeunesse, Sandra Boudreau.
Les responsabilités des bénévoles sont variées et ceux-ci peuvent aider de bien des façons : à l’accueil, au coin emballage, au coin lecture, à la cuisine (pour les repas des auteurs)… Mais le poste le plus convoité reste celui du « lutin » qui accompagne l’écrivain. « C’est un rôle qui nous permet d’être près des auteurs, de nous en occuper et d’apprendre à mieux les connaître », répond Alexandre Potel, 10 ans. Le Salon des auteurs jeunesse est d’ailleurs un événement piloté majoritairement par les écoliers du 3e cycle et leurs enseignantes.
« Nous voulons les encourager, car ils ne vivent pas de leurs histoires. » – Victoria-Rose Grisé
Les enfants sont très motivés par les postes disponibles. Cependant, le comité organisateur leur a demandé de rédiger une lettre d’intention afin de témoigner de leur motivation. Une technique qui les prépare en vue d’une future application pour un emploi d’été, par exemple. Édouard Morel, qui souhaite devenir bénévole afin de passer du temps avec les écrivains et découvrir comment ils écrivent, raconte le contenu de sa lettre : « J’ai les qualités pour être de ce projet. Si j’ai le poste, je vais transmettre à 100 % ma passion du livre et de la lecture à toute l’école. Je vais la partager. » De son côté, Victoria-Rose Grisé, également 10 ans, veut « apprendre à connaître les écrivains, les aider à vendre des livres et découvrir les dessous de la lecture ». Le rendez-vous de l’École Jacques-Rocheleau est souvent perçu comme un bon moyen de mettre un visage derrière le bouquin, de connaître la personne derrière l’histoire.
Pour Mme Boudreau, l’initiative de la lettre d’intention s’imbrique dans un projet d’école orientante élaboré en 2016. « Le but étant de faire vivre aux enfants une expérience de travail concrète et calquée sur la réalité. En fin de 6e année, lors de la rédaction de leur journal des finissants, on peut y lire que le Salon des auteurs demeure un souvenir marquant », ajoute-t-elle. Au comité du Salon des auteurs, Claudia Duchesne, Isabelle Rivard, Denise Saucier, Judith Beaupré et Janie Laflamme-Blais complètent l’équipe avec Mme Boudreau.
L’amour des histoires
Chez les enfants rencontrés, tous s’accordent à dire que la lecture les passionne. Pour des raisons différentes cependant. « Quand je lis, je me sens comme le personnage; je vis les mêmes choses, je ressens les mêmes émotions », déclare Mathilde Gagnon. Édouard Morel poursuit : « J’embarque dans le livre et je reste jusqu’à la fin. C’est toujours divertissant, captivant. Les histoires me marquent et je m’en souviens longtemps après ma lecture. » Et le point commun? Des parents qui lisent et qui, au cours des années, ont pris le temps de transmettre leur passion à leurs jeunes.
Le 8e Salon des auteurs jeunesse de l’École Jacques-Rocheleau offrira une vitrine à quelque 30 écrivains québécois, notamment Louis Émond, Nathalie Goyer, Marie-Chantale Plante, Louis-Philippe Sicard, Roxane Turcotte, Robert Soulières, Kees Vanderheyden… Pourquoi la présence d’auteurs québécois est-elle importante? « Il y en a peu. Ils sont difficiles à trouver. C’est encourageant de les recevoir ici », note Édouard Morel. « Nous voulons les encourager, car ils ne vivent pas de leurs histoires, alors que c’est le cas dans d’autres pays », soutient Victoria-Rose Grisé.
Dès 16 h, les 6 et 7 décembre, l’établissement ouvrira ses portes au grand public. L’entrée est gratuite pour tous. Les auteurs seront disponibles pour des séances de dédicace. Les enfants bénévoles, eux, seront sur place pour accueillir la population. Cette année, ils seront vêtus d’un chandail à l’effigie du Salon. Une nouveauté.
QUESTION AUX LECTEURS :
Quelle passion avez-vous transmise à vos enfants?