Cara Déry de retour au centre d’exposition
Vieux Presbytère
La programmation 2013-2014 du centre d’exposition du Vieux Presbytère s’amorce le dimanche 20 octobre, avec les artistes Cara Déry et Yechel Gagnon, qui seront en vedette respectivement avec Haldes urbaines et Complicités jusqu’au 10 novembre. Le public est invité au vernissage, le 20 octobre à 14 h.
Originaire de Saint-Bruno-de-Montarville, Cara Déry parcourt et arpente les villes, les paysages suburbains et les lieux désaffectés à la recherche de petites montagnes éphémères construites de main d’homme. « Je présenterai une série de 19 dessins qui portent sur les Haldes, ces montagnes toutes fabriquées par l’homme que l’on retrouve dans les villes minières. On creuse des mines et la terre est disposée en montagne dans le paysage environnant », explique Cara, qui travaille également sur les bancs de neige et les tas de gravier et de terre qui parsèment notre paysage. « Une halde urbaine version miniature! Je prends en photo ces petites montagnes avec lesquelles nous vivons au quotidien, les imprime ensuite sur mon papier et dessine par-dessus. Je les décortique pour les rendre plus personnelles. »
Ces pièces sont le résultat de deux résidences faites en 2012, où l’artiste explore la traditionnelle montagne. Cara la travaille en impression numérique sur plusieurs épaisseurs de papier Mylar en y amalgamant le dessin à la mine et au crayon de couleur; elle y ajoute aussi beaucoup de profondeur et module son coup de crayon. Son objectif est de mettre en valeur ces « petites montagnes qui font partie de notre quotidien pour un certain moment ».
Le retour au Vieux Presbytère
La Montarvilloise n’en sera pas à son premier passage au centre d’exposition du Vieux Presbytère. Elle y a offert quelques événements solos au cours des dernières années, notamment Le dessin, grande puissance (2008) ainsi que Carte blanche à Cara Déry : Douze (2005). « Je trouve que les expositions présentées au Vieux Presbytère sont toujours de très grande qualité; je me sens donc très privilégiée que mon travail puisse s’y retrouver. Aussi, je dois beaucoup à Hélène Vanier [chef de division, Culture et vie communautaire pour la Ville de Saint-Bruno], qui m’a donné ma première chance dans le métier. La première fois que j’ai participé au concours des artistes de Saint-Bruno, j’étais venue déposer ma toile au centre d’exposition du Vieux Presbytère et j’avais quitté les lieux à la vitesse de l’éclair. Hélène m’avait suivie dans le stationnement et m’avait demandé de venir déposer mon dossier artistique. J’ai ainsi eu ma première exposition dans un lieu professionnel; mon rêve se réalisait! Il y a des personnes qui sont importantes dans notre carrière et Hélène Vanier en est une pour moi! »
Évolution
Cara Déry affirme avoir beaucoup exploré durant ses années de pratiques artistiques et qu’elle explore toujours. Pour cette jeune femme qui a suivi une formation en Arts visuels et médiatiques à l’UQAM, le paysage a toujours été un sujet récurrent et important. « Les techniques pour travailler avec ce sujet sont larges et j’aime toucher à tout. J’ai épuré mes connaissances pratiques pour me concentrer sur ce que j’aimais vraiment faire : le dessin à la mine de plomb. Comme il me fallait du défi, j’y ai intégré de la manipulation numérique. Mon travail correspond à mes attentes. J’en suis là et j’en suis fière », de poursuivre celle qui exposera en solo ses Haldes urbaines à la galerie l’Atelier Circulaire, à Montréal, plus tard en 2014.
Cara Déry exposera en compagnie de l’artiste internationale Yechel Gagnon, de Longueuil, qui proposera ses Complicités. « Je comprends pourquoi c’est une artiste internationale : son travail est complètement immersif! Je peux m’y perdre tellement je suis sous le charme. Elle a fait beaucoup d’intégration d’art à l’architecture, ce que l’on appelle des « un pour cent ». C’est une artiste de qui je devrais apprendre beaucoup, je suis vraiment contente d’avoir le privilège d’exposer dans le même lieu qu’elle », de conclure Cara Déry.