Bienvenue dans l’univers de Jean-Pierre Neveu

À l’aube de ses 64 ans et ressentant le « poids de ses cheveux gris », l’artiste peintre grandbasilois Jean-Pierre Neveu – invité d’honneur de la dernière Fête des arts de Saint-Basile-le-Grand – formule trois vœux avant de voir le grand tunnel : rendre sa Denise heureuse, faire en sorte que les artistes s’unissent afin d’aller plus loin dans leur art et toucher émotionnellement les gens avec sa peinture.

« Je l’appelle la triangulation de mes souhaits. Je sais que l’un de ces trois vœux sera réalisé; je ne suis pas inquiet pour le premier! Pour le reste, je désire… non, j’aspire, à laisser un nouvel intérêt pour l’art, à aller plus loin dans l’imaginaire et le développement intellectuel afin de pousser les artistes à se dépasser, mais aussi à fusionner », mentionne Jean-Pierre Neveu, que le Journal de Saint-Basile a rencontré chez lui. 

Fusion d’artistes

L’un de ces rêves, celui d’unir les artistes afin d’aller encore plus loin, est peut-être en train de se réaliser. En effet, Jean-Pierre Neveu, qui s’adonne également à la sculpture, a bientôt l’intention de s’associer avec d’autres artistes peintres afin de créer une fusion. Parmi ceux-ci, la Montarvilloise Suzanne Lord. « J’ai été renversé de voir le travail de cette artiste! Ma vision à moi, si l’on compare à la sienne, ce n’est rien! Et par respect, je peux dire que Suzanne Lord m’amène à développer un autre point de vue, une autre vision. » La rencontre avec cette artiste lui donne l’idée de s’associer avec d’autres créateurs; en plus de madame Lord, Jean-Pierre Neveu aimerait bien faire appel aussi à Carole Desjean et Johanne Blaquière.

Pour Jean-Pierre Neveu, peindre est synonyme de plaisir. Et dans ce rôle, il est le gars le plus heureux qui soit. « Je vois des horizons jamais peints ou pensés et je m’y infiltre de façon agréable. » Le Grandbasilois enseigne la peinture à d’autres et son plus grand plaisir actuellement, c’est de rencontrer de jeunes étudiants meilleurs que lui, puisque ça le pousse à en apprendre davantage.

Dans son atelier créatif, entre toiles éparses, sculptures remontant à son adolescence, notes, essais, photos, croquis et un sympathique labrador, Jean-Pierre Neveu parle aussi de son univers créatif depuis les 26 dernières années : un monde vaste, mystérieux et complexe qui évolue dans ses toiles colorées, qu’on dirait tirées tout droit des plus grands romans et histoires de science-fiction et de fantasy. « En tant que peintre forestier à mes débuts, je reproduisais ce que je savais et je me suis vite rendu compte que je n’avais plus de « fun ». J’avais ce besoin de créer quelque chose d’encore plus fort afin de ressentir de l’émotion. C’est ainsi que j’ai décidé de créer mon propre monde », explique l’intéressé.

C’est ainsi que pendant trois jours, assis à la maison, l’artiste se lance en dessins automatiques. Il en ressort alors de nouveaux arbres, une nouvelle chlorophylle, une nouvelle énergie; bref, les bases d’un nouvel environnement. C’était il y a 26 ans. Depuis, Jean-Pierre Neveu explore son univers de science-fiction, son univers onirique et créatif, qu’il creuse davantage tous les jours.

L’an prochain, Jean-Pierre Neveu célébrera le jubilé de sa carrière d’artiste, carrière qu’il a amorcée alors qu’il n’avait que 14 ans. En avril 2012, lors d’un vernissage qui soulignera ses 50 ans en tant qu’artiste, celui qui est maintenant retraité depuis deux ans lancera sous l’étiquette de sa propre maison d’édition, Mi-Fiction, le premier tome du Perceur d’univers, un long roman sur lequel il travaille depuis cinq ans. Le tout constituera une grande trilogie. « Mes réflexions m’ont obligé à rédiger ce livre, mais j’avais aussi envie de partager mon monde créatif avec les gens. La peinture n’était pas suffisante. Mes toiles ont beau émettre une vibration, ça demeure des scènes figées », indique celui qui est né à Saint-Basile-le-Grand le 12 avril 1948, soit la même journée que celle de l’incendie du presbytère.

Le Perceur d’univers relate l’histoire d’un artiste peintre qui s’infiltre dans une nouvelle dimension et de laquelle il ramène des images splendides afin de peindre ses tableaux. Un jour, une forme d’énergie négative atteint cette dimension, qui est pure…

Quant à son dernier souhait, celui de toucher émotionnellement les gens avec sa peinture…