Alain Dubeau : un oeil sur Québec

Exposition de photos au Vieux Presbytère

Avec son exposition Québec et son château, le photographe Alain Dubeau présente au Vieux Presbytère une série d’images panoramiques de la ville de Québec. Le Montarvillois y sera en vedette, en compagnie du photographe Bernard Marenger, jusqu’au 8 octobre.
Alain Dubeau présente Québec et son château, une série d’images (12 photos soudées ensemble) panoramiques de la ville de Québec et de son Château Frontenac, un des éléments architecturaux les plus photographiés au monde.
« Je suis né à Québec. Cette ville a été mon terrain de jeu pendant plusieurs années. Quand il y a un endroit qu’on adore, on a tendance à vouloir y retourner le plus souvent possible. Chaque fois, on le découvre davantage », mentionne au journal Les Versants Alain Dubeau, qui a pris Québec en photos et qui a décidé d’en faire une thématique. « Dans plusieurs de mes clichés, je me suis rendu compte qu’il y avait un objet commun, le Château Frontenac, une icône pour la municipalité. Le Château revenait constamment, même s’il n’était pas le sujet de l’image. »

« C’est difficile de percer en photographie. Les arts, ce ne sont pas seulement la peinture, la sculpture, la littérature. Une image, ce n’est pas juste l’histoire d’un clic. Alors, le fait d’avoir le Vieux Presbytère qui nous accueille et qui nous permet cette double exposition, j’y vois une reconnaissance et un encouragement. » -Alain Dubeau

De plus, certaines œuvres de M. Dubeau accrochées au Vieux Presbytère sont traitées selon une méthode qu’il nomme « bichromie », produisant des images simplifiées avec l’usage du noir et d’une seconde couleur : le rouge, le bleu, l’orange. « Je suis parti d’une idée, d’un endroit : Québec. J’ai eu envie de présenter la ville dans un autre sens et de façon plus artistique. J’ai poussé la photo plus loin en épurant l’information dans celle-ci. » Pour ce faire, M. Dubeau a utilisé l’approche du monochrome, épurant les « couleurs distrayantes ». Il ne reste qu’une touche de couleur ici ou là, sur un détail : du bleu sur un drapeau, par exemple. « Le noir et le blanc reviennent de plus en plus en photographie; le message est dans l’image. »

L’importance du Vieux Presbytère

Selon lui, il est important que la Ville fasse ce pas, soit de reconnaître la photo dans les arts visuels et d’offrir une visibilité à deux photographes de la place. « C’est difficile de percer en photographie. Les arts, ce ne sont pas seulement la peinture, la sculpture, la littérature. Une image, ce n’est pas juste l’histoire d’un clic. Alors, le fait d’avoir le Vieux Presbytère qui nous accueille et qui nous permet cette double exposition, j’y vois une reconnaissance et un encouragement », poursuit celui qui enseigne son art à l’Université du troisième âge.
C’est à 12 ans qu’Alain Dubeau a commencé à photographier le monde. Dans les années 70 , il a décidé de pousser plus loin son approche en suivant des cours universitaires dans le domaine. « Aujourd’hui, c’est un projet de retraite! » lance-t-il avec le sourire. Ses images, il les immortalise avec plusieurs appareils Sony (Alpha 77, Alpha 5 000, Alpha 700), mais c’est avec deux Konica Minolta Maxxum 7D qu’il travaille davantage. « Depuis que je suis tout jeune que je fais de la photo avec une Minolta. »
Alain Dubeau n’est pas contre l’arrivée du numérique. Au contraire, il explique que cette technique a permis de démocratiser la photographie. « Le numérique nous a aidés, nous les photographes. Par contre, il a créé aussi des paresseux parce qu’aujourd’hui, même si tout le monde peut en faire, la photo, ce n’est pas seulement l’histoire d’un clic. L’appareil ne fait pas la différence; ce n’est qu’un outil. C’est l’humain derrière qui doit éduquer son œil et son cerveau, visualiser l’image avant de la prendre en mémoire. Éduquer son œil et son cerveau, c’est important », de conclure M. Dubeau.

QUESTION AUX LECTEURS :

En quoi l’arrivée du numérique a changé votre façon de prendre des photos?