Rizada répond à l’appel de François Legault

Mouvement « Propage l’info, pas le virus »

Rizada fait partie de ces influenceurs qui ont pris part au mouvement « Propage l’info, pas le virus » que le premier ministre François Legault lançait mardi. L’illustratrice, Mélissa Perron de son véritable nom, a publié une image avec ce message : « Sauve des vies en restant chez toi ».

Ils ont été plusieurs à répondre au message de François Legault, mardi dernier. Cœur de pirate, Émile Bilodeau, le rappeur Ogden du groupe Alaclair Ensemble, Sylvain Cossette en chansons; Rachid Badouri, François Bellefeuille, Julien Lacroix en humour; Laurent Duvernay-Tardif, Philippe Danault, les joueurs de L’Impact de Montréal aux sports… la liste est longue. Mélissa Perron en fait partie, aux côtés aussi des Michel Charette, Ari Cui Cui, Luc Langevin, Jonathan Roberge, Marie-Mai, Sarah-Jeanne Labrosse… « Dès l’annonce [du premier ministre], j’ai sauté sur ma tablette pour regarder ce que je pouvais faire, dit la Montarvilloise au journal Les Versants. Je suis réaliste, je ne crois pas que mon illustration seule peut faire changer les choses, mais à plusieurs, le mouvement capte assurément l’attention et propulse le message important qu’on veut véhiculer. »

« Il faut impérativement respecter les mesures mises en place par le gouvernement. » – Mélissa Perron

Quand on lui demande pourquoi privilégier le dessin à la vidéo, l’artiste, connue sous le nom de Rizada, soutient qu’elle est renommée pour son coup de crayon, pas de visage. Rizada peint la porcelaine depuis une décennie. « Dans mon cas, une illustration était la meilleure option! »

Questionnée par le journal, elle explique le contenu de son illustration, qu’elle a retravaillée pour répondre à l’appel de M. Legault : « L’originale, je la dépose chaque année sur tous mes réseaux sociaux avec un message de remerciement pour souligner la Journée des enseignants. Dans ce cas-ci, j’ai enlevé tout ce qui s’apparentait à des enfants (coiffure, boucles dans les cheveux, visages plus petits) pour faire un groupe un peu plus vieux. » Elle reprend, plus en détail : « J’ai illustré le public qu’on souhaite atteindre. De beaux adolescents intelligents, pimpants, qui veulent vivre des expériences. Des amis pour qui la vie, c’est d’être entourés des uns et des autres. »

Elle admet que la requête du gouvernement auprès des jeunes puisse être difficile à accepter, celle d’être séparés de « notre gang », mais Mélissa Perron rappelle que la situation est extrême actuellement : « Il faut impérativement respecter les mesures mises en place par le gouvernement. »

Sa collaboration au mouvement a même été mentionnée dans un article paru sur le site Internet de Radio-Canada. Son nom est cité aux côtés des Véronique Cloutier, Cœur de pirate, Annie Brocoli, Élise Gravel et autres influenceurs du Web. « J’étais fière de voir que ma contribution voyage aux côtés de tout ce que les autres artistes ont fait. C’est une belle vague! », maintient la résidante de Saint-Bruno.

Angoisse

Comme bien d’autres gens, Mélissa Perron n’hésite pas à parler de peur face à cet ennemi invisible : « J’ai sincèrement une très grande crainte face à cette pandémie. Je ne le laisse pas voir devant mes enfants, mais quand je me couche le soir, j’ai le vertige. » Dans le noyau familial de Mme Perron, il a été décidé qu’une seule personne va sortir faire des achats essentiels pendant que les autres demeureront à la maison. Celle qui a rédigé un premier roman l’automne dernier, Promets-moi un printemps!, est diabétique de type 1. « Ça m’inquiète d’avoir une maladie chronique face à ce virus », révèle Mélissa Perron.

D’ailleurs, le confinement ne lui pose pas de problème, puisqu’elle travaille « à longueur d’année seule dans mon atelier ». Elle poursuit : « Nous usons d’imagination pour occuper notre petite, alors que notre adolescente lit, regarde ses réseaux sociaux, cuisine. »

Passer le temps

Certains bricolent, jouent avec les enfants, peinturent, lisent, rattrapent leurs séries télé, cuisinent des tartelettes portugaises, font une sieste, écoutent de la musique, regardent de vieux films…Les options sont diverses pour passer ce temps en isolement. De son côté, Mélissa Perron dépose sur sa page Facebook une illustration à colorier avec moult détails. « C’est drôle à dire, mais le temps pris pour se concentrer à ajouter de la couleur, c’est un petit moment à penser à autre chose », insiste-t-elle.

Travailleuse autonome, les commandes pour des pièces de porcelaine se font plus rares. Ça la tracasse, mais elle ne veut pas se plaindre. « J’ai toujours en tête ceux qui travaillent pour nous dans le système de la santé, “nos anges gardiens” comme le clame François Legault. À ceux aussi dans les pharmacies, les épiceries, ceux qui gardent les enfants. À tous ceux qui [s’assurent] que les services essentiels tournent toujours, même en ce moment. J’ai une très grande admiration et beaucoup de gratitude envers eux. »

Entraide et espoir

Il y a aussi un côté positif à la situation actuelle. Confinée à la maison avec les siens, la mère de famille constate une différence sociale : « Je découvre une entraide extraordinaire : une voisine qui se propose d’aller faire nos courses, une amie qui m’appelle [davantage] pour prendre des nouvelles… Ce n’est pas facile de voir du positif, mais il faut en trouver. Comme le laisse entendre si bien mon roman : promets-moi un printemps! ».

QUESTION AUX LECTEURS :

Comment occupez-vous votre temps en confinement?