Le virus s’en prend aux artistes peintres
Association des artistes peintres affiliés de la Rive-Sud
La COVID-19 force l’Association des artistes peintres affiliés de la Rive-Sud (AAPARS) à annuler son Expo-galerie printanière, prévue à La Prairie les 4 et 5 avril.
La culture est frappée de plein fouet par la propagation de la COVID-19. La semaine dernière, le journal Les Versants évoquait le report de trois spectacles qui devaient avoir lieu en mars et en avril au Centre Marcel-Dulude.
Les arts visuels sont touchés aussi par cette pandémie mondiale, notamment l’organisme de l’Association des artistes peintres affiliés de la Rive-Sud (AAPARS), qui annonce l’annulation de sa prochaine exposition collective, l’Expo-galerie printanière. Une première, attribuable à cette requête gouvernementale instaurée le 12 mars : les organisations doivent annuler tous les rassemblements intérieurs de plus de 250 personnes pour les 30 prochains jours. « On annule ce qui représente notre plus grosse exposition annuelle, déplore le président par intérim de l’AAPARS, Jacques Landry. On préparait notre retour à La Prairie; en 2018, quelque 1500 visiteurs avaient participé à notre événement et nos artistes avaient fait entre 70 et 80 ventes. Nous avions eu aussi une belle collaboration avec la Ville. » Localement, plusieurs artistes sont touchés par cette décision : Nilda Beaupré-Arsenault et Francine Leroux de Sainte-Julie, Jean-Claude André et Diane Raymond de Saint-Basile, Lorraine Arsenault, Renée Bellavance, Marie France Marchand, Sylvia Filion, Hughette Prince et Jacques Landry de Saint-Bruno.
« Je crois qu’on a une chance de réfléchir un peu. » – Jacques Landry
En entrevue, Jacques Landry rappelle l’une des missions de l’AAPARS, aider les artistes à se promouvoir et, éventuellement, vendre quelques œuvres pour des revenus. « Cet événement permettait de faire rayonner les artistes de chez nous en faisant découvrir leur talent et la passion qui les anime. » Il sera remis en 2021.
L’AAPARS avait déjà engagé des coûts importants dans la préparation de ce rendez-vous printanier. M. Landry parle d’une somme autour de 1000 $. « Nous avons déjà engagé des frais importants, cependant, nous pensons que nous devons aussi avoir une conscience sociale et ne pas exposer nos membres ou les visiteurs à un risque de propagation », avance-t-il. L’AAPARS envisage aussi de rembourser les coûts d’inscription de ses artistes. Ce sont près de 90 chèques qui seront retournés à ceux-ci d’ici la fin du mois de mars. L’organisme remercie de plus tous les bénévoles qui devaient être au poste pour l’activité.
Le Circuit des arts de Saint-Bruno menacé?
Du bout des lèvres, le Montarvillois Jacques Landry aborde le sujet. L’événement doit normalement avoir lieu les 19 et 20 septembre. Afin de participer au 13e Circuit des arts et ouvrir son atelier au public, les artistes ont jusqu’au 31 mars pour soumettre leur dossier. « Nous sommes en questionnement… ça dépend toujours jusqu’où va perdurer la crise dans le temps, explique M. Landry. Les inscriptions sont en cours. Or, et on le réalise bien, le succès du Circuit des arts, c’est aussi la collaboration de plusieurs partenaires, dont les petites entreprises. Dans l’état des choses, je serais gêné d’aller cogner à leurs portes pour les solliciter. »
Quand on l’interroge sur la situation de cette pandémie mondiale, Jacques Landry n’hésite pas à parler de sa vulnérabilité devant la maladie : « Je suis vulnérable aux poumons, alors je dois me protéger face à ça. » Il ajoute : « Je crois qu’on a une chance de réfléchir un peu, sur nos gestes à poser quotidiennement et notre impact, en tant que société, sur notre environnement. Je suis content de voir François Legault gérer la situation. Notre gouvernement n’a pas pris les choses à la légère et a réagi rapidement. Ça apporte un sentiment de confiance, de sécurité. »
QUESTION AUX LECTEURS :
Évitez-vous les foules depuis les directives de santé publique?