« Encouragez vos entreprises », insiste la Chambre de commerce

Menace de faillite pour certaines, surplus de travail pour d’autres : le coronavirus n’épargne aucune des entreprises de la région, remarque la Chambre de commerce locale, qui invite les citoyens à encourager les entreprises du coin, lorsque possible.

« J’ai parlé à des PME qui craignent de ne carrément pas pouvoir passer au travers. Il y en a pour qui la faillite va venir vite », a indiqué aux Versants Marcel Aubin, directeur général de la Chambre de commerce Mont-Saint-Bruno.

Malgré cette menace qui guette plusieurs commerces, M. Aubin salue la résilience et la créativité des entrepreneurs de la région, qui font tout pour passer au travers de la crise.

« Il y en a pour qui la faillite va venir vite. » – Marcel Aubin

« Les gens sont assez résilients et trouvent des moyens pour s’ajuster et survivre. Le mot, c’est vraiment ‘’ survivre ‘’. Les gens sont assez créatifs. Les Québécois le sont de nature », se réjouit-il, malgré les circonstances.

C’est le cas du restaurant Markina de Saint-Bruno. Le comptoir alimentaire s’est récemment doté d’un service de livraison, après avoir pris la décision de fermer sa salle à manger pour limiter la propagation du virus.

Débrouillardise

« On s’est viré de bord sur un dix cents dimanche et on a instauré un service de livraison, », a expliqué à notre journal Marie-Anick Le Bon, propriétaire de l’entreprise. « C’est sûr que ça fait mal. On a fermé notre salle à manger, et on a une clientèle du midi qui est très présente. Alors, c’est sûr que ça nous rentre dedans », a ajouté celle qui estime la diminution de ses recettes à au moins 70 % depuis le début de la crise.

À l’autre bout du spectre, certaines entreprises de la région sont complètement débordées, notamment en raison de l’organisation du travail qui a évolué. « On a des entrepreneurs qui se retrouvent avec une surcharge de travail. Ceux qui sont en informatique, par exemple, ne savent plus où donner de la tête », a cité comme exemple M. Aubin. « Tout le monde veut s’en aller en télétravail. Ça veut dire configurer les serveurs, dénicher des portables », a-t-il confié.

Mais la norme, malheureusement, ce sont les profits qui fondent comme neige au printemps et les employés qui perdent leur emploi, de se désoler M. Aubin.

Détresse

« Il y a plein de gens, chez les entrepreneurs, comme chez les travailleurs, qui commencent à vivre de la détresse psychologique, qui vivent une anxiété exacerbée. C’est sûr qu’il va y avoir des impacts à cet égard. »

Dans tous les cas, M. Aubin encourage les citoyens de la région à continuer de consommer dans les commerces locaux, lorsque possible. « Tout en étant responsable, en étant prévoyant, je pense qu’il faut regarder à maintenir des projets d’achat, des projets d’investissement. Déjà, l’économie ralentit à cause de la situation, alors si en plus on arrête de dépenser par peur, on se tire collectivement dans le pied », analyse l’homme d’affaires.

Question aux lecteurs : Allez-vous encourager vos commerces locaux en temps de crise?