Des constats d’infraction de 1000 $ dans l’agglomération de Longueuil

Cet après-midi, la directrice de la santé publique de la Montérégie, la mairesse de Longueuil et le directeur du Service de police de l’agglomération de Longueuil donnaient un point de presse pour informer le public de la situation de la COVID-19 en Montérégie.

Depuis le 13 mars, 17 constats d’infractions ont été soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). À partir de ce soir, le Service de police de l’agglomération de Longueuil sera habilité à sévir directement auprès des contrevenants, et à émettre un constat d’infraction de 1000 $ payable sous 30 jours. « J’espère que nous n’arriverons pas là, mais nous accentuerons notre présence au niveau du métro, dans les parcs, les pistes cyclables… Nous vérifierons si les déplacements sont acceptables et essentiels. Les personnes déjà prévenues depuis le 3 avril seront sanctionnées », a indiqué le chef du SPAL, Fady Dagher lors d’un point de presse organisé avec la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent et la directrice de santé publique de la Montérégie, Dre Julie Loslier.

La deuxième région touchée

Il faut dire que la Montérégie, après Montréal, est la deuxième région la plus touchée au Québec. La Dre Loslier a confirmé que les mesures de distanciation sociale devaient être renforcées. « Montréal est l’épicentre de la pandémie au Québec, la Montérégie est la seconde région touchée avec 1034 cas. En Montérégie, Longueuil est la Ville la plus touchée avec 357 cas. Le pic épidémique s’en vient. Le virus circule beaucoup dans la région, surtout à Longueuil, et la transmission est communautaire est soutenue. Il faut un renforcement des interventions en Montérégie. Les parcs et les pistes cyclables sont ouverts, mais ce ne sont pas des lieux de rassemblement ou de flânage. Un seul adulte sera permis pour faire les courses. J’en appelle à la collaboration des Montérégiens. »

M. Dagher a précisé que ce n’était pas le moment de se réunir, même à deux mètres de distance avec des amis dans la rue. « Le SPAL mise d’abord sur la sensibilisation de la population quant au respect des directives de la santé publique, mais pourra déployer des mesures plus coercitives si un refus de collaborer est constaté. Il en va de la sécurité de la population. »

1000 $

C’est le montant de la contravention donnée aux personnes qui ne respecteront pas les mesures édictées par la santé publique du Québec pour lutter contre la propagation de la COVID-19

Dre Loslier a indiqué qu’aucun scénario en Montérégie n’avait été élaboré quant à la situation à venir. « Les scénarios qui ont été proposés sont québécois. C’est sûr qu’il y a une évolution qui peut être différente entre les régions, le virus avance plus vite à Montréal qu’en Montérégie, mais il est difficile d’élaborer un scénario pour la Montérégie spécifiquement. On anticipe la même fourchette que ce qui a été annoncé. Nous faisons appel à la solidarité de tous les Montérégiens pour le respect des règles concernant les déplacements et la distanciation. Ces mesures sont cruciales et permettront de sauver des vies. »

Des statistiques des malades dans les différentes Villes en Montérégie devraient être données dans les prochains jours.