Une auto pour salle d’accouchement

Un bébé pressé de naître!

Il pèse neuf livres, a les cheveux blonds et est né en chemin vers l’Hôpital Pierre-Boucher, le mercredi 28 septembre dernier, à 17 h 8. Bébé Alexandre a fait toute une surprise à ses parents en voyant le jour une semaine à l’avance et en étant si pressé de naître que sa maman a dû accoucher dans l’auto familiale, assistée de son conjoint et de deux policiers.

Dorénavant, Geneviève Robitaille, résidante de Saint-Bruno, ne verra plus jamais sa console de jeu Wii de la même façon! Une demi-heure avant les premières contractions, elle dansait dans le sous-sol de la résidence familiale. « Ce matin-là, j’ai rencontré mon médecin qui m’a affirmé que je n’étais pas près d’accoucher. Quelques heures plus tard, j’étais en route vers l’hôpital et criais à mon conjoint d’appeler l’ambulance parce que je sentais que le bébé arrivait vite et que nous n’aurions pas le temps de nous rendre à Longueuil », raconte en riant la nouvelle maman.

En temps normal, David Baudet, le papa, arrive tard à la maison, mais cette fois-ci, par pur hasard, il a fini de travailler plus tôt; circonstance qui tombait à point! « Dès que David est arrivé, nous sommes partis en auto. Nous avons quitté la maison vers 17 h et j’ai accouché à 17 h 8! », de poursuivre Mme Robitaille.

« J’entendais Geneviève crier, mais je ne voulais pas arrêter. Je me suis dit qu’elle devait être en transe à cause de la douleur, que ce n’était pas vrai qu’elle allait accoucher dans l’auto; je ne voulais pas dealer avec ça! Mais quand elle a crié la deuxième fois pour que j’appelle l’ambulance, là, j’ai compris! », exprime pour sa part M. Beaudet. Ce dernier s’est finalement arrêté sur la rue Montarville, près de l’autoroute 20.

En cinq minutes

Du côté du Service de police de l’agglomération de Longueuil, l’on rapporte que l’appel d’urgence est entré sur les ondes à 16 h 56; quatre minutes plus tard, les agents Sébastien M. Hotte et Marc-André Routhier étaient sur les lieux de l’accouchement. « Malgré les embouteillages qu’il y avait cette journée-là sur la route 132 et l’autoroute 20, nous sommes arrivés très rapidement. Nous étions vraiment au bon endroit, au bon moment », selon M. Hotte.

Le temps d’enfiler des gants, d’installer l’équipement stérile et de suivre les indications fournies par l’opérateur du service d’urgence 9-1-1, la tête du bébé apparaissait. « Tout ce dont je me souviens, c’est d’avoir entendu David et l’agent Hotte me crier : « Pousse! » Quelques minutes plus tard, je tenais mon bébé dans les bras. »

Il aura fallu deux jours à Mme Robitaille pour reprendre ses esprits. « J’étais sous le choc. Je n’en revenais pas que je venais d’accoucher dans l’auto. Aujourd’hui, je me considère très chanceuse que tout se soit bien déroulé et que mon bébé soit en pleine santé. »