Paul Perreault a Saint-Bruno tatoué sur le cœur
Combien de personnes peuvent se vantent d’adorer la municipalité dans laquelle elles vivent? Paul Perreault, lui, le crie haut et fort. Après une carrière municipale de 42 ans, ce Montarvillois d’adoption a Saint-Bruno tatoué sur le cœur.
« C’est une grande fierté d’être Montarvillois. Ç’a toujours été un honneur pour moi de dire que je travaillais pour la Ville de Saint-Bruno », mentionne d’entrée de jeu M. Perreault. Après six ans dans le domaine bancaire, il a choisi la fonction publique pour poursuivre sa carrière. Paul Perreault a œuvré dans l’administration de Saint-Bruno-de-Montarville de 1967 à 2007. Au cours de ces nombreuses années, il a occupé plusieurs postes : caissier-comptable, comptable, trésorier adjoint, contrôleur, directeur du service des finances et membre de nombreux autres comités municipaux. Durant ces mêmes années, il a poursuivi des études universitaires à HEC afin d’obtenir son titre d’OMA (officier municipal agréé).
Au cours de ses 40 premières années dans l’administration publique, deux personnalités ont marqué le passage de Paul Perreault : Gérard Filion et Marcel Dulude. « Ils ont été de grands hommes et d’excellents maires pour leurs citoyens. M. Dulude avait d’excellents conseils à donner et été entouré d’une très bonne équipe. Ç’a été un honneur pour moi de travailler toutes ces années avec lui », souligne celui qui a toujours le feu sacré pour le domaine municipal.
Retraite, prise 1
En 1999, les rumeurs de fusions municipales poussent Paul Perreault à prendre sa (première) retraite. « Je ne me voyais pas travailler pour la Ville de Longueuil. À ce moment-là, je me suis dit qu’il était temps de retourner chez moi. J’ai toujours cru en un Saint-Bruno libre, indépendant de l’agglomération, et je le crois encore aujourd’hui », explique-t-il.
Toutefois, les choses ne sont pas déroulées comme M. Perrault l’avait prévu. Deux ans après s’être retiré du circuit, il est appelé à travailler à la mise en place des nouvelles structures financières et administratives des fusions, au sein du Comité de transition de l’agglomération de Longueuil (CTAL), jusqu’à la dissolution de ce dernier en 2005.
Quelques contrats au ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) ont par la suite ramené Paul Perreault à ses premières amours : les finances de Saint-Bruno. En effet, il a mis son expertise au profit de l’administration municipale actuelle. Retraité officiellement depuis 2010, M. Perrault est toujours actif dans la municipalité. Il est membre du Comité des finances de Saint-Bruno et aide à la planification des budgets annuels. Son expertise dans le domaine a d’ailleurs été remarquée par d’autres municipalités, lesquelles le contactent de temps à autre.
Toujours plus
Paul Perrault n’est pas seulement connu pour avoir été fonctionnaire à Saint-Bruno; il a aussi été entraîneur au baseball, au soccer et au hockey, et il s’est impliqué dans le mouvement scout. « L’aspect du coaching le plus important dans ma vie, en dehors du professionnel, a été mon temps en tant qu’entraîneur de hockey, et ce, depuis l’ouverture de l’aréna où j’ai coaché la première équipe de niveau deux lettres à Saint-Bruno. » Son dénouement pour ce sport et son équipe, Les Montagnards midget BB, lui a valu, en février 1983, l’Ordre du Mérite, au nom de l’équipe la plus disciplinée. « On avait une superbe équipe, très disciplinée, qui avait gagné beaucoup de tournois cette saison-là. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’encore aujourd’hui j’ai des contacts avec ces joueurs, devenus pères de famille. Je suis encore ami avec mes jeunes! »
Questionné par Les Versants à savoir si un poste de maire ou de conseiller municipal l’intéressait, M. Perrault répond : « Maire? Non. J’estime qu’il faut beaucoup de courage pour prendre les rênes d’une des quatre villes défusionnées. Par contre, j’ai déjà pensé à être conseiller, mais je pense que mon temps à la municipalité est fait! », conclut-il.