Louise Fleischmann : le bénévolat est une ouverture vers l’humain
Semaine de l’action bénévole, du 15 au 21 avril
Selon Louise Fleischmann, le bénévolat, c’est d’être à l’écoute d’autrui, ses frères et sœurs au sens large, et une fois que ceci est bien appliqué, essayer d’aider selon ses capacités. Toujours d’après cette Montarvilloise de 71 ans, le bénévolat, c’est du travail d’équipe presque tout le temps, car seul, on n’est rien.
« Ma mère était femme à la maison; elle avait donc du temps pour participer à des collectes de sang de la Croix-Rouge et s’impliquer en politique. Quand j’avais 16 ans, si je n’allais pas à l’école, je l’accompagnais à ces collectes. Elle offrait les beignes et le café. Ensuite, lors des campagnes électorales, elle s’impliquait et faisait des discours. Je voyais donc l’exemple de ma mère en tant que bénévole. Parfois, l’exemple est plus fort que les mots. C’est ainsi que j’ai été initiée au travail bénévole », lance d’entrée de jeu madame Louise Fleischmann, en entrevue avec le journal Les Versants.
Peu de temps après la naissance de son troisième enfant, à Saint-Bruno-de-Montarville, madame Fleischmann a commencé à participer à des campagnes électorales. « Ça aussi, ça vient de mes parents. Ils militaient pour les libéraux, surtout ma mère. Alors, que tu le veuilles ou non, tu tombes dedans à un moment donné. Il n’y a pas un gouvernement démocratique qui n’a pas besoin d’être bien entouré, bien appuyé. La politique, ce n’est pas seulement un X tous les quatre ans. C’est aussi beaucoup de travail. »
La Fondation Carrefour pour elles
En 1986, Louise Fleischmann discute plus de deux heures avec la fondatrice de la Maison Carrefour pour elles, Thérèse Dallaire-Laplante. La Montarvilloise est impressionnée de cette conversation, de cette dame qui se donne pour femmes et enfants victimes de violence conjugale. « Avec trois enfants et une carrière, je ne pouvais pas m’impliquer comme la fondatrice le faisait, mais j’ai réuni d’autres femmes d’affaires afin de créer la Fondation Carrefour pour elles. La première année, nous avons amassé 125 000 $. Ça offrait une marge de manœuvre à l’organisme. » Louise Fleischmann a été présidente fondatrice de cette fondation pendant sept ans. Même si elle ne tient plus ce rôle, aujourd’hui, elle y demeure toujours impliquée… bénévolement. « C’est mon bébé », ajoute-t-elle.
De cette fondation a découlé l’exposition Les Femmeuses, un regroupement de femmes artistes exposant dans les locaux de Pratt et Whitney, l’employeur de madame Fleischmann, et qui existe encore aujourd’hui, 26 ans plus tard. Les fonds recueillis lors des ventes de ces toiles profitent à sept maisons d’hébergement, dont Maison Carrefour pour elles.
On ne compte plus l’implication de madame Fleischmann, ici et là, en tant que bénévole, comme citoyenne ou comme femme d’affaires, tellement il y en a : Festival d’hiver à Saint-Bruno, comités, mentorats, marche Minta, Chambre de commerce, déjeuners de la prière, etc.
N’oublions pas sa grande contribution dans l’équipe derrière la Coopérative de solidarité en habitation de Saint-Bruno-de-Montarville, en compagnie de messieurs Maurice Falardeau et Robert Bourguignon, notamment. Enfin, notons que Louise Fleischmann est présidente du comité pour la Guignolée à Saint-Bruno-de-Montarville depuis plusieurs années.
« Le bénévolat nous amène à rencontrer des gens de qualité. Nous nous impliquons, nous donnons du temps, mais nous offrons aussi notre talent, ce que nous connaissons. C’est un milieu extraordinaire et en gardant l’esprit ouvert, nous recevons tout autant. Et ce qui est merveilleux, c’est qu’on voit tout de suite les retombées de nos efforts. C’est comme une courroie de transmission. Ce que tu accomplis, ça t’amène ailleurs, et ça crée des petits. C’est ce que tout humain doit faire; ça donne une humanité à l’humain, une ouverture. »