Les origines des Chevaliers de Colomb

En fait, en 2013, c’est une affiliation des membres des Chevaliers de Colomb de Saint-Bruno-de-Montarville avec ceux du Conseil Jean-B.-Migneault – 14638 de Saint-Basile-le-Grand qui a eu lieu. « Jean-B. Migneault était gérant de Caisse populaire à Saint-Basile. Il a été conseiller financier pour plusieurs d’entre nous. Mais il était aussi Chevalier de Colomb, et il a travaillé pour l’Ordre à la maison mère, à New Haven, aux États-Unis. Il était vice-chevalier suprême. Il est décédé en 2008 de la maladie de Lou Gehrig. À la suite de son décès, c’est Pierre Mosienko qui a décidé de donner le nom de Jean-B.-Migneault à notre conseil », mentionne le député Grand Chevalier, Pierre Dumais. 

Le Conseil Jean-B.-Migneault – 14638 fait partie du District 82 en compagnie des conseils de Saint-Amable, Sainte-Julie, Boucherville et du révérend Léo Foster de Chambly. Il vient en aide, notamment, à Minta, à la Maison Victor-Gadbois, à la paroisse de Saint-Basile-le-Grand, qui a reçu 2 300 $ cette année, et à celle de Saint-Bruno-de-Montarville.

L’histoire

L’ordre des Chevaliers de Colomb a vu le jour en 1882, fondé par l’abbé Michael McGivney en collaboration avec quelques laïcs de son entourage. Vers 16 ans, cet Américain d’origine souhaite devenir prêtre et se rend au Québec, où il étudie deux ans au Collège Saint-Hyacinthe et au Séminaire Notre-Dame-des-Anges, avant de s’inscrire au Collège Sainte-Marie, à Montréal. De retour aux États-Unis, il fait quatre années d’études au Séminaire St. Mary de Baltimore, au Maryland. Ordonné prêtre en décembre 1877, il est nommé vicaire à la paroisse St. Mary de New Haven, au Connecticut. C’est à ce moment-là, en compagnie de quelques laïcs, qu’il explore la possibilité de fonder une société fraternelle pour venir en aide aux familles dans le besoin. Désirant lier «catholicisme» et «américanisme» à la vision de Christophe Colomb, il choisit le nom de Chevaliers de Colomb pour l’Ordre qu’il inaugure et auquel la législature du Connecticut donne son aval le 29 mars 1882.   

Charité, le mot d’ordre

Pour les hommes qui composent l’Ordre des Chevaliers de Colomb, la charité est davantage qu’une simple directive. C’est une manifestation de la foi qui les anime, qui les pousse à en faire toujours plus afin de contribuer à l’épanouissement de leur communauté. À l’époque, leur rôle principal était de venir en aide à la veuve et l’orphelin. Ce que peu de gens savent, c’est que plus tard, ils ont fondé une compagnie d’assurances, La Fraternelle : le meilleur moyen alors pour protéger les familles moins bien nanties en cas de malheur. Aujourd’hui, cette assurance subsiste toujours et possède un actif de plus de 90 milliards de dollars. Elle s’adresse uniquement à leurs membres à travers la planète et à leurs bénéficiaires immédiats, soit les membres de leurs familles. « L’argent qu’on amasse lors d’activités de financement ou de vente de billets colombiens est remis dans sa totalité. On envoie 40 % au siège social de New Haven et on distribue à différents organismes 60 %. Ça demeure du bénévolat, du donnant-donnant. Tous les Chevaliers font ça; c’est notre mission d’aider les autres », de poursuivre monsieur Dumais.

Proposé par l’un des Chevaliers de Colomb, un autre membre peut se porter candidat pour devenir, par exemple, Grand Chevalier ou député Grand Chevalier lorsqu’il y a un poste disponible. Ces élections se déroulent chaque année en mai. Depuis sa nomination en tant que conseiller municipal à Saint-Basile-le-Grand, Normand Dieumegarde a délaissé son titre, pour demeurer uniquement membre de l’Ordre. Guy Raymond est Grand Chevalier. « Le Grand Chevalier est responsable de tout ce qui se passe; il est à la tête de tous les conseils. Ce poste sera ouvert en mai prochain », de conclure Pierre Dumais.

Notons que la cotisation annuelle s’élève à 40 $. En ce moment, 250 Chevaliers de Colomb de Saint-Bruno et de Saint-Basile ne sont pas en règle, faute d’avoir renouvelé leur carte de membre. Cependant, ils sont tout de même considérés Chevaliers de Colomb, et ce, à vie.