Les Chevaliers de Colomb ont besoin de relève

Conseil Jean-B.-Migneault – 14638

Même avec 100 membres a son actif, le Conseil Jean-B. Migneault – 14638 des Chevaliers de Colomb de Saint-Basile-le-Grand et de Saint-Bruno-de-Montarvillois a besoin de relève. La survie de ces Chevaliers, dont l’âge moyen tourne autour de la soixantaine, passe par le recrutement. Le problème n’est pas une question de coût, la cotisation annuelle étant de 40 $, mais plutôt une question de temps.

Par exemple, les jeunes de l’École internationale de McMasterville s’impliquent dans le mouvement parce que dans le cadre de leur programme, ils doivent faire du bénévolat. Par leur participation aux activités, les Chevaliers de Colomb tentent de rejoindre leurs parents. Pas facile, surtout lorsque l’on sait que ces jeunes pères de famille consacrent temps et énergie à leurs emplois et leur famille; les moments libres sont donc rares. « C’est difficile. À défaut de recruter les parents de nos jeunes bénévoles, il y a aussi les églises qui se vident. Ça diminue grandement nos chances de recrutement », mentionne en entrevue le député Grand Chevalier, Pierre Dumais. Il est membre de l’organisation depuis maintenant 50 ans.

Cependant, monsieur Dumais ne met pas tout le blâme sur les églises désertées. Il y a aussi les usines, qui se vident tout autant. « Les shops. À l’époque, dans les années 60, tout le monde travaillait dans les shops. On pouvait alors retrouver trois ou quatre Chevaliers de Colomb dans chaque compagnie. C’était facile de dire : « Lui, on va le faire entrer dans les Chevaliers de Colomb! » Mais ce n’est plus ainsi que ça fonctionne aujourd’hui. Les travailleurs se retrouvent presque tous dans un petit bureau, derrière un écran d’ordinateur », poursuit-il.  

Si vous êtes un homme baptisé et âgé de 18 ans et plus, si vous avez envie de vous impliquer socialement au sein de votre communauté sans crainte de vous ennuyer, le mouvement catholique des Chevaliers de Colomb est peut-être pour vous. Ses membres sont des hommes généreux prêts à s’engager au sein de leur communauté selon leurs disponibilités et compétences. Quatre qualités sont élevées en principes pour guider les Chevaliers dans leur conduite et leurs actions : la charité, la l’unité, la fraternité et le patriotisme. Ces qualités sont au cœur des cérémonies d’admission des nouveaux venus au sein de l’Ordre. Puisqu’elles sont réalisées selon un rituel strictement réservé aux Chevaliers, l’Ordre est considéré comme semi-secret. En entrevue, pas moyen d’en savoir plus sur ces séances d’initiation. Même en insistant. « J’y suis pour la fraternité », indique le trésorier du Conseil Jean-B. Migneault – 14638, Marcel Fiset, membre depuis 50 ans lui aussi. De son côté, l’archiviste et secrétaire René Phaneuf, membre depuis 26 ans, déclare que c’est le bénévolat en collaboration avec l’Église catholique qui lui a permis de trouver une voie avec les Chevaliers de Colomb.   

Selon ces trois membres que le journal a rencontrés au sous-sol de l’église de Saint-Bruno-de-Montarville, le sens de l’appartenance à un groupe, la camaraderie, l’unité et le plaisir de rendre service à la communauté sont les principaux avantages de faire partie de ce mouvement. Des inconvénients? « Mis à part la relève en raison de nos âges, il n’y en a pas. Nos femmes en trouveraient plusieurs, mais non, il n’y a pas d’inconvénients à être Chevalier », d’ajouter Pierre Dumais, qui a été capitaine pour le Service de sécurité incendie de Montréal. Il est retraité depuis 1992.

Remettre à la société

Au cours de l’année 2013, à la suite de campagnes de financement et d’activités telles que des soupers spaghetti et des ventes de billets colombiens (loterie annuelle), le Conseil Jean-B. Migneault – 14638 a remis plus de 5 500 $ à différents organismes de la région, dont la Maison Victor-Gadbois, le Centre d’action bénévole Les p’tits bonheurs de Saint-Bruno-de-Montarville, le Rallye Minta, la Guignolée du Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand, la paroisse Saint-Basile-le-Grand. « C’est ce à quoi servent nos réunions mensuelles : planifier nos campagnes de financement, préparer nos activités à venir, nos soupers-bénéfice. Redonner à la population, à ceux qui en ont besoin, c’est un bon sentiment », laisse savoir Marcel Fiset.