Le premier emploi d’été de personnalités de la région

On se rappelle tous notre premier emploi d’été. Pour l’auteur de ces lignes, il s’agissait d’un travail dans une entreprise familiale de fabrication de meubles, Summum Design, qui allait des années plus tard devenir Rodi… Je devais avoir 17 ou 18 ans. Entre le cégep et l’université, j’avais décidé de prendre une année sabbatique pour écrire un roman. Ça n’a pas fonctionné et je suis allé travailler avec mes parents pour mon oncle avant de reprendre le chemin de l’école.

Retour dans le passé pour six personnalités de la région!

Georges Brossard : Avant de devenir entomologiste et fondateur de l’Insectarium de Montréal, le Montarvillois Georges Brossard a travaillé comme peintre de maisons à forfait. « J’ai peint aussi des clochers d’église, des écoles, un peu de tout, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Mais ma spécialisation, c’était les granges que des entrepreneurs me demandaient de terminer pour eux. Je faisais quatre mois par année et la conséquence de ce travail? Non seulement je me suis acheté une corvette de 4 000 $, mais lorsque je suis devenu notaire, à Brossard, mes clients savaient que j’étais travaillant. Ils me faisaient confiance, alors ils parlaient de moi et ça me rapportait d’autres clients. J’ai eu des retombées incroyables grâce à cet emploi d’été. Un emploi d’étudiant, ça marque une vie, ça permet de prendre confiance en soi et de mieux connaître ses forces, mais aussi ses faiblesses. Et ainsi devenir plus performant. » 

Gilbert Delorme : À sa première année dans les rangs juniors, à 16 ans, le hockeyeur Gilbert Delorme a fait la pluie et le beau temps sur… un terrain de golf! L’ancien défenseur du Canadien et des Nordiques s’est fait engager au Club de golf Les Arpents verts, à Saint-Mathieu-de-Beloeil. « Ça appartenait à Mike Bossy et Robert Sauvé. J’y ai travaillé juste un été, mais je faisais de tout : du pelletage de terre, de l’entretien de pelouse, de la peinture. On conduisait de la machinerie, alors on avait du fun! J’ai pu profiter de la température, apprendre les rudiments du marché du travail et d’un horaire de 8 à 4. »

Mario Dumont : Longtempsavant sa carrière en politique, Mario Dumont a travaillé sur la ferme familiale. Mais ce qu’il considère réellement comme son premier emploi d’été, c’est lorsqu’il est devenu, à l’âge de 16 ou 17 ans, guide touristique pour la ville de Rivière-du-Loup. « Lorsqu’il y avait des tours guidés, je prenais place à bord des autobus afin de décrire aux touristes l’historique de divers lieux de Rivière-du-Loup. Quand il y avait des voyages de groupes organisés, j’embarquais avec eux pour guider le chauffeur. » Aujourd’hui, il considère l’expérience comme étant « bien agréable », puisqu’il recevait du pourboire et que ce n’était pas un emploi si difficile. « Comparé aux emplois de mes amis, je crois que pour remporter un peu d’argent de poche pendant que tu es jeune, c’était un travail pas si mal! »

Marie-Claude Barrette : « À l’époque, j’avais 13 ans, je n’étais pas en âge de pouvoir travailler, mais j’allais dans les champs cueillir des fruits. J’ai travaillé à cueillir des fraises et des framboises dans la région de Lanaudière, plus précisément à Lavaltrie », explique l’animatrice de l’émission Deux filles le matin, Marie-Claude Barrette. Elle quittait la maison vers 6 h en camion avec le reste de l’équipe, partait dans les rangs et se rendait dans les champs. « On finissait à midi et on était payés la journée même! Ensuite, on recommençait le lendemain. J’avais la chance d’amorcer et de terminer la journée très tôt. C’était une belle expérience qui m’a permis de comprendre la valeur de l’argent. »

Saskia Thuot : L’animatrice deDécore ta vie, Saskia Thuot, a occupé plusieurs emplois d’été lorsqu’elle était âgée de 14 à 18 ans. Pendant plusieurs années, elle a été assistante pour une esthéticienne avant de travailler dans un club vidéo. Elle est également devenue, l’espace de quelque temps, hôtesse de restaurant pour La Moulerie et La Spaghettatta. « Très jeune, je recherchais l’indépendance, alors que les communications m’appelaient. J’avais un intérêt pour le public. J’ai été très chanceuse parce que j’ai eu des employeurs qui ont cru en moi très tôt. J’ai vécu des expériences extraordinaires en compagnie d’adultes qui ont vu mon potentiel et qui ont tout simplement eu confiance en moi. Ç’a été une chance inouïe de croiser ces gens avec qui j’ai encore une relation très forte. Ces personnes sont encore dans ma vie aujourd’hui. »

Pierre-Alexandre Fortin : Le comédien Pierre-Alexandre Fortin en est un autre qui a accumulé de 16 à 19 ansles emplois d’été, de camelot à arbitre de baseball en passant par moniteur de camps de jour. « J’ai travaillé également dans des commerces de restauration rapide. J’ai détesté. Mais ça m’a fait comprendre bien des choses, notamment qu’il fallait poursuivre les études pour décrocher un emploi qui nous plaît vraiment. J’aimais bien mes autres emplois, surtout arbitre et moniteur, parce que je passais mes journées dehors. Pendant l’été, c’est toujours agréable. » Pierre-Alexandre Fortin était moniteur de camp de jour vers l’âge de 17 ans. Il animait les journées des enfants de 9 à 11 ans. Certains d’entre eux lui écrivent aujourd’hui pour lui donner des nouvelles, lui dire qu’ils ont eu des enfants, qu’ils ont suivi son conseil et n’ont jamais fumé, ou qu’ils suivent sa carrière de près. « C’est flatteur. À ma façon, j’ai réussi à marquer ces jeunes et à les faire rire. »