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Janvier, mois de sensibilisation à la maladie d’Alzheimer

Déjà interpellée par les conséquences de la maladie d’Alzheimer, c’est sans hésiter et avec beaucoup d’enthousiasme qu’Ingrid St-Pierre a accepté de prêter sa voix à la cause. Son rôle? Sensibiliser pour une deuxième année consécutive le grand public à la nécessité de parler de l’alzheimer, sans tabous ni préjugés. « Évidemment, le mois de janvier demeure le moment le plus important pour en discuter, mais c’est un rôle que je remplis à l’année. J’ai assisté à plusieurs rencontres avec le conseil d’administration, je me tiens à l’affût des recherches et je fais de la sensibilisation auprès des gens. J’en parle le plus souvent possible », laisse entendre Ingrid St-Pierre.

Ingrid St-Pierre a grandi à Témiscouata-sur-le-Lac avant de quitter le nid familial pour étudier la littérature et les arts à l’âge de 17 ans. Amoureuse des mots et mélomane depuis l’enfance, ce n’est qu’à 22 ans, après avoir obtenu un baccalauréat en psychologie, que la jeune femme renoue avec sa passion première, la  musique. Aujourd’hui, à 29 ans, seule devant son piano ou entourée de ses musiciens, Ingrid captive son auditoire, affichant un style bien à elle, maniant une poésie imagée, tantôt subtilement humoristique, tantôt planante, simple et épurée. Elle compte deux albums à son actif. « Je crois que c’est important, lorsque tu as une tribune, et c’est le cas en tant qu’artiste, d’en profiter pour adopter une cause et en parler au-delà de toutes les sphères de la société. J’ai choisi l’alzheimer parce que je suis touchée personnellement et directement par cette maladie. C’était un plaisir d’accepter lorsque les gens de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer du Québec m’ont approchée », mentionne celle qui a obtenu, en 2013, le prix Dédé-Fortin remis par la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec dans la catégorie des espoirs de la scène émergente.

Touchée personnellement par l’alzheimer

Sur Ma petite mam’zelle de chemin, le premier album d’Ingrid St-Pierre, on retrouve notamment la chanson « Ficelles », une œuvre forte dédiée à sa grand-mère atteinte de l’alzheimer, où elle raconte : « Tes souvenirs d’avant, tu sais je veillerai sur eux, je les rattraperai au vent, je te raconterai si tu veux. Je nouerai des ficelles, à tes souvenirs qui s’étiolent, et le jour où ils s’envoleront, moi j’en ferai des cerfs-volants, mais n’oublie pas mon nom. » Un texte qu’elle a écrit en très peu de temps après que la famille ait appris le diagnostic, il y a près de cinq ans. « Ça m’a permis d’extérioriser tout ça. Ma grand-mère me reconnaît encore. Quand je la visite, le moment présent est fort important. De plus en plus, j’essaie de profiter de ces instants. Chaque seconde de ces rencontres la rend heureuse. Et lorsque les gens qui s’occupent d’elle lui font entendre ma musique, ça la calme et lui apporte du bonheur. Il ne faut pas croire que ça ne vaut plus la peine d’aller voir ces malades; c’est la pire manière de penser », d’expliquer Ingrid St-Pierre, qui souligne à quel point « Ficelles » est devenu une pièce importante de son répertoire. « La maladie touche de plus en plus de personnes, et la chanson est une belle porte d’entrée pour le contact avec le public à la fin de mes concerts », poursuit-elle.

Quand il y a des signes précurseurs, comme c’était le cas pour sa grand-mère, c’est important de ne pas les passer sous silence et de rapidement consulter un médecin afin d’être en mesure de contrer les symptômes avec de la médication.

Réduisez le risque

Avez-vous peur de développer l’alzheimer? Vous pouvez réduire votre risque, même à un âge avancé. Pour cela, adoptez un régime alimentaire sain et équilibré, faites de l’exercice, stimulez votre cerveau, maintenez les liens avec votre famille et vos amis, cessez de fumer et contrôler le diabète et l’hypertension.

Aussi, prenez le temps de connaître les signes précurseurs qui sont encore méconnus et souvent négligés.

Notons enfin que la bibliothèque Roland-LeBlanc, à Saint-Basile-le-Grand, vous invite à venir assister à la conférence de Guillemette Isnard, neurobiologiste et auteure de plusieurs livres, dont Survolter sa mémoire, le jeudi 29 janvier à 19 h 30. Pour plus d’informations, communiquer au 450 461-8000, poste 8500.