Le major Jean-Guy Plante reçoit la Médaille du jubilé de diamant de la Reine
Lors de la réception à la Légion Montarville, qui a suivi la cérémonie du jour du Souvenir au cénotaphe, c’est avec beaucoup d’émotion que le major à la retraite Jean-Guy Plante a reçu des mains de la députée fédérale, Djaouida Sellah, la Médaille du jubilé de diamant de la reine Élizabeth II. Le président de la Légion Montarville, filiale 147, le colonel à la retraite Alex Bialosh, a fait l’éloge de la carrière remarquable de M. Plante.
Comme le mentionnait M. Bialosh, cette médaille commémorative a été créée en 2012, dans la foulée des événements pour marquer le 60e anniversaire de l’accession au trône de la reine Élizabeth II. « Elle veut rendre hommage de façon tangible à des citoyens et citoyennes du Canada pour leur contribution importante au service du Canada, soit à l’intérieur du pays ou à l’extérieur, lorsque l’honneur a rejailli sur le Canada », a-t-il expliqué, avant de poursuivre : « Soixante mille personnes verront ainsi leur mérite reconnu. Et nous en avons une parmi nous : le major à la retraite Jean-Guy Plante! » Surprise et applaudissements!
L’événement s’est déroulé en présence des enfants et petits-enfants de M. Plante, de la députée provinciale, Nathalie Roy, du maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Claude Benjamin, de quelques membres du conseil municipal, ainsi que d’une centaine de personnes.
Jean-Guy Plante
Jean-Guy Plante est originaire de Saint-Félix de Dalquier, en Abitibi. En 1961, à l’âge de 17 ans, il entreprend sa carrière militaire, comme simple soldat, dans la branche de la Police militaire (MP). Dès 1964, il est affecté au Congo belge et y accomplit sa première mission en tant que Casque bleu en sol africain, où il reviendra maintes fois. Par la suite, il passera cinq ans en Allemagne, avec l’OTAN, et il sera promu lieutenant en 1974, capitaine en 1976 et major en 1984.
À cette époque, il reçoit l’Ordre du Mérite militaire, pour son dévouement exemplaire. Il occupera diverses fonctions dans l’armée canadienne à travers le monde, dont en Égypte, en Israël, en Syrie et au Liban. En 1994, il est affecté en Somalie, mais rapidement, lorsque les massacres commencent au Rwanda, il y est nommé en tant que porte-parole des Nations Unies et commandant de la Compagnie de policiers militaires de l’ONU. Il est aussi attaché de presse du général Roméo Dallaire.
À son retour au pays, en 1995, il reçoit la Médaille pour service méritoire, du gouverneur général, pour avoir porté secours à des Rwandais et des Canadiens en danger. Il prend alors sa retraite, après 35 ans de service dans les Forces armées canadiennes. Cependant, il est immédiatement embauché par les Nations Unies, comme haut fonctionnaire dans la division de la sécurité internationale au Togo et, par la suite, dans divers pays d’Afrique. Il se retire définitivement en 2004.
En 2006, il est recruté comme conseiller militaire pour le tournage du film J’ai serré la main du diable, ainsi que pour divers autres documentaires. Depuis quelques années, il donne des conférences, particulièrement appréciées, principalement axées sur le fonctionnement des Nations Unies et de son Conseil de sécurité, ainsi que sur le rôle des Nations Unies et de la communauté internationale durant le génocide du Rwanda.