La persévérance de Derek Richards

Les Journées de la persévérance scolaire

Derek Richards a fait son école primaire à Cowansville et Bedford. Selon lui, tout se déroulait bien à cette époque, où il partageait la classe avec sa sœur. C’est par la suite, lors de son entrée au secondaire en Sports-études, que son parcours s’est quelque peu détérioré. « Je suis un garçon très énervé et qui parle beaucoup. J’étais inscrit pour jouer au hockey et je niaisais souvent avec les autres gars », mentionne le jeune homme de 18 ans.

Un déménagement familial l’entraîne à changer d’école. Il amorce donc sa 2e secondaire à Chambly. Mais rien ne change; Derek continue de parler beaucoup en classe et prend des médicaments pour mieux se concentrer. « Devant les autres, je faisais mon comique, je voulais faire rire. Je dérangeais et je parlais sans arrêt. J’étais distrait : pour moi, un coffre à crayons devenait un coffre à jouets. J’ai doublé ma 2e secondaire. »

Pour sa reprise de la 2e secondaire, Derek se retrouve dans un groupe de soutien où il reçoit des cours de français, mathématiques, anglais et éducation physique. « Je manquais d’intérêt pour les matières de base. Ça ne m’a vraiment pas aidé. En fait, ça m’a nui parce que j’ai ensuite eu des difficultés en 3e secondaire avec mes sciences et mon histoire. J’avais un manque d’informations, puisque je n’avais pas suivi ces cours en 2e. De plus, je faisais encore des conneries qui m’empêchaient d’aller en classe. Au final, j’ai aussi doublé ma 3e secondaire. »

Derek s’en allait tout droit vers l’école des adultes, orientée vers un métier. « Il n’en était pas question. Pour moi, c’est important de terminer mon secondaire. Ça l’a toujours été. Ma sœur est âgée de 19 ans, mais elle a arrêté l’école en 2e secondaire. Je ne suis pas d’accord avec son choix et souvent, je lui dis qu’elle devrait retourner en classe », d’expliquer l’intéressé.

Puis, le miracle de l’amour se produit. En 3e secondaire, Derek rencontre sa copine. Selon lui, tout a changé. « Elle a réussi à m’encourager. Ça m’a grandement aidé. Je suis moins distrait. En classe, je demande aux professeurs de m’installer entouré de filles. Ça m’aide à me concentrer et à demeurer sérieux. Je ne cherche plus à parler aux gars autour de moi. Dans le fond, tout ce que j’ai à faire, c’est d’écouter ce qui se passe en avant. »

Aujourd’hui, Derek est en 4e secondaire à l’École secondaire du Mont-Bruno. Il souhaite terminer son secondaire et devenir professeur d’éducation physique. « Je veux réussir parce que c’est important pour mon métier, c’est important pour mon avenir. » Derek a amélioré son français ainsi que son anglais. Dans les deux cas, il n’est pas gêné de dire qu’il excelle. « Tu peux avoir du fun à l’école, mais pas trop. Si je n’avais pas perdu deux ans de ma vie à refaire mes 2e et 3e secondaire, j’aurais terminé aujourd’hui. »