La Marche Minta 2012, c’est parti!
Le lundi le 16 avril avait lieu, à la bibliothèque municipale, un événement à plusieurs volets, précurseur de la 36e Marche Minta dans Saint-Bruno, qui se tiendra le samedi 5 mai. Le départ, pour un parcours d’environ cinq kilomètres, est à 9 heures, à l’église Saint-Bruno. Montarvillois et Grandbasilois y sont invités. L’objectif de cette année est de 26 000 $. Les fonds amassés sont réinvestis à 100 % dans les projets acceptés.
D’entrée de jeu, le président de l’organisme Minta, M. Bruno Goulet, rappelle que le but de la Marche est de ramasser des fonds afin de soutenir des projets d’aide humanitaire dans des pays en voie de développement. Minta vise aussi à sensibiliser adultes et enfants aux conditions de vie des personnes démunies dans ces pays et à développer ainsi une solidarité. Le président énumère quelques démarches entreprises depuis l’automne 2011 : « La visite dans les écoles de Sr Gisèle Foucreault, du Lesotho, lors de son passage ici, le souper spaghetti qui a suivi, ainsi que les collectes spéciales dans les églises de Saint-Bruno et de Saint-Basile, la mise en ligne d’un site Web et l’entrée dans les écoles de la nouvelle revue Minta, qui sert d’outil pédagogique, et dont c’est le lancement aujourd’hui. »
Rédigée par M. Richard Lagrange, la revue Minta annonce le thème de cette année : « La solidarité internationale est importante! Pourquoi? » Dans ses pages, on trouve une entrevue avec l’un des fondateurs, M. René Didier. Il rappelle les débuts de l’organisme en 1970, avec le curé Lucien Foucreault. M. Didier y dévoile aussi l’origine du mot « Minta ». On peut y lire également l’énumération des huit projets acceptés cette année, accompagnés d’un jeu-questionnaire à l’intention des enfants sur les différents pays où se rendra l’aide humanitaire.
Concernant ces questionnaires, Mme Marlène Boudrias, enseignante de l’école Albert-Schweitzer, relate qu’avec les élèves des 5e et 6e années, les professeurs ont retiré le corrigé à l’arrière de la revue et ont laissé les enfants travailler pendant 15 jours avant de faire apparaître les réponses. La visite de Sr Gisèle en novembre, ce jeu-questionnaire, les lectures faites quotidiennement et la rencontre, l’après-midi même, avec Sylvain Fillion, lauréat d’une bourse Minta au Pérou, ont pour effet de « sensibiliser et de conscientiser les élèves, et de leur permettre ainsi de faire des pas vers l’entraide », conclut Mme Boudrias.
Une expérience inusitée a été tentée au Séminaire Sainte-Trinité : « Le vœu du silence ». L’un des professeurs, Mme Johanne Carpentier, précise que ce projet est en même temps une collecte de fonds pour Minta. Il a été entrepris par les élèves de troisième et de cinquième secondaire. Cinq étudiants l’ont réalisé : Indya, Michelle, Laura et Alexia, de troisième secondaire, et Jean-Félix, de cinquième secondaire. Indya prend la parole : « Nous sommes entrés en silence le 10 avril, à 13 heures, pour 24 heures. Cela voulait dire ne pas parler et aussi ne pas utiliser d’appareils électroniques. C’est ce que nous avons appelé « le vœu du silence ». » Les 150 étudiants qui l’ont pratiqué avaient en main une enveloppe pour ramasser des fonds. La rondelette somme de 4 000 $ peut ainsi être remise au président de Minta. Sur le plan plus personnel, les élèves ont fait certaines prises de conscience en lien avec la parole et la liberté.
Le dernier à s’adresser à la vingtaine de personnes présentes est M. Sylvain Fillion, qui a reçu une aide financière de 4 000 $ pour son projet au Pérou, « Aide aux enfants de la rue ». M. Fillion est fondateur et directeur de « Tous les Enfants de l’Autre Monde » (TEAM). Cet organisme a mis en place une cinquantaine de stages dans une douzaine de pays en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Avec conviction, M. Fillion parle d’échange, de partage pour un monde meilleur. « Les enfants ont beaucoup à apporter dans le monde. Il faut répondre à leurs besoins : un toit où ils seront protégés par un adulte, l’éducation, un travail pour plus tard, la dignité, l’espoir. Ils sont remplis de possibles, de rêves, nous voulons leur donner la chance de les réaliser, faire une différence dans leur vie. Les jeunes sont des sages, on peut beaucoup apprendre d’eux, ils nous apportent un regard différent sur la vie. »
Sylvain Fillion présente dans le hall d’entrée de la bibliothèque municipale de Saint-Bruno une exposition de photos portant sur les enfants de la rue dans divers pays. Elle se poursuit jusqu’à la fin d’avril.
Pour faire un don pour Minta
Il est encore possible de faire un don pour Minta, soit lors de la marche du 5 mai, ou par la poste, à Minta-Saint-Bruno, 1668, rue Montarville, C.P. 30, Saint-Bruno-de-Montarville, QC J3V 4P8. SVP, transmettre vos nom, adresse, code postal et numéro de téléphone. L’envoi d’un chèque devra être libellé au nom de Paroisse Saint-Bruno/Minta. Des reçus pour l’impôt seront fournis pour des contributions égales ou supérieures à 20 $.