La clinique Churchill aide des centaines d’enfants par année
Troubles d’apprentissage et du langage
Les cofondatrices et codirectrices de la clinique Churchill, Véronique Boivin, orthophoniste, et la Dre Catherine Dumont, neuropsychologue, viennent en aide à des centaines de familles par année, dont un membre est aux prises avec des troubles d’apprentissage et du langage. Pour ces deux acolytes, l’ouverture de leur établissement professionnel est un rêve enfin devenu réalité.
La Dre Catherine Dumont a travaillé dans un Centre montérégien de réadaptation (CMR) pendant neuf ans avant de démarrer la clinique. « Avant, je ne voyais que deux enfants par jour tellement il y avait de la paperasse et de temps perdu dans les réunions. C’est à cause de cette lenteur du système public que j’ai décidé de m’en aller dans le privé. Aujourd’hui, je reçois cinq enfants par jour dans mon bureau! » explique la Montarvilloise.
C’est en 2011 que Mmes Dumont et Boivin visitent l’édifice, situé au 255, boulevard Churchill, à Greenfield Park. Elles n’imaginaient pas à l’époque que cet emplacement, alors occupé par des ingénieurs, deviendrait le lieu de prédilection pour y ouvrir leur clinique. Trois ans de travail et un investissement de 500 000 $ plus tard, et le tour est joué!
Même si elle opérait depuis quelque temps déjà, la clinique a été officiellement ouverte cet automne. Aujourd’hui, l’équipe de professionnels est composée de 16 thérapeutes, exerçant dans différentes disciplines : neuropsychologie, orthophonie, ergothérapie, pédopsychiatrie, psychologie et ergothérapie.
Une approche multidisciplinaire
L’approche multidisciplinaire mise de l’avant par la clinique, cette collaboration unique des professionnels impliqués, permet d’offrir une panoplie de services sous un même toit, en lien avec le traitement de l’enfant vivant des troubles d’apprentissage. « Notre façon de fonctionner est la même que celle d’une coopérative ; nous pouvons être plusieurs spécialistes à traiter le même patient, selon ses besoins. C’est unique! » d’affirmer la Dre Dumont.
La clinique bénéficie également de la collaboration d’un pédopsychiatre qui se déplace sur rendez-vous : « Au public, il faut attendre des fois trois ans avant d’avoir accès au service de ce genre de professionnel. C’est donc dire que notre clientèle a droit à du service rapide. »
À la fin de l’année, chaque thérapeute a travaillé avec près de 120 familles; ce qui accélère le processus pour chaque patient, âgé de 4 à 30 ans. « Nos services permettent la prise en charge complète de nos patients qui éprouvent des difficultés, du diagnostic aux traitements nécessaires, qui facilitent le développement de leur plein potentiel. Pour un jeune qui vit des échecs à l’école, par exemple, le temps est un facteur crucial. »
Des cas plus lourds
Parmi les troubles que traitent les professionnels se trouvent entre autres le TDAH, la dyslexie, les gros problèmes moteurs, les troubles du langage, l’autisme et le retard global du développement.
Selon vous, est-ce qu’il y a de plus en plus de cas de troubles d’apprentissage et du langage? « Il n’y a pas nécessairement plus de cas d’enfants en difficulté, répond la Dre Dumont. Je dirais plutôt que les cas d’enfants en difficulté sont de plus en plus lourds, entre autres parce que les services aux élèves se sont appauvris dans les écoles. » Avec l’annonce d’écoles primaires de la région d’abolir l’aide aux devoirs, est-ce que les enfants en difficulté viendront agrandir la clientèle de la clinique Churchill?
« La raison pour laquelle j’ai choisi de m’orienter vers la neuropsychologie, c’est parce que je souhaitais aider les gens, mais surtout les enfants, parce qu’ils représentent l’avenir. Quand ils sont aidés tôt, ils s’en sortent, explique Mme Dumont. Et c’est motivant pour un professionnel de voir les résultats sur son patient, de voir sa confiance renaître. »
Pour plus d’information sur la clinique Churchill : www.cliniquechurchill.com.
