« Je suis un Facteur de persévérance… et vous? »

La 8e édition des Journées de la persévérance scolaire

« La persévérance scolaire, c’est l’affaire de tous, pas seulement des parents et des enseignants. On sous-estime souvent le pouvoir qu’un simple petit mot d’encouragement peut avoir sur un enfant de notre entourage », d’exprimer Catherine Jasmin, raccrocheuse, mère de famille et ambassadrice des Journées de la persévérance scolaire (JPS), lesquelles se tiennent jusqu’au 17 février et ont pour thème « Je suis un Facteur de persévérance… et vous? ».

Créées en 2005 par l’organisme Réussite Montérégie, les Journées de la persévérance scolaire se veulent un moment idéal pour parler des impacts du décrochage scolaire avec les jeunes, reconnaître leurs efforts, les écouter parler de leurs motivations et de leurs projets de vie, et développer et valoriser une culture de la persévérance.

Une des façons d’évaluer cette persévérance de la part des élèves et leurs efforts en classe, c’est d’examiner le taux de décrochage scolaire. Selon les dernières données du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le taux de décrochage scolaire est en baisse constante au Québec. Cette baisse s’observe particulièrement chez les garçons, dont le taux de décrochage a diminué de 14 % entre 2006 et 2010, alors que pour l’ensemble des élèves québécois, il a diminué de 3,5 % pendant la même période. À la Commission scolaire des Patriotes, le taux de décrochage était de 13,1 % en 2009 – 2010, soit 7 % en dessous de la moyenne québécoise. Quant au taux québécois de diplomation et de qualification au secondaire, il a augmenté de 1,4 % entre 2010 et 2011.

Agir en amont

Plusieurs signes sont visibles chez les jeunes qui tendent à décrocher de l’école, notamment : le manque d’intérêt en classe, le taux d’absentéisme, le nombre d’échecs scolaires, etc. Selon Luc Lapointe, directeur général adjoint à la Commission scolaire des Patriotes (CSP), les professionnels du milieu doivent intervenir à la source du problème, agir en prévention.

« Depuis quelques années, les établissements scolaires ont nommé des enseignants-ressources, dont le rôle est de travailler en amont, directement avec les jeunes, afin d’évaluer les risques de décrochage qu’ils manifestent et ainsi intervenir de façon adéquate, rapide et personnalisée », d’expliquer M. Lapointe.

Pour ce faire, M. Lapointe recommande que le processus s’enclenche dès la transition du primaire vers le secondaire, afin d’éviter aux élèves d’être inquiets lors de leur rentrée, entre autres en leur expliquant tous les changements scolaires et procéduraux qu’ils vivront : le fait de se rendre dans une autre classe à chaque période, la façon de travailler des enseignants, la prise de notes, le développement de leur autonomie, etc.

« Un jeune qui connaît des succès scolaires, qui a un sentiment d’appartenance à sa classe et qui entretient de bonnes relations en dehors de l’école, avec ses amis et sa famille, a toutes les chances d’être heureux au secondaire et de décrocher son diplôme », de conclure le directeur général adjoint.

Les activités des JPS

Les Journées de la persévérance scolaire se déroulent actuellement dans 14 des 17 régions du Québec. Diverses initiatives, sous forme de spectacles, de conférences, de cartes virtuelles ou autres, sont proposées et, pour exprimer sa solidarité, la population est invitée à arborer fièrement le ruban vert et blanc, symbole de l’événement.

En Montérégie, ce sont les villes de Brossard et Longueuil qui se démarquent le plus avec 76 activités prévues sur leurs territoires. Pour plus de détails sur la programmation : www.journeesdelaperseverance.ca.

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