Coupes budgétaires en éducation : plus de 2 M$ en moins pour la Commission scolaires des Patriotes
L’annonce des coupes budgétaires dans l’éducation, faite le mois dernier par la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, a eu l’effet d’une bombe à la Commission scolaire des Patriotes (CSP). En effet, celle-ci a dû réviser complètement son budget pour l’année scolaire 2011-2012 en y retirant 2,6 millions de dollars. Une baisse inacceptable et incohérente aux yeux de Normande Lemieux, directrice générale de l’établissement.
Les 2,6 M$ coupés pour la prochaine rentrée scolaire sont retirés d’un budget total de 271 M$. Même si cela ne représente que 0,10 % du budget, ces coupes auront toutefois des conséquences désagréables sur les écoles, la mission pédagogique de celles-ci et la formation.
« C’est un manque total de vision de tout le réseau de l’éducation! déclare Mme Lemieux. À titre d’exemple, on nous demande d’installer des tableaux interactifs dans toutes les classes et en même temps, on nous apprend qu’on ne pourra pas compter sur le personnel technique nécessaire pour les faire fonctionner. Aussi, la ministre nous a demandé de hausser le nombre d’élèves diplômés en formation professionnelle et maintenant, elle se prépare à nous imposer de nouvelles règles budgétaires qui auront pour conséquence de réduire notre capacité d’admission et d’augmenter nos listes d’attente. »
Pour la Commission scolaire des Patriotes, les nouvelles compressions budgétaires que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) impose sont tout à fait incohérentes par rapport aux encadrements, aux obligations et aux autres réductions de dépenses qui incombaient déjà aux commissions scolaires, entre autres avec les coupes déjà imposées par la Loi 20 (perfectionnement du personnel, frais et postes administratifs). « Avec cette contrainte qui s’ajoute à toutes les autres commandes du MELS, nous ne comprenons pas comment la ministre peut ainsi prétendre réduire la bureaucratie dans les commissions scolaires sans avoir d’impacts directs dans les écoles », ajoute Mme Lemieux. Selon cette dernière, il se pourrait que certaines tâches administratives soient transférées aux directions d’école pour combler les postes qui devront être supprimés d’ici quelques années à la CSP.