«Chouette à voir!», un site naturel

L’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie

Lorsque Jean-Guy Plante a trouvé sur son terrain un bébé faucon et qu’il a téléphoné à la Clinique des oiseaux de proie de la Faculté de médecine vétérinaire, de l’Université de Montréal, à Saint-Hyacinthe, il a été mis en contact avec l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP), qui a un bureau à la Clinique. Au cours de son « aventure » avec le jeune faucon émerillon, qu’il a nommé Grisou et dont il est officiellement le parrain, il a eu l’occasion de parler à plusieurs reprises à la secrétaire administrative de cet organisme, Mme Louise Yelle.

Dans une entrevue téléphonique, elle informe que l’organisme sans but lucratif célèbre cette année ses 25 ans. « Il a pour mission la conservation des oiseaux de proie et de leurs habitats, leur réhabilitation et l’éducation du public », résume-t-elle. Après un passage à la Clinique des oiseaux de proie pour un bilan de santé, l’oiseau est amené à l’UQROP, dans les volières de réhabilitation, à Saint-Jude, où il reçoit des soins spécialisés. Une visite du vétérinaire est effectuée chaque semaine et quand les soins sont terminés, l’oiseau de proie est bagué et remis en liberté. Certains, trop handicapés pour voler, seront gardés sur place. Les volières de réhabilitation font partie du complexe « Chouette à voir! »

Mme Yelle affirme que chaque année, la Clinique des oiseaux de proie reçoit de 300 à 325 oiseaux de proie, blessés ou orphelins, provenant de partout au Québec. Surtout le faucon crécerelle et autres faucons. Les chances de survie sont de 40 à 45 %. « Ce matin, dit-elle, quatre oiseaux de proie ont été admis. »

Une invitation à visiter

C’est par le programme « Chouette à voir! » que l’UQROP réalise le volet de sa mission « éducation du public ». Pour ce faire, une gamme d’activités adaptées est prévue : l’équipe se déplace pour faire de l’animation dans les établissements scolaires, les bibliothèques, les camps de jour, les centres de la petite enfance, les clubs d’ornithologie. Sur place, à Saint-Jude, où le public est invité, l’organisme détient la plus grande collection d’oiseaux de proie vivants au Québec, et une variété d’activités est proposée : présentations d’oiseaux de proie, visites guidées du plus grand complexe de volières de réhabilitation d’oiseaux de proie sauvages au Québec, accès à onze espèces présentées en volières par des sentiers aménagés, etc. Une visite fascinante et des plus intéressantes pour petits et grands.

« Chouette à voir! », situé au 875, rang Salvail Sud, à Saint-Jude, est ouvert du 23 juin au 26 août, et les fins de semaine en septembre. Les jours d’ouverture sont du mercredi au dimanche, de 10 h à 16 h 30. Le tarif est de 10 $ pour les adultes et de 6 $ pour les enfants de 5 à 12 ans. Tarif familial : 26 $. www.uqrop.qc.ca  Téléphone : 514 345-8521, poste 8545, et 450 773-8521, poste 8545.

Le financement ou le non-financement

Même après 25 ans d’existence, aussi surprenant que cela paraisse, l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie ne reçoit aucune subvention récurrente, ni provinciale ni fédérale. Elle bénéficie seulement d’une aide de quelques semaines l’été au moyen d’Emplois d’été Canada pour l’embauche d’étudiants. L’UQROP survit grâce aux profits réalisés par ses activités. Le public peut aider au financement en parrainant un oiseau, en devenant membre de l’UQROP, en achetant des articles promotionnels, en faisant un don, un legs testamentaire ou du bénévolat.