50 ans de vœux pour Gaétan Groslouis

Frère de Saint-Gabriel

Il y a 50 ans, le Montarvillois Gaétan Groslouis prononçait ses vœux de pauvreté, de chasteté/célibat et d’obéissance, et entrait chez les Frères de Saint-Gabriel. En effet, c’est en 1964 que le frère Groslouis a choisi de se consacrer à la communauté, par le bénévolat et la solidarité.

L’intérêt de Gaétan Groslouis pour la fraternité a commencé à germer en 1961. Alors qu’à l’époque il jouait les fiers-à-bras devant ses camarades et défiait l’autorité, il était néanmoins amené à côtoyer régulièrement les frères, à titre de président du collège qu’il fréquentait : « Je voyais comment ils vivaient, en communauté, et ça m’impressionnait. Avec 11 autres gars, on a décidé un jour de donner notre nom pour en savoir plus sur leur mode de vie. »

Les garçons ont à ce moment passé plusieurs semaines dans la communauté. Par la suite, M. Groslouis a entamé sa formation de postulat. Les 40 jeunes hommes inscrits ont procédé à une semaine de retraite en silence. « Là, je voulais quitter les lieux, parce que, pour moi, rester en silence, c’était difficile! », relate-t-il en riant. À la fin de cette formation, seuls une vingtaine de futurs frères sont restés. Il ajoute : «Déjà, à cette époque, il y avait beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. »

Un an plus tard, après avoir terminé sa 11e année de scolarité, Gaétan Groslouis détermine sa carrière : il veut devenir enseignant, comme sa mère. Cette même année, il prononcera ses vœux perpétuels, avec cinq autres candidats : les frères René Delorme, Pierre Girard, Léo Adam, Normand Grenon et Paul-Émile Pelletier, aujourd’hui décédé. Les six formeront le groupe BASE : Bonheur-Amour-Sacrifice-Énergie.

Entre 1969 et 1978, frère Groslouis enseigne le français, l’histoire et l’éducation physique au Collège Saint-Gabriel, sur la montagne. En 1978, il quitte le Collège pour la polyvalente de Saint-Bruno. Pendant les 10 années qui suivront, il enseignera l’éducation physique à tous les niveaux.

La mission à Bangui

Gaétan Groslouis laissera l’enseignement en 1988 pour aller prêter main-forte à l’organisme Les enfants de la rue et les enfants travailleurs, en République centrafricaine, pour parfaire l’éducation d’enfants démunis. Son expérience a inspiré certains jeunes et ils sont entrés dans la vie religieuse.

« La solidarité internationale a toujours été en moi. Quand j’étais jeune, mes parents m’ont habitué à donner aux autres, aux plus démunis. Et ça m’a marqué, se remémore M. Groslouis. À l’époque de Bangui, Minta aidait le centre où j’oeuvrais. Grâce aux dons, nous avions pu acheter du matériel de menuiserie, entre autres. » D’ailleurs, le plus beau souvenir de M. Groslouis restera la création d’une coopérative funéraire. « Cette initiative permettait à de jeunes menuisiers de s’en sortir, d’avoir un métier. Je serai toujours très fier de ce projet. »

Le retour au bercail

Après 10 ans d’aventures à Bangui, frère Groslouis revient au Québec et célèbre par la même occasion ses 25 ans de vœux perpétuels.

Mais il ne cesse pas de s’impliquer pour autant! Au contraire, il œuvre auprès de Minta Saint-Bruno depuis 1998. « Au début, je m’étais dit que je donnerais 10 ans à Minta pour remercier l’organisme de m’avoir aidé pendant mes 10 ans à Bangui. Et ça fait 16 ans maintenant! », rapporte celui qui occupe le poste de vice-président de l’organisme.

Entre 1998 et 2004, il a été directeur adjoint, puis directeur de l’infirmerie intercommunale à Laval. Depuis 2004, il siège aux conseils d’administration d’Inter-Loge, d’Escale Notre-Dame, du Club de l’âge d’or de Saint-Bruno et de la Fondation Robin-Landry.

C’est donc le 14 juin prochain, à l’église de la Visitation, à Montréal, que les 5 frères du groupe BASE seront fêtés pour leurs 50 ans de vœux, en compagnie de membres de leur famille et d’amis.