Les élastiques bleus
Avez-vous déjà remarqué, si vous marchez, bien sûr, les élastiques bleus de postiers et autres distributeurs de circulaires? Il y en a tellement que cela laisse croire à l’apparition d’une nouvelle espèce animale, probablement un mélange de plastique et de lombric!
Par François Brodeur
Donc, le pauvre élastique bleu, qui n’a pour devoir que de contenir ensemble des lettres ou des circulaires, se retrouve, une fois son boulot accompli, persona non grata sans plus aucune fonction utile. Et on peut, dans un geste anodin, le laisser tomber par terre pour qu’il rejoigne la horde des élastiques bleus abandonnés. Une image encore plus frappante illustrant notre insouciance collective est le sixième continent au large de l’océan Pacifique où des tonnes de résidus de déchets s’agglutinent en une étendue de 3,5 millions de km2!
Il en va de même avec beaucoup de déchets, c’est-à-dire d’objets de consommation qui, une fois accomplie leur mission, se retrouvent en trop. Les exemples ne manquent pas: mégots de cigarettes, emballages et contenants de toutes sortes, gomme à mâcher et autres objets rejetés par notre jolie main, qui se fiche bien de ce que notre immense cerveau nourri par d’abondantes informations connaît sur le sujet.
Une fois qu’ils ont disparu de notre vue, une opération assez incroyable se produit: nous ne les voyons plus, donc ils n’existent plus. Pouf! Magie.
Encore une fois, la vitesse à laquelle nous vivons ne nous permet pas de voir ces petits gestes qui polluent notre environnement. On ouvre sa fenêtre et … pouf, magie ! Prenons le temps de faire les choses avec un minimum de bon sens. Il n’y a pas d’urgence à jeter ce qui ne sert plus dans l’instant. Vous pouvez le garder et en disposer plus tard, c’est-à-dire dans le bac de récupération où dans la poubelle. De plus, il est mieux d’éviter l’achat d’objets suremballés, ce qui enraie le problème à la source.
Donc, je vous invite à parler à votre main…